Portrait d'auteur #21 : Découvrez Nicolas Grenier

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Salut Nicolas, ça va ?

Tout va bien, et je suis heureux de vous rencontrer !

Tu fais quoi dans la vie ?

Beaucoup de choses, afin d'avancer dans la vie.

Dans quel contexte as-tu commencé à écrire ?

Les premiers mots qu'un enfant écrit sont toujours fabuleux, comme il fixe des repères fondamentaux dans sa construction : son père et sa mère.

Quel type d'auteur es-tu ? / Quel est ton profil ?

Je suis un poète d'expression française, et pratique des formes aussi différentes que le haïku, le tanka, le sonnet, notamment. Les poèmes pour la postérité sont déjà écrits, le combat est terminé.

Si tu avais le choix, tu vivrais de ton écriture ou tu préfèrerais garder ça en hobby ?

La vie est brève, faut-il encore le rappeler, je préférerai donc aller à l'essentiel : l'écriture. Face à la réalité du monde, parfois rude, la poésie est forcément nécessaire à la société. Il est important à tout être humain de suivre le chemin qu'il aime. Vous le savez, le poète, c'est comme un cocker anglais qui joue chaque matin avec sa balle.

Comme le veut la tradition, il nous faut ton Topwords : 5 mots de ton choix et pourquoi.

La vie et la mort, car ce sont les fondements de chaque être humain. Le cosmos serait le troisième mot, comme je l'ai écrit dans mon récent recueil de haïkus "Rosetta, suivi de Philae". Enfin, le Bien et le Mal, dans la mesure où certains êtres humains pensent faire le Bien, alors qu'ils font le Mal.

Tu as un lien particulier à la poésie, mais aussi au monde de l'entreprise. Les deux sont-ils pour toi conciliables ?

La poésie est en relation avec les origines du langage sur Terre, le proto-langage, il y a deux millions d'années. Elle respire donc au cœur de chaque être humain, à l'image des poussières d'étoiles dont nous sommes constitués, comme les éléments du monde végétal, minéral et naturellement animal. Oui, la poésie est la première entreprise du monde, après l'astronomie... la plus ancienne des sciences.

Y a-t-il des formes d'écritures qui selon toi ne sont pas assez exploitées encore dans le monde de l'entreprise ?

Le jeu avec les mots, c'est la liberté, loin du langage totalitaire du XXIe siècle. Je souhaite d'un Pdg du CAC 40... ou bien d'un Ministre qu'il pratique une vingtaine de langues et quelques patois de province, comme Georges Dumézil, et qu'il lise chaque matin à ses salariés une page de la « Théogonie » d'Hésiode, en grec, j'en serai enchanté !

Pour toi, quel est le futur du texte ?

Tout texte, pour être dans le futur, doit prendre racine dans les premiers signes de l'écriture cunéiforme, par exemple, mais aussi runique. La grandeur des temps anciens est la chose la plus extraordinaire sur Terre, c'est sur cette base qu'il faut repenser le monde, la vie... et le texte.

Informations sur le dernier livre de l'auteur : http://www.lechoixdeslibraires.com/livre-155766-rosetta-suivi-de-philae.htm