A.
vertige
Ton sourire, si large, tes dents alignés. Cette sensation d'avoir le cœur qui fait une crise d'épilepsie. La porte de ta chambre, ton sac à dos bleu. Ton regard sombre. Tes coups de crayon, tes dessins torturés, cette façon de begayer quand tu parles et celle de parler tout bas. Ce calme, cette façon d'être réservée. Je me rappelle de notre rencontre. Je suis venue à la table où tu dessinais. Je portais mes talons noirs épais, j'avais mon haut gris à paillette et j'essayais d'être une autre fille. Après ça, on est devenus inséparables toi et moi. On était dans les couloir tous les deux et, on était assis par terre. Un truc me revulsais chez toi comme si, tu me plaisais pas tant que ça, j'ai eu comme une espèce d'hésitation, je ne te trouvais pas charmant lorsqu'on discutais devant ces portes... Pas particulièrement. Mais tu t'es levé, et on s'est embrassés. J'étais dans tes bras. Le monde s'est arrêté de tourner. Je ne sais pas si c'est parce que j'étais sous vallium... Je ne sais pas pourquoi. Pourtant, à partir de ce moment je suis devenue totalement accro. On passais tout notre temps ensemble, j'étais heureuse, comme dans un rêve, sans hésitations j'ai quitté cet ex copain qui m'encombrait. On avait une fusion parfaite... Toujours à s'embrasser. J'étais sans cesse derrière toi. Je t'ai découvert ce charme à la Alain delon. Je me souviens de ton pull over bleu électrique et de ton pantalon noir, cette façon fière que tu avais de te tenir. Tu m'as fait terriblement souffrir mais je n'arrive pas à t'en vouloir... Tu me disais " tiens toi fièrement." mais tu prenais soin de moi. Tu me cajolais. Me tenais, tu étais doux, tu étais parfait. Ce soir les souvenirs me sont revenus. J'étais contre toi dans le parc... Les yeux vers le ciel la tête entre tes jambes, le soleil qui caressais mon visage. Suis je la seule à avoir ressenti ça ? Tu me faisais rire comme personne, avec des comportements enfantins, nous rigolions comme de vrais enfants. Suis je la seule à avoir resseni cette sensation d'être complète ? Puis... Puis. C'est arrivé. Un matin ou un soir, je ne sais plus, je ne te plaisais pas assez. Dieu sait comme je t'ai insulté de m'avoir menti, je t'ai presque craché dessus.. Je pleurais j'étais inconsolable dans cet hôpital... Et les gens me disaient " ce n'est pas le bon c'est tout." pendant une semaine, nous avons arrêté de nous parler et de nous fréquenter parce que je te détestais d'avoir joué avec moi. Je te regardais incapable de tisser des liens avec les autres... Le regard dans ma direction. Puis j'ai fait cette pièce de théâtre avec toi, tu étais là.. Je te haïssais profondément mais j'ai décidé de te pardonner. Bizarrement tu continuais à te comporter comme en étant en couple avec moi tout en étant drôlement bizarre.. Comme si tu voulais les avantages sans l'engagement... Tu me disais qu'on était amis avec des plus.. Ca semblait te convenir. Puis.. Tu es parti de l'hôpital. On a continué nos vies. On s'est vu. Puis j'ai décidé d'arrêter. Quelques mois après je t'ai recontacté et mes sentiments pour toi n'avaient pas bougés tu m'obsedais. Je voyais que tu étais comme flatté... Tu etais toujours doux et prévenant... Avec cette ambiguïté amicale qui me rendait dingue. J'espérais.. J'espérais vraiment qu'un jour tu m'avouerai que tu m'aimes. Tu as eu des comportements étrange comme celui de pleurer lorsque tu repartais chez toi. Ce regard triste quand tu disais que ca aurait pu marcher si t'avais pas été malade... Si t'avais su ce que tu voulais. Tu m'offrais de jolis cadeaux comme si tu croyais que les femmes étaient toutes superficielles.. Tu me sortais au restaurant. On était un couple sans en être un. On a fait l'amour plusieurs fois. Et... Le temps a passé. J'ai rencontré un homme, il te ressemble... Beaucoup. Mais ce n'est pas toi. Il sait ce qu'il veut, et il m'aime. Si j'écris ça, c'est pour tourner la page. Maintenant c'est fini, je n'ecouterai plus nos chansons en imaginant ca qu'aurait été ma vie si on avait continué, j'arrêterai de ressasser le passé, je le promet.