TopWords 19 : Carte Blanche d'Alice Gauguin Bis
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Amour : Situation saugrenue qui rend le plus en joie et exaltation un homme, une femme ; les rendant ainsi sur l’autel de la vie, surplombant toute compréhension de notre passage sur terre, endorphinant notre système nerveux, nous faisant puiser dans toute la grâce et les possibles du corps humain, exaltant tous nos sentiments dans toutes catégories. Situation la plus basculante quand il s’agit de la perte de l’être aimé, où la tragédie se livre dans tous les arts, où la douleur humaine est la plus poignante, où les pleurs font rages, où la distanciation du monde est notre évidence, où la jalousie s’exacerbe et où la souffrance peut conduire à l’expérience de la mort-née. Paradoxe de la vie dans le sens d'où l’on en fait le sentiment le plus noble mais aussi le plus terrassant. L’Amour est peut-être la sensation la plus indicible du monde tant elle se partage entre le plaisir, le désir, la joie et la détresse ; autant de mots qui ne se définissent que par eux-mêmes.
Saison : Capitulation du climat et du temps dû à la mathématique du calendrier. Conduite de frissons ou de fièvre. Maladie chronique où les larmes de pluie pleuvent et où la chaleur peut faire fondre. Larmes de pluie en détresse de la maladie d’amour tout comme celles de joie intense ; chaleur du désir et du cœur amoureux. Différentiation des saisons du fait de l’instabilité amoureuse. Parallélisme avec l’amour ; les quatre temps de la valse : Rencontre, Passion, Affection, Destruction. Peut-être manque-t-il une (des) saisons.
Automne : Période de contemplation des feuilles qui tombent, en adoration devant ce tableau. Comme quand autrui est en contemplation et adoration de l’être aimé. Le peindre de ses doigts. Premiers frissons, premières grippes et maladies (d’amour). Période de prospection de l’état amoureux par la coloration des paysages et de l’Autre.
Hiver : Calfeutration des corps devant la torride chaleur des flammes de cheminées. Le désir qui monte. Mais aussi peut-être l’hibernation des sentiments dans une progression de l’affectivité face à la passion. Epuration des relations par l’immaculée blancheur de la neige. Pluie de cadeaux de fin décembre aux êtres aimés. Réchauffement de l’épiderme par l’acte d’amour.
Printemps : Dévergondage des genres. Début du déshabillage et de l’effleurage. Premières bouffées de chaleur face aux papillons du ventre. Découverte des corps. Sentiment de bonheur. Rencontres amoureuses scientifiquement plus importantes.
Eté : Pigmentation brune de la peau qui attire tous les regards. Chaleur caniculaire faisant tomber les gouttes de sueurs de l’acte d’amour. Nudité. Mini jupes évocatrices et torses nus en faisant rêver plus d’un(e). Bronzage autour des organes sexués et des douces poitrines. Démarcation des parties du corps.
Changement climatique : Bouleversement de la température corporelle lors d’un coup de foudre.
Catastrophes naturelles : Tremblements de terre face aux tremblements des membres lors de l’acte d’amour. Pression atmosphérique face à la copulation. Ouragans de douleur et horreur de la vie lors d’une séparation. Tornade des émotions.
Désir : Ivresse du bas ventre face à l’être aimé. Pluies des entrecuisses. Sentiment d’être un humain. Capacité à trouver un sens à la vie.
Beauté : Subjectivité du regard. Ecartèlement des paupières. Humidification de la cornée. Photographie instantanée de l’être aimé. Art de la description d’autrui. Le pardon des ingratitudes physiques mais aussi de celles de l’âme. Beauté d’un cœur peint de fausseté face à l’organe réel. Aveuglement de l’amour.