Yo

Des relents communistes Dans les actes consuméristes Des complets marqués Au fer rouge, fabriqués Dans les fabriques du triste Par des gens qui subissent La beauté des esprits frelatés Par l'argent et les vitrines dorées Des petites mains de coton Qui nous brodent les cœurs Qui nous habillent de bonheur Et font de joie nos rancœurs Joie éphémère, joie à la con Qui nous remplie l'âme Quelques instants à se le dire A se mentir que l'on existe C'est à la mode d'être démodé De faire semblant d'être révolté Mais on s'en fout On se dit que c'est tout Que la vie on ne la vit qu'une fois Alors à quoi bon s'emmerder A quoi bon se lamenter Ils sont si loin, si loin de nous On y est pour rien, nous petits rois Dans les lointains, dans les remous De nos virtuelles jouissances Dans le sein de la nuit rouge Non pas de cœur mais de soufre La souffrance en nous la délicatesse La mort n'est pas que maladresse Tu sais, quand tu es proche du gouffre Quand tu vois tous ces gens qui souffrent Ça t'arrache le corps l'allégresse Des larmes pour fuir la sécheresse Dans l'abysse, dans le désert Tu n'y crois pas mais tu continues Ainsi d'errer, dans les bars des rues Tu les bois les sourires nus Et tu t'enivres comme un con Ça te remplie l'âme Quelques instants à te le dire A te mentir que tu existes C'est à la mode d'être démodé De faire semblant d'être révolté Mais on s'en fout On se dit que c'est tout Que la vie on ne la vit qu'une fois Alors à quoi bon s'emmerder A quoi bon se lamenter Ils sont si loin, si loin de nous On y est pour rien, nous petits rois Dans les lointains, dans les remous De nos vaines existences C'est à la mode d'être démodé De faire semblant d'être révolté Mais on s'en fout On se dit que c'est tout Que la vie on ne la vit qu'une fois Que la vie on ne la vit qu'une fois Quelques instants à se le dire A se mentir que l'on existe

+++ le 19/02/2013