vous,nous,toi, moi

David Ralin

Tu te lances éperdu dans une course effrénée

Fondu dans la masse des moutonneux hypnotisés

Dans ce monde insensé où le superflu est nécessité.

Triste épouvantail mécanisé, dans les yeux, pleins d'étoiles du marché

Si chaste à la crasse de cette soif si inamicale

Tu cèdes au chantage des mirages des consommables,

Labyrinthe infernale dans une cité périssable carcérale.

Si chère pauvre misère, tu t'es privé de liberté.

Consommer du beau comme tous les badauds

Face à tous ces camelots roi des bobos

Tu laisses ton ciboulot en promos

Tu en as fait ton crédo.

Caresse sage, mais infernale nécrophage

Tu as essayé de résister mais gagné

Par un train de vie en accusation,

Par cette fièvre de convoiter les lorgnons du pognon,

Tu as cédé……….

A te laisser crever sur le pavé par dévoration de possession.

Boulimie flattée par tant de publicités

De l'inutile à miroiter la nécessité de s'accaparer

L'amour manuel à la transgression fraternelle

D'embrasser la diablesse du matériel,

Tout juste bon à jeter à la poubelle, pour le bien de paraitre belle.

A la recherche de tristes lendemains de migraine, de chagrin

Tant les biens convoités sont désuets

Achetés today, dépréciés demain,

Tu as cédé……….

Inondations de subterfuges tant de ruses que tu ne refuses,

Font de ces convulsions une bête en rut mon cher Crésus.

Toi aliéné a succombé aux décibels des sirènes

De la surenchère à la corruption du règne hallucinogène.

Tu t'éveilles aux rites cancérigènes qui martèlent sans gène

Les bienfaits d'une course aux suprêmes.

Cette dépendance si malsaine qui enrichit, surenchérit

La montée en puissance d'une vie où l'interdit à crédit

D'un taudis au paradis des maudits empailleurs

A fait de toi un voleur en folie des grandeurs.

Tu bénis l'humeur des lobbyistes géniteurs de consommateurs

Qui ont fait de ta faiblesse une valeur pour ton malheur.

Aux pôles dégradant des technocropoles

Qui gangrènent du superficiel l'essentiel

Ces nécropoles carnivores où l'or et l'argent

Se dérobent face à l'oppression démentielle des mendiants

Qui font du blé l'âge pétrolier, d'une peau de harengs qui te vendent du vent…………

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