Portrait d'auteur #16 : découvrez Xavier Foucaud !
TweeterBonjour à tous.
Cette semaine nous vous présentons Xavier, auteur WeLoveWords depuis 5 ans !
Comment avez-vous découvert WeLoveWords ?
J’ai découvert la plateforme il y a 4-5 ans, lorsque j’ai commencé à me remettre à écrire et que je cherchais sur le web des sites où l’on peut publier ses textes. J’ai beaucoup apprécié le contexte et le côté communauté d’auteurs, au cœur de WeLoveWords. Même si je n’y ai jamais participé, les concours proposés sur le site sont, je pense, un très bon moyen de progresser en soumettant ses nouvelles ou ses textes courts. Il faudrait que j’essaie d’ailleurs !
Que représente pour vous une communauté d'auteurs en ligne ?
Pour moi, l’avantage d’une communauté (c’est le community manager qui parle) est l’échange entre les membres, qui partagent le même intérêt, ici l’écriture, sous toutes ses formes. Une plateforme comme WeLoveWords permet de soumettre son texte aux autres membres et d’avoir leur retour, en principe honnête, sur son travail. Ce qui n’est pas le cas de son entourage, les collègues, amis ou famille n’osant pas trop dire ce qu’ils n’ont pas aimé dans votre texte par peur de blesser. Ici, des inconnus, eux aussi auteurs, vont juger vos mots, votre histoire, votre style. Il faut savoir écouter ces remarques, surtout les avis négatifs, car ce sont eux qui permettent de progresser. C’est important de rester humble : ce n’est pas parce qu’on a terminé un roman qu’on a réussi, bien au contraire.
Quelle place a l'écriture dans votre vie ?
L’écrit a une place centrale dans ma vie, personnelle et professionnelle. Côté professionnel, en tant que journaliste community manager pour un média, j’écris chaque jour des articles, des interviews, des tweets, des posts sur Facebook… Le mot reste mon langage principal, au service de la marque, et des membres de la communauté que j’anime. Côté personnel, j’ai toujours aimé écrire (une phrase bateau mais bon…). J’écrivais des poèmes au collège, puis un journal humoristique au lycée. J’ai mis du temps à oser m’avouer que je mourrais d’envie de raconter une histoire, de me lancer dans un roman. J’ai sauté le pas à 26 ans, en écrivant un premier roman jeunesse humoristique, « Panique au pôle Nord », l’histoire d’un renne qui passe le concours pour faire partie de l’attelage du père Noël et dois déjouer un complot terroriste qui veut saboter la livraison des cadeaux. Le terminer au bout de quatre ans m’a rendu très fier ! Il est loin d’être parfait, mais j’ai écrit l’histoire que j’avais en tête, en me faisant plaisir, et c’est le principal. Cela m’a donné le courage de continuer, car écrire est avant tout une histoire de persévérance.
Quelle est votre méthode pour écrire ?
Il y a deux écoles : ceux qui font un plan avant d’écrire, et ceux qui se lancent et déroulent leur histoire tout en l’écrivant. Je suis clairement de la première ! Impossible pour moi d’écrire sans connaître les scènes principales, ni la fin. Pour moi, c’est le meilleur moyen de ne jamais terminer mon roman (mais chacun sa méthode). Je m’organise de la manière suivante : j’écris le début et la fin de mon histoire, puis je déroule ce qui se passe entre les deux, de façon succincte puis de plus en plus précise, pratiquement scène par scène. Cela me permet d’échafauder des rebondissements - surprendre le lecteur est l’un des aspects les plus jouissifs de l’écriture pour moi – et de dérouler ensuite le premier jet, avant les multiples relectures et corrections. Si j’ai appris une chose de mes deux romans, ce serait la leçon suivante : ne pas sous-estimer la phase de relecture et retravail du texte. C’est certainement la partie la moins plaisante, mais c’est la plus importante. Dans son livre « Mémoires d’un métier » (que je conseille aux membres de WeLoveWords), Stephen King dit que pour obtenir la version finale de son texte, il faut éliminer 10% de la première. Savoir couper une scène inutile, mais que l’on adore, est difficile, mais primordial.
Pourquoi avez-vous choisi l’auto-édition ?
J’ai choisi l’auto-édition pour mes deux romans car cela permet à mes proches de lire mes livres sur un support imprimé de bonne qualité, ce qui est plus pratique que de lire un PDF ou un document Word. Je ne souhaite pas les vendre sur Internet ou ailleurs (ils n’ont pas de code ISBN par exemple). Il est important de préciser que ce type de site propose uniquement de l’impression à la demande : c’est à l’auteur de corriger lui-même son texte, et de gérer la mise en page par exemple. Ce système me permet aussi de les retirer de ce site quand je le souhaite, si jamais je suis publié un jour, notamment mon dernier texte, « Vamos », un road-trip d’un fan des Pixies aux Etats-Unis. J’ai été en contact l’an dernier, via son site web, avec une lectrice de Robert Laffont, qui a été de très bon conseil. J’ai eu droit à une fiche de lecture plutôt positive sur mon texte, qu’elle a soumis à l’éditeur mais, une deuxième fiche de lecture ayant été plus négative, l’aventure de l’édition s’est arrêtée là pour mon manuscrit. Mais je prends cela comme un encouragement : je n’ai jamais été aussi prêt de l’édition ! Cela m’a donné envie de me remettre sur mon texte pour l’améliorer.
Quels conseils auriez-vous à donner à nos auteurs qui veulent se lancer ?
Il faut être conscient de ses forces et de ses faiblesses d’écrivain, rester humble pour écouter les avis des uns et des autres, et continuer toujours à écrire pour progresser (et à lire, beaucoup). C’est une chose de dire « Je veux écrire un roman », c’en est une autre de coucher ses mots sur une page blanche et d’aller au bout ! La persévérance est le maître-mot. La fierté qu’on obtient une fois son roman terminé est immense. Et il faut écrire pour soi avant tout, raconter l’histoire que l’on aimerait lire soi-même, en essayant de se libérer du style des autres, de rester « soi » avant tout. Mais ce n’est que mon avis de jeune auteur, bien sûr, à chacun de se faire sa propre expérience, comme il l’entend !
Son roman Vamos est disponible sur TheBookEdition.com
Pour me suivre sur Twitter : @XavierFoucaud
#ForABetterWord