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vividecateri

Novembre

Novembre sous la rafale…

Comme une bouche ouverte aux coups de l'aquilon

Novembre a déchaîné sa fanatique brise

Les nimbus ont surgi du fond de l'horizon

Dominant les torrents et les forêts conquises

Sous le souffle sauvage s'anime la jonchée

Emportée par le vent que l'on entend gémir

Pour aller au hasard, ultime randonnée

Combler quelque abîme où elle ira mourir

Sous les coups forcenés des bourrasques rageuses

Les gamins de la berge se couchent sur l'eau vive

Tandis que le déluge, sous l'ondée furieuse

Emporte au fil de l'onde, où elles tombent captives

Les feuilles ensanglantées, aux arbres arrachées

Les oiseaux sont partis, leur refuge détruit

Et les troncs dénudés, avares de branchées

Sont remplis de rumeurs, de plaintes et de bruits

Les hommes sont surpris et pleins de sifflements

Et la plaine se terre sous l'ondée qui l'assaille

Inondant les sillons ou dorment les enfants

Novembre a revêtu son manteau de grisaille.

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