Portrait d'auteur #6 : Découvrez un de nos auteurs de la semaine !

Lefranc

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, c'est avec No-pasaran que vous avez rendez-vous pour notre portrait d'auteur de la semaine. Un portrait un peu particulier, cocasse et très original. A son image.

Bonne lecture !


Le portrait d’aujourd’hui concerne Antoine Lefranc, adepte de WeLoveWords depuis sa création. Pour l’interviewer, nous avons fait appel à Jack Kerouac, qui a accepté de ressusciter pour l’occasion :

Bonsoir à tous, j’ai le plaisir d’accueillir Antoine Lefranc, écrivaillon. Antoine, chez la plupart des écrivains, écrire vient d’une nécessité de dénoncer la bien-pensance des élites bourgeoiso-conformistes, de cracher à la face du monde son ressenti de noirceur, ou bien d’évacuer un traumatisme pré-giscardien. Chez vous, quel besoin prédomine ?

Salut Jack. Aucun des trois. J’ai commencé à écrire pour plaire à la gente féminine, tout simplement. J’étais désargenté et piètre sportif, du coup il ne me restait plus que l’écriture comme arme de séduction massive. Le crachat de noirceur et la délation conformiste, ça sera pour plus tard, quand je serai interviewé dans le masque et la plume (rires).

Super Antoine, raconte-nous tes débuts. Tu as commencé en tant que rédacteur en chef adjoint d’un guide lyonnais c’est ça ?

Tout à fait Jack, j’étais au Petit Paumé, le city-guide qui teste les restaurants, bars, clubs-échangistes… de la capitale des Gaules. Je rédigeais des critiques potaches et incisives et j’aimais ça. Du coup, je me suis dit qu’il fallait peut-être que je continue à écrire, d’autant que c’était un passe-temps moins onéreux que le tuning ou l’entomologie. (éclats de rires, applaudissements du public).

Et c’est là que Welovewords entre en scène, c’est ça ?

Exactement Jack ! J’avais entendu parler de Welovewords dès sa création via un professeur qui donnait un cours sur le « ouebdeuxpointszero ». J’ai participé à pas mal d’appels à textes, en ai remporté quelques-uns avec Neowood et Storylab et ça m’a permis de mettre un petit peton dans le monde de l’édition !

Allez Antoine, vas-y, c’est le moment de faire ta promo, c’est pour ça que t’es là de toute façon non ?

J’ai également connu le bonheur de publier les Chroniques du train-train quotidien chez ELP éditeurs ainsi que chez Bayard Presse pour la collection Dlire.

Antoine, c’est le moment de se prêter au jeu du TopWords en rapport avec ta vision de l’écriture. Sans vouloir te mettre la pression, je compte sur toi pour être épatant, drôle, profond, voire-même un peu cagoulerie, mais sans l’aspect clochard céleste, tu vois ?

Pas du tout, Jack. Heureusement, il n’y a pas besoin de vous comprendre pour vous apprécier. (Hurlements de rires, le public scande le nom d’Antoine pendant cinq bonnes minutes.)

Topwords

Persévérance : Avoir une idée de livre, c’est génial. Écrire les 400 pages de ce livre sans se démotiver, c’est dur. Courage !

Persévérance (encore) : Achever les 400 pages de son livre, c’est génial. Trouver un éditeur, c’est méga dur. Courage !

Imagination : Tiens, ce type qui porte un grand chapeau noir, il serait pas exorciste des fois ? L’imaginaire est au bout de la rue : ouvrez les yeux, fantasmez… vous allez voir, ça fait du bien.

Tolkien : C’est l’histoire d’un prof à Oxford qui s’ennuyait dans son bureau. Las, il prend sa plume et griffonne sans trop savoir pourquoi : « au fond d’un trou vivait un hobbit ». Moralité : prenez le temps de vous ennuyer.

Découverte : « Pour bien écrire, il faut d’abord bien vivre » Vincent Colegrave. Sortez, découvrez, aimez, visitez, vivez.

Rêverie : N’arrêtez pas de rêver, ce serait dommage : c’est gratuit et bon pour la santé.

Parangon : C’est le premier mot que j’ai entendu quand je me suis rendu au salon du livre. A ressortir le plus souvent possible quand il y a du beau monde pour vous écouter.

Humour : la vie est trop sérieuse pour ne pas en rire. Le rire, c’est comme les essuie-glaces : ça n’arrête pas la pluie, mais ça permet d’avancer.

Pichenette : Quand ça va pas, répétez ce mot à haute voix plusieurs fois de suite. Si votre état ne s’améliore pas, faites en une sur l’oreille de votre voisin.

Cagoulerie : il est important de se créer un mot qui n’existe pas mais dont la sonorité vous fait rire. C’est aussi réconfortant qu’un chat qui ronronne, mais sans l’odeur de litière.