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guegueette

La fenêtre est ouverte et tu passe à côté de moi, félin et rassurant et le vent passe à ma nuque.

Comme une main qui se pose, une âme qui s'adonne ou s'offre, d'une rapidité et d'un bien être palpable. 

Ton corps m'appelle et mes émeraudes se perdent sur tes contours saisissants de charme. Ces courbes, fines et délicates, me font miroiter des plaisirs certains et infinis. Doucement je les observe, à la manière d'un artiste qui dessine. Tu ne me regarde pas mais je te sonde. 

La chaleur envahissante reste douce, comme mon âme qui veut se livrer sans un détour. Le désir veut m'entraîner dans sa spirale mais je reste froide pour ne pas y succomber. La tentation est délicieuse mais la chaîne qui me tiens et serrée. 

La torture est rude et je me sens raide, aussi raide que le serait ton vît. Et pourtant, je reste de marbre. 

Le garde est là pour ne pas que nous jouons. Et le garde peut être fou. Il fixe les limites sans même parler, dévoile mes envie sans même que je lui dise, me dit négation en un simple regard. 

La tamise lumière te sied au teint et accentue la beauté de ton corps. Ton âme, elle, s'envole dans une autre sphère aussi chaude et brûlante que le Styx. Et tu me le dis, il y fait très chaud. 

Le garde me torture sans même que tu le saches car lorsque tes pas s'éclipsent, il me dévoile un serpent avec lequel il veut que je joue. Joueuse je le caresse et l'embrasse mais je reste froide d'une pudeur incomprise et inhabituelle. Drôle de contraste alors que le charnel me porte et me consume bien plus souvent qu'il n'y parait. 

Je suis comme menottée par le Garde de mon corps. Il sait mes désirs, les connaît, aime à me voir me faire violence dans le plus grand des calmes. 


Je suis froide et rigide alors qu'en mon esprit se déroule une scène de plaisir alléchante ou trois corps s'effleurent et s'adonnent. Du stupre comme je l'aime. 

Le garde mène le jeu et il fait vice à me serrer alors que je n'ai que le désir d'être la proie de deux prédateurs insoumis. Fragile et docile, près du Styx. 

Et si l'on avait franchis l'eau, j'aurai goûté à deux autres au travers d'une rivière. Les monts auraient étés durs et sensibles et le liquide limpide et abondant. Mes mains auraient parcourues vos chairs. Du velours. Mon petit nez les aurait reniflé de plus près pour s'imprégner des phéromones viriles dégagées.  Lentement, ma langue aurait goûté à vos peaux dirigée par des lippes entrouvertes. Cambrée, vos deux corps côte à côte, j'aurai glissé, féline, mes petites mains sur les serpents pour les dompter. Le cobra aux yeux noirs est apparu et peut être que mes mains on jouées sans même que je ne m'en aperçoive. 

J'avais goûté au garde sans trop oser car si je n'avais pas été prude le cobra m'aurait regardé et j'aurai trop aimé la scène. 


Je ne suis pourtant pas la pucelle que je paraissait être. 

Mes empreintes aiment à parcourir la peau douce et d'albâtre du Garde quand mes sens s'affolent. Des fantasmes en tête se dessinent mais la chaîne et si serrée que je ne déroge pas à ses règles. 

Pourtant les souffles m'appellent et les doigts se faufilent, le garde me refroidit aussitôt que le désir et l'envie me prennent. 

Nous inhalons pour combler un vide et emplir nos poumons des feux qui ralentissent nos souffles. 

Faufilée jusqu'à la fenêtre, je m'en vais regarder la lune qui n'a pas pointée de bout de son nez. Elle ne m'aura pas permis quelques folies et je souris, telle une gamine. 





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