20 Haikus 2016-2017
Skander Dar El Jadid
Nuit orange banlieue
D'où vient-il l'écho du train
Oubli des étoiles
Janvier givre des vitres
Matin des toits de voitures
Où des étoiles tiennent
Vitres grises restaurant
Bruits de la salle comme dans l'autre
Celle de la clinique
Au square rires d'enfants
Aux grands arbres un souffle d'absence
Le printemps hésite
Matin frais du parc
Au loin les voitures j'entends
"La grande porte de Kiev"
Soleil archipel
Les ombres de l'arbre recèlent
Les pluies larmes de mars
La peau à tatouer
En dessous bruisse un dessin
Celui de mes veines
Elle voit que j'écris
Fleurs de cerisier oui celle
Qui pleure au printemps
Pluies d'avril vent froid
Les rues sont floues au regard
De celui qui pleure
Printemps sous les arbres
Ce qui m'appelle près du vent
Est plus grand que moi
Loin de l'hôpital
Cerisier pour qui pleure
Dedans et dehors
Nuages gris banlieue
Les têtes et les rêves bercés
Par le bus cent quinze
Fleurs de cerisier
Elles disent en tombant son nom
A elle partie tôt
Nuit d'après la pluie
Les lumières allument orange
L'asphalte du trottoir
Attente au printemps
Les averses séparent le temps
En heures détrempées
Les deux bus se croisent
Trois mots les rétros se touchent
Antennes de fourmis
Ville grise pluie filée
Loin de la vallée à l'Est
Cheveux sombres forêt
Sur l'herbe du soir
Couché regard au ciel gris
Une mer renversée
Au ciel de forêt
Les branches dansent algues de vent
Sur mer renversée