« Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut »

Laure Legrand

Il est des jours, où la clé rouillée qui ouvre et ferme La porte de mes secrets

Alourdit la chainette qui pend à mon cou

Tirant mes épaules vers le bas,

Bas nylon d’une femme sans épiderme,

Au regard discret

De celles qu’aiment les fous,

Sans possibilité de débat.


Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut

Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut

Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut


Il est des jours, où le masque vieillissant qui figure,

Pour l’aisance, mon sourire immuable,

Déforme mon âme, fatiguée de comprendre,

Les aléas des autres, qui ont le choix, eux,

D’être irrespectueux de leur propre usure,

De pouvoir en parler, le soir, à table,

Devant leurs enfants capables d’entendre,

Que la vie n’est pas un cadeau des dieux.


Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut

Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut

Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut


Il est des jours, il est des nuits, il est des jours,

Qui passent, malgré nous, à nous accorder,

Avec ce que l’on a, bien peu en somme si l’on regarde,

A côté, derrière, que sera devant ?

De nouveaux jours avec ou sans amour,

A lutter pour garder droits, nos corps voutés,

Par les poids tus, et ne pas baisser la garde,

Les pieds enlisés dans le ciment.

Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut

Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut

Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut

Il est des jours, où la clé rouillée qui ouvre et ferme

La porte de mes secrets

Alourdit la chainette qui pend à mon cou

Tirant mes épaules vers le bas,

Bas nylon d’une femme sans épiderme,

Au regard discret

De celles qu’aiment les fous,

Sans possibilité de débat.

Il est des jours…. Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut…

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