6 mars

joanandmom

J'écris parce que ça déborde... No Comment


Il y a des dimanches soirs, où l'on a pas envie de sourire,

Aujourd'hui est un de ceux-là,

32 minutes que j'ai déposé mon fils, 32 minutes que j'ai des larmes pleins les yeux,

Ça a fait un an ces jours-ci, la séparation je veux dire.

Peut-être est-ce cet anniversaire de merde qui fait rejaillir la tristesse des premiers jours,

Des premiers mois…

Merde…

Je me dis que ça ne passera pas, le reste de ma vie se sera ça,

Une lutte, pas pour être heureuse, une lutte juste pour ne pas sombrer,

Pour ne pas se laisser envahir par la tristesse, les regrets et tout ce qui va avec en terme de culpabilité.

Mon fils grandi entre 2 maisons, se sentira-t-il chez lui quelque part quand il sera grand ou aura-t-il cette sensation de ne jamais être à sa place, nulle part…

Mes décisions lui imposent cette chose-là, préparer les sacs, courir après des affaires qui sont chez l'autre parent, refaire les sacs, y mettre tous les doudous dedans parce que c'est le lien entre les 2 maisons… Mon Dieu, que ça me fait du mal d'avoir décidé tout ça. J'ai fait preuve d'un égoïsme et d'une froideur qui n'étaient pas moi… Re-merde.

Il paraît que l'on digère tout ça, que tout est moins difficile ensuite,

La solitude ne me pèse plus, au contraire,

Mais toutes les autres sensations sont là, aussi fortes et désagréables…

« On naît, on s'agite et on meurt » c'est exactement cela : je m'agite.

Je me projette, je me lance des défis, des projets, mais on fond c'est du vide.

Je m'agite.

Je m'agite.

 

 

 

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