Viens

Marie Cornaline

Viens je t’en prie,
Je t’offrirai ma douceur,
Et quelques larmes aussi.


Viens je t’en prie,
Tu m’offriras ta douleur,
Et des sourires aussi.


Je comprends que tu regimbes,
Mes prières à tes cieux,
Quand je me noie dans les limbes,
De ces jours où il fait trop vieux.


Pourtant je m’invente souvent,
Chasseur de vents arides,
Mais à mon cœur vaillant,
Demeure mon corps flaccide.


Alors je m’incline et j’abdique,
Devant ces fils de moulins,
Je sais leurs souffles bien oniriques,
Bientôt je reprendrai le mien.


Elles ne seront jamais adages,
Ces appâts rances déformés,
Pour dessiner un personnage,
Il faut toujours bien plus qu’un trait.


Même si la peur m’assèche,
Quand l’envie me déborde,
Même si le temps en flèche,
Me perce les forces ;


Je continue à n’attendre que toi,
Pour te prendre la main,
Et te dire que de toi
C’est sûr je n’attendrai rien.


Peut-être est ce pour ça,
Que tu me couvres de ton absence,
Pour que je sache que tes pas
Pourront me guider dans la danse.


Pèlerin du parfait,
Pour t’accueillir en mon sein,
J’en oublie de sanctifier,
La prééminence du destin.


Mon lâcher-prise s’agrippe,
Et me suce le sang,
Mais ses ventouses acides,
Ne tiendront pas longtemps.


Viens je t’en prie,
Je t’offre mon corps,
Et tout mon cœur aussi.


Viens je t’en prie,
Je vais faire des efforts,
Pour une plus belle mélodie.


Mon enfant,
Mon bébé,
Pour ta joie,
Pour ta paix.


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