Violences et Tendresses

Ferdinand Legendre

Cent mille bras acérés se dressent,

C'est ici que se joignent deux océans,

Qui chahutent, se tiennent sur leurs séants,

Violences et tendresses,


Les premières s'insèrent dans ce creuset de chair,

En secondes de sel, qui chez l'incandescent,

Font perdre la décence, en un mot comme en cent,

Font plier même l'air,


Les secondes ont le goût de vos plumes légères,

Et puis de gouttes noires qui permettent d'écrire,

Quand au fil du soir je sens poindre le pire,

Est-ce que j'exagère ?


Chacun d'eux fait glisser sur mes mains des lanières,

Ils me tirent et me tirent jusqu'au point de rupture,

Jusqu'à ce que j'adresse aux échos du futur,

D'implorantes prières.

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