Vis en ma vie
Jean Claude Blanc
Vis ma vie
Pas de vacances d'été, turbinent les députés
Commencent de bonne heure, finissent tard la nuit
Car le Chef de l'Etat, les laisse pas fainéanter
Pour la confiance du peuple, faut en payer le prix
Quitte à se dépenser, à en perdre la santé
Hélas difficile, de leur en imposer
A ces jeunes au perchoir, surpris mais réjouis
Bandes de fayots élus, qui se marchent sur les pieds
La plupart amateurs, inexpérimentés
Qui faute de connaissance, brandissent leur énergie
Un fort en gueule de Gauche, parti des insoumis
Leur a recommandé, à tous ces débutants
D'aller prendre des leçons, du genre « vis ma vie »
Pour revenir savants, comment ruiner les gens
Citoyens qui en crèvent de la démocratie
Cette fois, c'est le comble, qui sera le plus mariole
Pour commettre des bourdes, connaissant pas leur rôle
Micros même pas coupés, profèrent des insultes
Faut les en excuser, débutants et incultes
Ayant changé de système, Macron on l'applaudit
N'en espérions pas tant de ce petit génie
Bordel organisé, on est plus que ravis
Tout près à s'écrier « que vive l'anarchie »
C'est à celui qui sera, le plus langue de vipère
A l'attention d'un pote, dans la même galère
S'en amusent opposants, pénards minoritaires
Finalement hors circuit, raniment leurs lumières
Jupiter (à ce qu'on dit), manque un peu de courage
Ne peut plus gouverner, ses convives d'en marche
Le dépassent déjà, en verbiages, en outrages
A craindre qu'à l'avenir, traitreusement le lâchent
Cerné de courtisans, charmeurs, la bouche en cœur
Qui au-delà du fric, recherchent les honneurs
La Nation en faillite…même pas concernés
Alors naturellement accusent le passé
Hollande et son équipe, de suite désignés
Sauf que mutin Manuel, y avait mis son nez
Le Président miracle, sauveur des français
C'est pas ce qu'on croyait, rabaisse son caquet
A beau baiser Merkel, et fustiger l'Armée
Désormais solitaire, bourgeois en son palais
Avec sa maitresse, qu'ajuste son gilet
Chute phénoménale, d'estime, de confiance
Ne l'avait pas prévu, tellement chaude l'ambiance
Mais c'était autrefois, enivré de promesses
Hélas non tenues, risque se faire botter les fesses
Mais le bon peuple fidèle, patiente pour ses prouesses
Philosophe convaincu, le français avisé
Sait bien que ce gazier, jouant les effrontés
Ne sera pas capable de pousser ses réformes
A bout, remis en place, s'il dépasse les bornes
Malgré qu'il se prévale, chefaillon hors norme
Ayant atteint son but, de l'Elysée patron
Pour agiter les foules, quelle folle prétention
Serre les louches pour la forme, trouillard, faux jeton
Ça le dérange pas de sacrifier ses pions
Ses fans, ses soutiens, prochainement marrons
Devront encore souffrir, de ses errements de bouffon
« Ici et maintenant », slogan qu'il s'approprie
Qui pue l'ordre nouveau, la lutte, la tyrannie
S'agit de filer doux, obéir sans broncher
Avaler ses réformes, les taxes, la CSG
Pas si aimable que ça, le plaisantin Manuel
Quelques mois au pouvoir, a appris les ficelles
De ce foutu métier, soudain tombé du ciel
A craindre que les naïfs, il se les ensorcelle
Poignardés dans le dos, sans aucune souffrance
Tellement anesthésiés, en perdent la conscience
Pensant que pour s'en sortir, n'y a pas d'autre choix
Supporter cette douleur, qu'est le manque d'emploi
Contrariant Mélenchon, n'ayant peur de rien
Voilà qu'il s'en mêle, parlementaire mutin
Pourtant de la partie, pour prendre ses biftons
Quelle ingratitude, pour ce charmant Macron
« Si j'aurais su, j'aurais pas venu » songe-t-il Macron
Traduisant ses pensées, ordinaires de Gavroche
Alors qu'en vérité, fier de sa condition
Aucun problème de fric, il en a plein les poches
Pour le déloger, c'est pas demain la veille
Se fiant qu'à la loi, faudra le subir 5 ans
Le temps que s'approfondisse le trou de la finance
Puis se barrant content, se bronzer au soleil
Quand même faux semblant, nous souhaitant bonne chance
Abandonner le manche, impossible pour l'instant
Pour l'heure occupé à faire régner la paix
Mais pas à l'étranger, au sein de son propre camp
Tant de gus divisés, par la même dissipés
Issus de tous horizons, fatale destinée
Que de voix discordantes pour voter le budget
Mais va passer en force, gonflé, autoritaire
Rapides ordonnances, cinglantes comme l'éclair
Sachant que ses amis, vont gentiment se taire
Et vu l'heure tardive, roupillent ses adversaires
Pourquoi tant de simulacres, le résultat amer
Autrement dit crûment, « on l'a dans le derrière »
« Vis ma vie » la devise des frondeurs sans culottes
La bande à Mélenchon, qui sont pas à la botte
Facile nous en conter, des misères et des peines
Alors je dis chiche, que le diable m'emporte
Echangerait ma fortune, contre la sienne souveraine
Conseilleur pas payeur, devrait fermer sa boite
Beau parleur cultivé, le sens de l'épate
Pour se retrousser les manches, se foule pas la rate
Que de larmes de crocodiles, versées en cataractes
Sur les travailleurs, que selon lui, on exploite
Ainsi que ses copains, au chevet de la France
Cette année pas de congés, se dorer la pilule
Exceptionnellement, pas un effort immense
Sachant que dans le sud, c'est pas la canicule
Comme il en fallait un pour jouer la comédie
Se donner en spectacle, amuser la galerie
Nationale Assemblée, de public averti
Manuel l'a trouvé, c'est son cher ennemi
Pendant qu'il fait le craque, ce musclé homme de foire
Aborde sujets qui fâche, le sévère au prétoire
N'y voyant que du feu, les députés se délassent
Ecoutant l'autre clown, débiter son crachoir
Magicien ce Macron, pour ses tours de passe-passe
Je voudrais bien en être, artiste converti
A cette nouvelle version de « bonne nuit les petits »
Nounours Mélenchon, Pimprenelle Manuel
Pour aller au dodo, le soir à la chandelle
Car tombant de sommeil, ces pauvres vieux chancellent
Pas bon pour la santé, d'en faire l'économie
Devrait s'en réjouir, Hollande qui s'ennuie
Etant pris de remords, depuis qu'il est parti
Vivre sa vie de rentier, la fin de son existence
On ne peut qu'en rêver, échue qu'à cette engeance JC Blanc juillet 2017 (échos de Chambre)