31ème printemps

k-lame

Et mon corps sur ta chair étendue cherche encore le silence amer de ces chimères perdues.

"Et mon corps sur ta chair étendue cherche encore le silence amer de ces chimères perdues."

Une poussière dans l'œil et les lignes 
se brisent en fragments.

Le diaphragme se bride en une fraction de seconde.
Et dans le décor, les segments des corps gisants
aidant le glas à sonner encore à coup de pelle
s'amoncellent dans les ruelles, accoudés.

Des visages, des viscères évidés :
L'évidence de la chair mise à nue après sa mise à mort.

Une mise en garde mise en mots pour les misanthropes,
mise en strophes pour ceux que le désarroi rencarde.

Faites qu'il ne me reste pas dans les mains 
seulement ces destins striés de ces cavaliers ayant 
perdu leur destrier.

Je pleure avec la nuit des temps,
pour ces nuées intempestives d'égarement,
ces tempêtes insinuées par mégarde.

Gardés ainsi muets, même incinérés
les troubles continueront à consumer nos âmes.

Je t'ai rêvé un 31ème printemps,
l'image à l'envergure du plus grand des vertiges.
Loin des vestiges de tes clameurs et tourments,
Clarence le soleil a brillé cette nuit,
embrassé l'ébène de ta peau, béni chacun de ses replis.
Je te l'ai rêvé ton 31ème printemps.

Pour ceux qui rêvent de plénitude, 
les soirs de pleine lune et qui titubent 
sur les dunes de ces déserts de solitude,
Je reviens d'outre- tombe de la tombe des miens,
de là tombe les mots de l'au-delà. 

Assise sur leurs sanctuaires,
pressentiment que ton errance pourrait refaire 
couler le sang d'hier.

Il se déverse et déferle une pluie de versets,
c'est un chapelet de perles défait,les défunts et leur prières.

Elles roulent sur ce parterre, 
comme une vague pour éteindre le feu des poudrières. 

Sache que les morts pleurent aussi de dépit
quand ta vie prend ses allures de soufrières.

Je reviens d'outre - tombe, de la tombe des miens
de là tombe leurs mots dès l'aube ils me l'ont dit :

"Dis leur que leur présence est une promesse qu'ils doivent tenir !
qu'ils peuvent te dire comme ils ont mal lorsque leurs navires chavirent !"

Je t'ai rêvé un 31ème printemps,
l'image à l'envergure du plus grand des vertiges.
Loin des vestiges de tes clameurs et tourments,
Clarence le soleil a brillé cette nuit,
embrassé l'ébène de ta peau, béni chacun de ses replis.
Je te l'ai rêvé ton 31ème printemps.

Au courage de tes mains déposées sur mon front.
Des caresses, comme offrande pour parer au naufrage de mon nom.

A ces cœurs vaillants veillant qu'un voile blanc
ne voile pas nos avenirs,qui savourent le meilleur 
quand ils s'avouent le pire.

Des anges au genre humain.
Des anges qui enjolivent nos lendemains.

Fous alliés, joailliers, taillent dans le vif avec la joie comme alliée
un coeur de pierre, sur le récif, échoué.

Je t'ai rêvé un 31ème printemps,
l'image à l'envergure du plus grand des vertiges.
Loin des vestiges de tes clameurs et tourments,
Clarence le soleil a brillé cette nuit,
embrassé l'ébène de ta peau, béni chacun de ses replis.
Je te l'ai rêvé ton 31ème printemps.

K-Lâme aka Junajah

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