à l'aéroport Fiumicino

chadia-arb

1.  Elle

 8h du matin, Paris

     Cecilia Ricardo, jeune astrophysicienne, se lève de son lit en se précipitant vers sa salle de bain, elle prend un bain, enfile un vieux pull-over et un jean, sort en frappant la porte. Elle descend les escaliers de son vieil immeuble de la  banlieue parisienne en pensant à la belle maison où elle a grandi en Portugal dans un petit village au bord de la mer nommé «Carrapateira» qu'elle a quitté depuis dix ans, mais une fois au seuil de la porte d'entré elle chasse cette pensée et poursuit son chemin.

     Natasha, la servante du café du coin de la rue «Break», lui attend sur le trottoir tenant en mains la commande quotidienne de la jeune portugaise, un donut et un gobelet expresso contenant du café latté.

-      Bonjour Ceci, t'es en retard aujourd'hui, cria la jeune russe en tendant le paquet à sa destinatrice.

-      Ouais j'avais oublié de changer les piles de mon réveil.

8h 20 min dans le laboratoire de recherche

    Claire Blanc, la secrétaire de la responsable du labo, attend la jeune avec impatience.

-      T'étais où ? s'écria Claire en apercevant Cecilia.

-      Bonjour, ça va merci ! se moque Cecilia, ouais je sais, je suis en retard.

-      La patronne t'attend dans son bureau… elle est hyper en colère !

-      Ah ça va ! c'est juste quelques minutes de retard.

-      Allez-y entre, lui dit claire en la poussant vers le bureau d'Alice, la patronne.

    Cecilia a le cœur qui bas à cent par minutes, elle a si peur d'être an gueulée par cette personne connut de sa nervosité.

-      Bonjour demoiselle Ricardo, dit Alice en faisant un signe à Cecilia de s'assoir.

-      Bonjour madame.

-      Vous savez bien les règlements de cet établissement ?

-      Oui madame.

-      C'est la troisième fois que vous venez en retard cette semaine !

-      Je m'excuse… mais ce n'est pas ma faute.

-      Comment ?! s'exclama Alice.

-      C'est celle des piles, répondit Cecilia en serrant les dents, j'ai oub…

-      Maintenant arrêtons cette conversation sans fin, l'interrompît sa supérieure. Cecilia je vous ai embauché dans ce travail parce que je sais très bien que vous êtes une fille sérieuse, douée et intelligente.

-      Je vous promets que ça ne se répétera jamais.

-      Dac, dit Alice en dessinant un petit sourire aux lèvres, vas travailler assez perdu de temps.

  Cecilia sort du bureau de sa patronne en riant. Claire l'aperçut et d'un geste l'entraine dans un coin de la pièce et lui chuchote :

-      Quoi ? qu'est ce qu'elle t'a dit ?

-      Elle ma sourit.

-      Quoi ?! Je veux dire pourquoi ?

-      Bien sûre avant qu'elle me l'offre son sourire elle m'a fait sa leçon de morale.

-      C'est tout !

-      Ouais. Tu voulais qu'elle me vire parce que je suis venue en retard ?!

-      Non je n'ai pas dis cela mais … moi quand je l'ai fait, dès la deuxième fois elle a fait de moi une leçon aux autres !

-      Ah ! moi c'est Cecilia  ma chou ! dit la portugaise en lançant un clin d'œil à la vieille Claire.

  Cecilia quitte la vieille secrétaire en lui offrant une bise. Elle se dirige vers la salle des expériences où elle travaille avec deux autres physiciens. Ils sont en train de travailler un projet très compliqué, ils déchiffrent un plan du ciel pris par leurs collègues au Chili. Pour Cecilia ce travail est un bonheur, quand elle s'y met, elle peut passer des heures sans s'en rendre compte, c'est une personne qui ne vie que pour son boulot. Elle n'avait ni ami ni amant, et ses deux raisons sont si affreuses l'une que l'autre, en premier elle dit qu'elle n'a pas de temps pour fondre des relations sociales, en deux elle ne croit pas à l'amour, elle prétend qu'il n'existe pas, qu'il n'est qu'une expression inventée par les vieux désespérés, les solitaires et les ados.

Pendant sa pose

  Cecilia n'a en tête que ce plan à déchiffrer, assise au coin dans le café de l'établissement, le vent d'hiver fait la pagaille à l'extérieur,  et comme d'habitude elle n'enchaine aucune conversation avec ses collègues. Elle jette un coup d'œil par la fenêtre puis tire de son sac un livre intitulé Elle et les étoiles qu'elle a trouvé au pied des escaliers de l'immeuble où elle habite, elle commence par le résumé, et quand elle lit que la héroïne tombe amoureuse à la fin, elle le remet dans le sac.

Quelle banalité, ben je le lirai plus tard pensa-t-elle.

   Cecilia passa toute la semaine dans une routine entre maison et travail, elle décide d'offrir son week-end pour le ménage. Elle commence à mettre l'ordre dans sa chambre où une guerre c'était éclatée, et fait la vaisselle puis lave le linge, enfin elle ouvre le placard de l'entrée où une tempête a eu lieu, elle rangea tous ses manteaux et ses chaussures en se levant elle se cogne à une étagère et renverse tout ce qui y est posé dessus… même la boite à souvenirs… qui contient les photos de sa famille…

2.  Lui

         Rome, à midi

   Julio Bianco, le fils du célèbre homme d'affaire italien Roberto Bianco, se réveil en entendant le klaxon de son père. Il se précipite vers la toilette, se brosse les dents et change de blouson.

-      Bon giorno Bella, dit le patron à la servante qui lui ouvre la porte.

-      Bon giorno signore, répondit-elle en aidant son maitre à retirer son manteau.

-      Où est madame ?

-      Chez le coiffeur.

-      Julio ?

-      J u l i o do…

-      Salut p'pa ! l'interrompu Julio qui descend les escaliers de la grande villa.

-      Mais qu'est ce que tu fais jusqu'à présent dans ta chambre ? demande Roberto à son fils.

-      Ah ! j'étais en train de faire quelques recherches pour améliorer l'entreprise à Sardaigne. Julio jeta les premiers mots arrivés en tête en offrant un clin d'œil à sa nounou.

-      Ouais je comprends, se moqua le père de son héritier, brave homme.

Deux heures plus tard, la porte sonna et Bella l'ouvrit. C'était Francesca accompagnée de son chauffeur qui tient plus que dix paquets signés Versace.

-      Salut m'man ! s'écria Julio.

-      Salut mon écureuil, dit la dame.

-      Il vient d'avoir ses vingt sept ans le mois dernier ! s'exclama Roberto, au moins un ours.

-      Oh ! Roberto En premier même s'il aura cinquante il resterait le petit bébé de sa maman, en second Bonjour.

-      Ah ouais ! dit le jeune en envoyant une bise à sa mère.

-      Francesca, personne n'a gâté ce paresseux que toi.

-      Roberto !

-      Demande lui ce qu'il était en train de faire dans sa chambre jusqu'à midi.

   Francesca regarde son fils en lui interrogeant des yeux, amis comme d'habitude Julio perd le sujet.

-      J'ai oublié de te dire qu'elle belle coupe m'man !

-      Oh merci chérie !

-      Est-ce le travail de César ?

-      Oui.

   Bella interrompit cette conversation en annonçant que le repas est prêt.

La famille se met autour d'une table, qui appartenait à Louis XVI achetée en France, où est posé trois plats différents, celui de Francesca était un repas contenant le moins de calories, Julio avait donné au cuisinier un menu où sont écris tous les plats riches en protéines et le repas de Roberto était normal.

-      J'arrive pas à comprendre comment vous mangez ça ! dit Roberto.

-      Moi, c'est ma nutritionniste qui m'a fait une liste pour ne pas prendre du poids, répondit Francesca.

-      Moi c'est mon entraineur qui me l'a ordonné, dit Julio avec fierté.

-      Ben moi j'aimerais bien que vous respectez ma paroles comme vous le faites avec cette nutri-machin et ce coach qui ne sert à rien.

    Le silence régna dans la salle jusqu'à ce que tout le monde se lève. Plus tard vers dix huit heures Bella interrompit une conversation sportive entre le père et son fils pour annoncer l'arrivée de Gustavo Lamberto, le meilleur ami de Julio et le fils du ministre de l'environnement italien Alfonso Lamberto, et gâté comme lui.

-      Eh ! bonsoir, salua Julio en prenant son ami dans les bras.

-      Bonsoir, dit Gustavo, ça fait longtemps frère !

-      Arrêtez ce jeu les fainéants je sais que vous étiez ensemble la vielle dans une discothèque.

-      Salut Gus, lança Francesca pou changer de sujet, comment vont tes parents ?

-      Salut, répondit Gustavo en faisant la bise à la mère de son ami, ils vont bien merci.

Les deux amis prennent la fuite vers la chambre de Julio pour chercher une stratégie qui les aide pour sortir le soir.

3.  Cécilia : flashback

   Camilo Ricardo, jeune pêcheur de la «Carrapateira», tombe amoureux de la plus belle fille du village, Sandra Cortés, et il finit par l'épouser.

Mais Sandra était enceinte et Camilo l'a promis d'élever ce bébé comme s'il était le sien. Le jeune homme a offert un grand amour à la petite fille et l'a donné son nom Cécilia Ricardo.

  Cécilia vivait dans une famille presque parfaite, plein d'amour et de tendresse. Mais un jour d'hiver tout a changé, quand la petite fille entendit ses parents qui discutaient, plus tard Sandra sortit de la chambre en tenant une valise et elle claqua la porte de la maison sans même adresser un regard à sa fille. Cécilia enta dans la chambre de ses parents et regarda son père qui pleurait, elle lui a essuyé ses larmes et lui a pris dans ses bras.

-      Pleure pas p'pa, murmura la petite fille de dix ans à son père.

-      Je ne laisserai personne t'éloigné de moi ma chérie, dit Camilo à son tour.

Camilo abandonna son travail et roda dans les bistros et les bars du village. Et un soir Camilo rentra à la maison très pâle et fiévreux, Cécilia s'inquiéta pour lui et chercha le vieux médecin du quartier, ce dernier lui réclama que son père ne tardera pas à mourir.

-      P'pa ne m'abandonne pas, me laisse pas toute seule.

-      Ma chérie si je meurs cette nuit souvient toi que je t'aime et je te surveillerai de là haut.

-      Dit pas çà tu resteras avec moi nous irons à Lisbonne pour te soigner, tu verras tout se passera bien.

-      Je le souhaite ma puce.

    Cécilia rentre à la réalité quand quelqu'un frappe à la porte, elle ouvre, c'est la voisine, une vieille femme qui aime bavarder toute la journée et Cécilia l'évitait à chaque fois qu'elle la voyait.

-      Eh jeune fille on t'a pas appris à fermer le robinet quand on l'utilise pas.

-       Quoi ? répondit Cécilia qui avait la tête en air.

-      Ne me dites pas que vous ne comprenez pas le français.

-      Non, essaya Cécilia de jouer le rôle de la fille débile.

-      Poussez que je vous montre c'est quoi un robinet.

-      Oh non ! dit Cécilia en serrant les dents.

-      Qu'est ce que vous avez dit ?

-      Non rien entrez madame.

-      D'ailleurs je suis demoiselle.

-      Ah bon, dit Cécilia au bout de s'éclater de rire.

-       Moi je suis encore une jeune fille j'aurai tout mon temps au mariage et aux enfants.

-      Ouais je vois.

Il ne me manquait plus que çà : des folles, pensa Cécilia.

-      Mais vous parlez bien le français, jeune fille.

-      Oui.

-      On le ferme de cette façon ce robinet.

-      Je voix.

-      On l'utilise pas chez vous se truc ?

-       Moi c'est Cécilia, se présenta-t-elle pour changer de conversation.

-      Moi, ne t'en fait pas tu ne retiendras jamais mon nom si tu n'arrive pas à apprendre c'est quoi un robinet.

La femme sort en claquant la porte.

Mais qu'est ce que c'est que ces gens, pensa la portugaise.

     Vers quatorze heures, elle décide de préparer le Caldo verde (soupe aux choux) que son père l'a apprit à faire. Elle dévora son plat. A dix huit heures elle se mit à la télé pour regarder l'émission on ne demande qu'à en rire sur France 2, et elle passa la soirée le film comique de Isla  Fisher Confession d'une accro de shopping.

On ne demande qu'à en rire : émission de divertissement créée par Laurent Ruquier et Catherine Barma, présentée par Jérémie Michalak et diffusée sur France 2.

4.  La soirée de Jul et Gus

Samedi 2 février

   Julio et Gustavo se sont rendus dans la célèbre discothèque du centre ville Dolce Vita, et là le jeune héritier est tombé dans les filets d'une jeune blonde assise seule au fond de la salle et boit un verre d'eau.

-      Eh Gustavo regarde moi cette meuf.

-      Ah laisse les filles tranquilles d'ailleurs si Monica sache que tu drague une autre elle va te tuer.

-      Je tente ma chance.

-      Dac, pote je croise les doigts pour toi.

 Julio prend deux verres du barman et s'avança près de la jeune fille.

-      Acceptez-vous mon verre jeune fille.

-      Non merci, répondit la jeune d'un ton neutre.

-      Pourquoi ?

-      Cela ne vous intéresse pas.

-      Mais si.

-      Ah ben non.

-      Qui vous l'a dit ?

-      Vous pouvez me laissez ?!

-      Comment vous appelez-vous ?

-      Ça ne vous regarde pas.

-      Dac notez mon num vous m'appellerez quand ça vous va.

-      Mais vous vous prenez pour qui ?  Fichez le camp sinon vous le regrettiez.

-      Sara ça va ? interrompu soudain l'amie de la jeune sa conversation avec Julio.

-      Oh Sara ! quel joli prénom.

 Cette personne tombée en pleine conversation regarda son amie et dévisagea Julio.

-      Bonsoir monsieur Bianco ! dit Rosa, l'amie de la blonde.

-      Bonsoir, répondit le jeune homme.

-      Tu le connais ?! s'exclama Sara.

-      Moi c'est Rosa, se présenta-t-elle sans s'intéresser à la question de Sara.

-      Enchanté Rosa.

Vous fréquentez cette boite ? demanda Rosa d'un ton amusé.

-      Ouais souvent.

-      Ah, donc à la prochaine, dit Rosa en train de se débâter des mains de Sara qui l'a tirée.

-      Bonne soirée les filles, dit Julio après avoir compris le geste de Sara.

Julio se dirige vers son ami, en sautant et se retournant vers « Sara » offrant à la jeune fille un clin d'œil.

-      Qu'est ce qui te prend Sara ! pourquoi tu fais cette tête ?

-      Rosa ! qu'est ce que tu voulais que je lui dise ? d'ailleurs c'était qui ?

-      C'est le célèbre héritier Julio Bianco. Mais comment tu ne le connais pas ?

-      Ma belle, je suis pas le maire de Rome !

-      Allons-y sinon ton mari va nous tuer.

  Un peu plus dans la salle, Gustavo se moque de son meilleur ami.

-      Belle tentative mon pote.

-      Ouais, t'as vu : deux filles en cinq minutes.

-      Ouais j'ai vu comment la première était au bout de te donner un poing.

-      Elles reviendront tu verras.

-      Tu pari ?

-      Un costume de chez Versace.

-      Ouais, marché conclu pote.

   Les deux amis ont continué la soirée au début Julio à avouer tout ce qui s'est passé avec la jeune, plus tard Gustavo s'est mis sur la piste de dance et Julio s'est assit à l'écart pensant à la conversation qui l'a mené avec la fille la plus touchante qu'il a rencontré, cette fille l'a bouleversée, au point qu'il a quitté le disco avant minuit.

    Le jeune prend le chemin de la villa, qui se trouve dans le luxueux quartier de Rome Quartier de la place de l'Espagne, les grands portails électriques s'ouvrent à l'arrivé de Julio. C'est une soirée de février glacée,   il descend en lançant les clés au gardien de nuit en dansant.

-      Quelle humeur mon petit ! dit le gardien.

-      Ouais je suis tellement contant.

-      Je souhaite que tous des jours soient pareil.

-      Merci Alberto.

   Le lendemain Julio s'est réveillé en chantant, et en traversant le couloire Roberto et Francesca s'éclatent de rire.

-      Je vous entends, cria Julio.

-      Allez, on t'attend en bas

-       Ouais j'arrive.

  Dans la salle, un petit déjeuner préparé par Antonio, le cuisinier, était prêt sur la table.

-      Mais qu'est ce qu'il a ton fils Francesca ?

-      Je n'en sais rien chérie, nous verrons.

-      Bonjour les plus gentils parents au monde.

-      Bonjour mon petit ange, répondit Francesca.

-      Bonjour, dit Roberto, t'es sûr que ça va Julio.

-      Ouais p'pa, pourquoi ?

-      Pourquoi ?!

-      Mais ça y est Roberto ! dit Francesca.

-      D'accord ! Tu veux des frics Julio ? demanda Roberto.

-      Mais non papa !

-      Donc t'as envie de changer la voiture.

-      Non.

-      Faire un voyage ?

-      Non.

-      Ben, dac je donne ma langue au chat.

-      Moi je l'ai ! s'écria soudain Francesca. C'est une fille ?

-      Oui, avoua Julio.

-      Hein ! s'exclama Roberto.

-      Oh mon pauvre lapin ! dit Francesca. J'ai une idée ! ajouta-t-elle.

-      Garde là, dit Roberto.

-      Invite-la chez nous, reprit Francesca et ne s'intéresse pas à ce que vient de dire son époux.

-       Comment l'invite ai-je ?

-      Appelle-la !

-      J'ai pas son num.

-      Ramène-la de chez elle !

-      Je sais même pas où elle habite.

-      Ouais je vois ton intéressement, dit Roberto moqueur.

-       Eh lâche le petit.

-      Francesca tu sais qu'à chaque fois que tu le traite d'un petit tu m'énerve ! C'est déjà un homme.

-      Dac Rob.

-      Combien de fois je t'ai dit que mon prénom était Roberto ! R O B E R T O, çà fait trente ans que je te le dit !

-      Oh ! ce n'est pas le sujet maintenant ! Mon ange comment s'appelle cette jeune ?

-      Sara.

-      Dac j'irai à la mairie aujourd'hui.

-      Oh merci maman.

-      Mais qu'est ce que t'as Francesca y a plus de dix milles filles nommées « Sara » à Rome.

-      Ah ouais c'est vrai, qu'elle est son nom de famille ?

-      Sais pas, répondit tristement Julio, je vais passer la journée avec Gus.

-      Très bonne idée ! amuse-toi mon p'tit chou.

-      Ouais amuse-toi car en ce métier tu gagneras beaucoup de sous ! jeta Roberto.

-      P'pa c'est juste pour changer d'humeur.

-      Ça va, dit Roberto.

   Julio passa la journée comme prévu, c'est février, Rome est recouverte de neige, dans sa Ferrari en compagnie de son ami, Julio a fait le tour de la ville et resta silencieux pendant tout le trajet, Gus se demandait que pourrait être arrivé avec son copain.

-      Ça va arrêtons ce jeu sans fin ! Gustavo interrompit le silence.

-      Mais quel jeu ?

-      Qu'est ce que t'as mon pote ?

-       Rien !

-      Comment ça rien ! Jul t'as oublié que je suis ton meilleur ami et que je te connais plus que tu te connais toi-même !

-      Dac Gus, je m'excuse.

-      Je veux pas que tu t'excuse, mais regarde ton état !

Oh non ! Ne me dit pas que c'est la fille de la veille qui t'as mit dans cette misère ?

-      Ben ouais.

-      Tu veux qu'on se rend se soir ?

-      Dac.

   Une semaine passa sans aucune trace de Sara, et Julio pensait de plus en plus à elle, même il a finit par rompre avec Monica, et il a supporté toute les reproches de celle-ci, mais depuis le début elle s'avait qu'il ne l'aimait pas. Gustavo et Francesca ont essayé plusieurs fois d'aider Julio à surmonter cet épreuve, mais rien n'a put changer son état que la rencontre de Sara dans le même club de la fois dernière, il «était en compagnie de Gustavo.

-      Reste-là, dit Gus à son ami.

-      Mais…

-      Fais ce que je te dis, l'interrompit Gus en prenant la direction de Sara.

Salut mademoiselle euh c'est Sara n'est ce pas ?

-      Ça ne vous regarde pas, répondit Sara.

-      On ne vous a pas appris une autre phrase, se moqua Gustave.

-      Vous avez de la chance que nous sommes dans un endroit publique.

-      Ah bon, qu'est ce que vous auriez fait ?

Un silence puis Gus ajouta d'une voix tendre :

-      Dac je m'excuse. Arrêtons cette conversation, et soyons des amis !

-      Ok j'accepte.

-      Moi C'est Gustavo, tu peux m'appeler Gus.

-      Mais avant, comment sais-tu que je m'appelle Sara ?

-      Tu vois le garçon assit là-bas ?

-      Ouais je me rappelle de lui !

-      C'est mon meilleur pote.

-      Ah bon, donc donne-lui un conseil de changer sa façon à draguer les filles ! jeta Sara en se levant.

   Mais Gustavo la tient par le poing de sa main et l'oblige à se rassoir et lui narre dans quel état avait-elle mit son ami. Elle éclate de rire et dis :

-      Oh ! j'ai une idée pour lui.

-      Je t'entends, dit Gus.

-      Qu'il se suicide !

-      Non pour de vrai !

-      Ciao ! salut-elle le jeune homme en rejoignant Rosa à la sortie.

 Gus se dirige vers son ami avec un air soucieux, Julio compris directement que la belle fille à refuser de lui parler.

-      Laisse tomber cette fille mon pote ! c'est une personne têtue ! s'exclame Gus.

-      Je le veux bien mais j'arrive pas à le faire.

-      Tu dois essayer, ce n'est pas la fin du…

   Mais une voix interrompe Gustavo !

   5.  Le secret de Sara

   Sara Carta, une femme de 26 ans, est mère de deux enfants et épouse d'un boulanger, elle vie dans un petit appartement du quartier de Subure, au centre de Rome, ce quartier est le plus malfamé de la ville, il est surpeuplé et pour survivre les jeunes filles exhibent leur corps et plongent dans la bassesse en plus un grand nombre de criminels évadés rôdent dans ses rues.

   La jeune est née dans une famille besogneuse, sa mère s'est suicidée quand la petite avait à peine huit ans. Son père tout seul les a élevés elle et ses deux petites sœurs, c'était un petit marchand et faisait beaucoup d'efforts pour subsister avec ses enfants à la mistoufle de leur entourage, mais huit ans après la mort de sa femme, ce maître de famille a fini par tomber gravement malade, et l'ainé de la famille a décidé de prendre en charge la responsabilité d'apporter des sous à sa famille, mais que travailler à seize ans ?

   L'adolescente commence à travailler comme servante dans un bar puis dans un supermarché mais cela ne suffisait pas pour survivre, elle a pensait à travailler comme presque toutes  ses copines prostitué, mais elle a tout de suite changé d'avis, et elle finit par se décidé, elle volera les portes monnaies et toute chose qu'elle pourra vendre, mais l'état de son père se détérioré ; à ce moment, elle s'est rendue chez Carlo Papini, un chef de bande, pour emprunter de l'argents mais ce dernier en contrepoids il avait une condition et Sara était prête à faire le pire…

   La jeune de seize ans a fait ce que Carlo lui a ordonné, elle a prit l'argent et rentra.

-      Ça va les filles, dit-elle à ses sœurs en entrant.

-      Ouais.

-      Où est papa ?

-      Il dort.

-      Comment ça il dort ! poussez-vous.

 Sara entra dans la chambre, son père ne bougeait pas, elle se précipita en sa direction et le secoua mais il ne s'est pas réveillé, il les a quitté.

-      Pourquoi papa, t'as pas le droit de nous laisser tu nous a promis, et moi j'ai tout fait pour te sauver de cette maladie, je t'en supplie ouvre les yeux, réponds moi.

-      Qu'est ce qu'il a papa ?

  Sara prit ses petites sœurs, âgées de dix et douze ans, dans ses bras et elle laissa couler ses larmes jusqu'à s'épuiser. Elle les avait promis qu'elle ne les abandonnerait jamais. Elle était une petite mère, un père et une protectrice pour eux.

  Deux ans après la mort de son père, Sara s'est rencontrée avec un jeune apprenti boulanger de vingt ans, Antonello Adino, et ils s'unir mais puisque l'apprenti était nouveau dans la ville, ils ont vécu dans la maison d'Alfonso avec les deux petite.

  Sara était heureuse aves son époux et ils ont eu des jumeaux, et elle avait gardé  l'argent de Carlo donc elle décida que c'était le moment pour en profiter. Mais avant il fallait tout dire à son mari.

   Antonello a été mécontent au début mais après il s'est dit que tout est passé avant leur rencontre. D'ailleurs ces économies ont aidé les deux époux à élever les deux jumeaux et les sœurs de Sara.

  Mais huit ans après, l'argent a fini et le travail d'Antonello n'apporte pas grand-chose pour pouvoir survivre, et la crise économique en Europe a aggravé la situation, d'où Sara a eu l'idée d'aller à la discothèque Dolce Vita, où se trouvent les hommes riches en dizaine.

                                        *****

Samedi 2 février

-      Qu'est ce que t'es en train de faire, s'écrie Rosa.

-      J'arrive, répond Sara.

-      Oh ! quelle beauté ! dit Antonello.

-      Merci chérie, je rentrerai avant minuit.

-      Je te souhaite bonne chance.

-      Allez, on a déjà perdu beaucoup de temps, dit Rosa.

-      A plus tard Antonello. Je t'aime, dit Sara en claquant la porte.

    Les deux femmes s'éclatés dans la boite, mais un inconnu s'est attiré par Sara et n'arrête pas de la draguer, mais pour montrer qu'elle est une bonne fille et l'attirer de plus en plus, Sara repousse le jeune homme.

Elle ne lit pas les journaux et les magazines, c'est pourquoi elle ne sait pas l'héritier de la famille Bianco. Une fois sorti de la discothèque un silence total règne entre les deux copines, elles vont chez Sara où Antonello les attend. Sara entre dans la maison en pensant elle salut son époux et reste muette.

-      Qu'est ce qu'elle a ? demande Antonello inquiet à Rosa quand Sara se change.

-      Je sais pas elle a cette tête depuis qu'on a quitté la boite de nuit.

-      J'ai une idée, s'écrie Sara de la pièce voisine.

J'ai rencontré un mec à la boite, et Rosa m'a dit qu'il est un héritier d'une grande famille, ajoute Sara en s'adressant à son mari.

-      Et qui est cet homme ?

-      C'est l'héritier de la famille Bianco, répond Rosa.

-      Julio Bianco ! crie Antonello.

-      Eh baisse ta voix tu va réveiller les enfants ! l'ordonne Sara.

D'ailleurs tu le connais d'où ce Julio machin ?

-      Mais qui ne le connais pas ?! Il fait la une des journaux.

-      Eh alors, vous ne voulez pas entendre mon idée ?

-      Si allez raconte, dit Rosa à sa copine.

-      Nous allons nous absentée quelques jours puis nous irons de nouveau à la Dolce Vita, et j'attaquerai ma cible.

-      Quoi ?! Tu sais s'il découvre notre plan, il va nous jeter dans la merde, dit Antonello.

-      Mais non je prendrai juste l'argent et je m'éclipserai.

-      Bonne idée, dit Rosa.

-      Toi ferme là ! dit Antonello à Rosa.

-      Dac.

-      Chérie t'énerve pas !

-      Je t'interdis de faire ça.

-      Comment ça tu m'interdis, t'as oublié comment nous vivons, tu te rappelles que nous avons des enfants et que nous sommes dans la merde !

-      Ça va calme toi, mais tu me promets que tu prendras juste une petite somme et que ça sera la première et la dernière fois.

-      Dac. Et je te promets que je ne le laisserai pas me toucher.

-      Je te fais confiance ma belle.

  Une semaine après

   Les deux jeunes dames sont dans le disco, mais l'ami de Julio apparait, il va peut être gâcher le plan, pensa Sara.

 Elle fait semblant s'en aller, et dit à son amie de la suivre.

-      C'était qui ? demanda Rosa.

-      C'est l'ami de l'autre.

-      Et qu'est ce qu'il te voulait.

Sara a raconté tout ce que Gustavo lui a dit.

-      Regarde ce que je veux faire. Dit-elle en s'approchant de Julio.

-      Bonsoir, Sara interrompe Gus et bascule Julio de la tête aux pieds.

-      Bonsoir, répondirent les jeunes hommes d'une seule voix.

-      L'histoire de ton copain m'a touchée, dit Sara en s'adressant à Gustavo.968

-      Quelle histoire ? demande Julio en regardant son ami.

-      Viens. Sara invita Julio en le tirant vers la piste.

  Gustavo regarde son ami qui danse plein d'énergie et de joie, il n'est plus le Julio de la semaine dernière, celui qui vivait le désespoir, qui  plongeait dans le silence.

-      Qu'est ce que vous regardez ?

-      Quoi !? s'écria Gustavo.

-      Je suis Rosa l'amie de la fille que vous regardiez.

-      Vous m'avez fait peur, et je regarde pas ton amie en plus.

-      Ah ouais je vois.

-      Qu'est ce que vous dites ?

-      Non rien ne vous en faite pas.

-      Pour vous éclaircir la situation, le mec avec qui danse votre copine et mon meilleur ami.

-      Dac je suis désolée.

-      Ça va, d'ailleurs moi c'est Gustavo Lamberto.

-      Je le sais déjà. T'as oublié que t'es le fils d'un ministre.

-      Dac, ce n'est pas la peine de me le rappeler.

-      Ça fait une semaine que j'essaie de la convaincre d'adresser la parole à ton ami mais je n'ai pas pu. Et maintenant regarde la.

-      C'est mes pouvoirs qui ont changé son avis.

Qu'elle idiot, pensa Rosa. S'il sait qui nous sommes, il comprendra à quel point il est débile.

  Depuis cette soirée, un grand amour nait dans le cœur de Julio et Sara, Francesca et Roberto sont tellement heureux pour leur fils. Le jeune héritier vit les plus beaux instants de son existence, et il ne cherche pas à penser au passé de sa bien aimée il ne lui a même pas demandée d'où venait elle, il veut juste vivre pour leur amour, il pense déjà comment sera leur vie ensemble, combien d'enfant auront-ils…

  Roberto est très contant car son fils pense à l'avenir, donc il pensera au travail et l'héritier serait prêt à s'assoir sur le trône et fendre une famille ; de la part de Francesca, elle est jalouse, elle prétend que cette fille éloignera son petit de ses parents mais en même elle a envie de devenir grand-mère, de voir ses petits enfants joués dans le jardin de la grande villa et d'entendre leurs rires pour faire renaitre en elle le sentiment de joie qui disparaissait jour après jour.

6.  la patronne pirate

   Cécilia et ses collègues essaient depuis des mois à résoudre l'énigme, mais ils n'arrivent toujours pas. Les journées épuisantes du travail prennent une grande partie de la vie de la jeune astrophysicienne.

Le 10 avril, à 11h dans le labo

-      Nous l'avons trouvé, s'écrient Cécilia et Anne.

-      Qu'est ce que vous avez trouvé ? demande Michel, leur collègue.

-      La partie restante du plan, répond Anne avec fierté.

-      Allons-y chez madame Alice pour lui présenter le projet, dit Cécilia.

Les trois confrères se dirigent vers le bureau de leur patronne, ils expliquent tout le plan à Alice et ils remarquent sa joie illimitée. Elle les félicite et les encourage pour la prochaine énigme.

Un mois plus tard

   Claire, la secrétaire d'Alice, compose le numéro de téléphone d'un grand centre de recherches à Londres comme l'a commandée sa patronne, mais elle ne raccroche pas sa ligne quand la patronne décroche. Claire entend tout.

Oh mon Dieu ! C'est injuste, mais que faire? se dit Claire.

   Claire appelle Cécilia et ses collègues, et leur donne un rendez vous au café du laboratoire.

-      Qu'y a-t-il Claire ? demande Cécilia.

-      Ce que je veux vous dire est une chose très grave, et je perdrai mon boulot si je vous raconte, mais cela ne m'intéresse pas car j'ai bien réfléchit et j'ai choisit la justice.

-      Mais parle, bon sang, dit Michel.

-       Il y a deux jours, madame Alice a contacté le grand centre de recherches astronomique anglais et elle a dit qu'elle a déchiffré le plan toute seule, et on l'a promis une grande récompense.

-      Quelle escroc, dit Anne en se levant brusquement de la table.

Elle se dirige vers le bureau d'Alice et les trois autres la suivent, elle ouvre la porte de la pièce de la patronne son même frapper à la porte.

-      Eh vieille friponne qu'est ce que tu te crois en train de faire.

-      Demoiselle Anne vous avez perdu la tête ! répond Alice, vous allez le regrettez.

-      Arrête avec tes mensonges tu vas tout de suite signaler nos noms au labo de Londres.

-      Vous n'avez pas le droit de me parler de cette façon, d'ailleurs vous connaissez la loi qui…

-      Arrête avec tes lois qui nous font chier, Anne interrompt son boss.

Cécilia, Claire et Michel se regardent, Cécilia pose la sur l'épaule de sa collègue et prend la parole :

-      Madame Alice, commence Cécilia en se raclant la gorge, nous sommes là juste pour vous demandez d'être honnête.

-      Nous avons finit ce jeux, allez sortez immédiatement de mon bureau et vous êtes virés tous les trois. Qu'est ce que vous voulez Claire ? ajout-elle.

-      Je… je suis avec eux.

-      Alors suivez-les.

  Cécilia rentre chez elle très soucieuse, que fera-t-elle sans job ? Pourquoi la vie est si dure ? Comment passera-t-elle ses journées privée du métier qu'elle adore ?

Le monde est injuste, car elle et ses collègues ont passés des mois pour finir ce projet et en un coup de fil Alice est récompensée, en plus y a rien qui prouve que cet énigme a été résolu par eux. Donc il faut laisser tomber ce sujet et penser comment se remettre pour continuer à survivre.

   Cécilia passe ses journées routinières à faire ses courses le matin, le ménage après midi et le soir elle passe son temps devant son poste de télévision d'une émission à un film. Mais elle n'arrive plus à supporter cette façon de vivre, elle a envie de changer  ce train-train  qu'elle vie, ce quotidien finira par l'écrouler… il fait beau, c'est une journée de printemps ensoleillée, la jeune portugaise décide d'aller se balader au bord de la seine et au niveau de la tour Eiffel son regard franchit l'horizon, et crie soudain : Rome … ouais je vais aller à Rome… 

7.  La disparition de Sara

   Julio passe ses jours avec Sara d'un magasin à l'autre, cette dernière en profite de sa cible, elle est en train de dévorer sa proie à pleines dents.  

Le 15 mars

  Julio appelle Sara et l'invite dans un café antique luxueux de la ville, mais il sent qu'elle n'est pas à l'aise.

-      Qu'est ce qui ne va pas Sara ?

-      Non, ça va je n'veux pas t'embêter avec mes problèmes.

-      Dit moi tout de suite ce qui ne va pas.

-      Si t'insiste…

-      Allez-y, dit Julio impatient.

-      J'ai des problèmes financiers, j'ai une grande somme à rembourser et tout ça me bouleverse.

-      Ne t'inquiète pas.

   Julio tend un chèque signés à Sara et lui tient la main en la rassurant, elle lui sourit, le remercie et s'en va.

Une semaine passe sans aucune nouvelle de Sara, Julio s'inquiète, elle ne répond pas à ses appels, il s'enferme dans sa chambre comme un enfant, Gustavo et Francesca se font de soucies pour lui, et ils décident de se diriger à la mairie de Rome mais ils n'y changent  car il n'y a même pas une fille dans la ville qui porte le nom Sara Angelo, enfin ils ont pu prouver à Julio qu'elle n'est qu'une escroc.

-      Où est Julio ? demande Roberto en se dirigeant vers le salon.

-      Il est dans sa chambre, répondu Bella.

-      Appelle le tout de suite, Roberto l'ordonne nerveux.

-      Doucement Roberto, dit Francesca.

-      Papa tu m'appelle ?

-      Ecoute Julio t'es plus un enfant de sept ans qui pleur afin de perdre son jouet, t'es maintenant un homme, tu dois changer.

-      Arrête Roberto le pauvre est déprimé !

-      Pourquoi déprimé, il a perdu ses parents ? il rôde dans les rues avec les sans abri ? il ne sait comment gérer ses problèmes financiers ?

-      T'as raison papa je suis désolé, répond Julio.

-       Tu dois commencer le boulot dès demain.

-      Mais qu'est ce que tu dis Roberto tu ne vois pas dans quel état se trouve-t-il, dit Francesca, il doit d'abord changer d'humeur il va aller s'installer un moment au chalet de Sardaigne.

-       D'accords, affirme Roberto, mais je comprends pas, avant d'aller à la  discothèque, quand on rentre et quand on rompe avec une meuf il faut aller en vacances, moi à son âge je bosser toute la journée, ajoute le père en regardant par la fenêtre.

Sans donner aucune attention à ce que vient de dire son époux Francesca prend son enfant dans ses bras et le rassure.

Le jeune prépare ses affaires, dans une grande valise Alviero Martini il pose ses t-shirts sans toucher aucune tenue, Gustavo entre dans la chambre. Pour distraire son ami Gustavo l'entraine dans une conversation de Foot.

-      T'as vu le match d'hier ? commence Gustavo.

-      Non.

-      Oh non t'as raté un direct qui ne se répétera jamais dans l'histoire du foot, Rome Naples 6-0.

-      T'exagère, dit Gustavo en souriant à son ami.

-       Ah oui un peu, le match est terminé un partout.

Les deux amis éclatent de rire, et après un long moment passé ensemble Gustavo décide de rentrer chez lui, Julio l'accompagne jusqu'à l'entrée.

-      Aller mon pote amuse à Sardaigne, dit Gustavo en prenant Julio entre les bras.

-      Merci.

-      Tu vas voir ça ira mieux.

-      Je le souhaite.

 

 

 8.  A Rome…

Le 19 juin

Aéroport Charles-de-Gaulle, Paris

   Cécilia se place dans un siège de la classe économique du vol air France 441 entre un homme presque soûlé et un autre qui ronfle, il est sept heures du matin, et pour la nausée elle prend un comprimé en ouvrant son sac à main elle trouve le livre Elle et les étoiles et décide enfin de le lire pendant les deux heures du trajet.

Aéroport Cagliari, Sardaigne

   Julio s'installe à la première classe de l'avion Alitalia, dans le confort et le silence, il ferme les yeux pour penser comment commencer une nouvelle vie, un nouveau départ, pendant ses séjours à Sardaigne il a bien compris tous ce que son père lui reprochait. Il est sept heures quart du matin, il faut beau, le soleil sarde est si attirante que Julio n'a pas envie de rentrer chez lui mais il ne veut pas décevoir son père.

Aéroport Fiumicino, Rome

   Sur la piste viennent d'atterrir plusieurs avions, chacune stationne au niveau d'un tarmac, et les passagers débarquent. Un homme très précipité se dirige vers la sortie bouscule une jeune demoiselle.

-      Scusa signora, dit le jeune homme.

-      Eh salaud regarde où tu mets les pieds, s'énerve la femme en ramassant ses affaires.

-      Je suis désolé, s'écrit le jeune.

Il parle français ce salopard ! se dit-elle.

-      D'accord ça va, dit-elle embarrassée.

-      Qu'est ce que je peux faire pour me pardonner.

-      T'as qu'à te casser.

-      Mais calmez-vous mademoiselle.

-      Il ne me manquait plus que ça, jette la fille en se retournant.

-      Attendez belle gitane, je peux vous déposez au moins à l'hôtel.

-      Fiche-moi la paix sinon t'aurai une claque.

   Le jeune prend son téléphone portable et envoie un texto à son ami :

Une jeune fille au trait de gitane qui porte une

 Chemise rouge se dirige vers la sortie

Approche-toi d'elle et fais le policier.

  Une étrange personne s'approche de la femme décrite et lui jette quelques mots en italien, elle ne comprend rien et soudain elle entend une voix familière.

-      Qu'est ce qui se passe ?

-      Je ne sais pas, dit la jeune terrifiée.

-      Il dit qu'il est flic, traduit l'homme qui vient de la basculer.

-      Quoi ?!

-      Un flic, dit l'homme au bout de s'éclater de rire, mais ne t'inquiète pas je m'en charge.

   L'homme acteur donne un clin d'œil à son ami et lui dit en italien que les clés de la voiture se trouvent dans la serrure du contact.

-      Permette- moi de vous déposer signora.

-      D'accord, dit la jeune d'un ton froide.

-      Pour l'occasion, moi c'est Julio Bianco.

-      Ouais enchanté.

-      Et vous ?

-      Qu'est ce que j'ai ? lui dit-elle pour le taquiner.

-      Enchanté mademoiselle « qu'est ce que j'ai ».

-      T'es pas drôle.

-      Ok. En tout cas où vous séjournez ?

-      Ça ne vous regarde pas.

-      Ah j'ai déjà entendu cette phrase des milliers de fois et elle n'a pas de sens pour moi.

-      Ah ! monsieur est philosophe, dit-elle pour le titiller de nouveau.

-      Sans blague, je vous demande votre destination tout simplement pour vous déposer.

Je veux vous rappeler que nous sommes dans ma voiture et non pas dans un transport en commun.

-      J'ai loué une chambre dans un petit motel « casa di Roma ».

-      Et où se trouve t-il ?

-      Je n'en sais rien, t'es pas d'ici toi ?

-      Si, je le suis, mais cela ne m'oblige pas à connaître tous les hôtels de la ville mademoiselle je ne sais quoi…

-      Ok calmez-vous… d'ailleurs moi c'est Cecilia.

  Julio cherche l'adresse de l'auberge via internet sur son téléphone portable, et le silence se répand dans la bagnole, puis le gentil homme le brise en demandant à la jeune :

-      Qu'est ce que vous êtes venue faire à Rome ?

-      Je veux visiter la ville.

-      Excellent choix.

-      Je le sais.

-      Nous voilà c'est ici « casa di Roma ».

-      Merci énormément monsieur.

-      Je suis ravi, dit le jeune.

Ça vous direz que je passe vous chercher demain pour faire un tour dans la ville ? ajoute-t-il.

-      A dieu, répond Cecilia en claquant la porte.

****

   Julio rentre chez lui où ses parents sont très  excités, surtout sa mère, qui lui demande de tout raconter. Roberto  pense aux choses sérieuses :

-      Fiston t'es plus un gamin, commença le père, je souhaite que tu sois réconforter.

-      Merci p'pa et moi j'espère que je ne te décevrai pas.

-      Grazie Dio, s'écrit Francesca si contente de voire la paix de nouveau dans sa famille.

  Le jeune héritier se rend comme prévu au travail, la responsable lui fait visiter l'établissement officiellement et lui installe dans un bureau voisin de celui de son père.

   Cecilia se met au bord de la fenêtre dans sa pièce, et en contemplant le ciel, le panorama d'un douloureux souvenir se défile dans sa tête.

   C'était un jour de printemps, Cecilia n'avait que quinze ans, en rentrant de l'école elle aperçue une foule de personnes regroupés devant sa maison, en avançant un homme lui retire.

-      Recule jeune fille t'as pas le droit de voire.

-      Quoi ! mais c'est ma maison.

   Elle se bâtit et se libéra, puis se faufila dans la maison, mais là elle vue un corps allongé sur une civière recouvert de sang.

Papa, cria-t-elle d'une voix qui trembla les toners.

-      Calme-toi jeune fille.

-      Laissez-moi aller vous en, quittez notre maison.

-      Cela ne changera rien, ton père s'est suicidé.

-      Comment ?!

-      On a trouvé cette lettre sur son lit, je crois que c'est à toi.

   Cecilia prit l'enveloppe et lit la lettre dans laquelle chaque mot la tuait.

    Ma petite Cecilia

  Je crois que le destin m'a offert un trésor « toi » qui ne m'appartient pas, mais rappelle toi à chaque instant que je t'ai aimé et que je t'aime. Quelques instants plus tard je ne serai plus de ce monde, mais il faut que tu sache que je veillerai sur toi de là-haut ma puce. Ces dernières années tu t'occupais de moi, tu travaillais pour que nous vivions et tu veillais en étudiant pour que je sois fier de toi donc tu faisais tout ce que j'étais censé te faire.

  Il est temps pour te dire la vérité, pour que tu sache que je ne suis pas ton père Cecilia, mais ça ne m'a pas empêché de t'offrir mon cœur de te donner se beau nom que tu porte « Cecilia » : la fortune et le secret, je te l'ai donné parce qu'il te va bien, t'es si intelligente et tu as été le secret de ma vie.

  Je m'en vais ma belle, je m'en vais pour toujours car en allant je retirerai un lourd poids que tu avais sur les épaules, mais à chaque fois que tu te sens faible parle aux étoiles je t'entendrai.

                                                       A Dieu mon trésor

   Cecilia passa une semaine en sanglot sans manger ni boire, puis elle décida de quitter le pays dès qu'elle aura ses dix huit ans, elle ira à Paris.

   La sonnerie du téléphone l'arrache de sa mémoire, elle prend quelques instants pour se libérer de ses pensés qui l'attachent au passé, puis elle décroche le téléphone.

-      Allô, mademoiselle Ricardo.

-      Oui.

-      Une personne vous attend à la réception, il dit que c'est urgent.

-      J'arrive.

  Cecilia freine en ouvrant la porte.

Qui me demande en urgent ? Je n'ai même pas de proche dans mon propre pays, se dit-elle en sortant.

-      Je suis Cecilia, dit-elle au réceptionniste, mais je suis sûre que vous vous êtes trompez.

  L'employé n'a pas eu le temps de répondre, car Julio apparait en tenant une rose rouge à la main.

-      Salut Cecilia.

-      Salut Julio, répondit-elle après un long moment d'étonnement.

-      T'as bien dormi ?

-       Merci, mais qu'est ce que tu fais là ?

-      Je suis venu te voir, aller prépare toi car Rome nous attend.

-      Ah quel bonheur ! un guide gratuit, dit-elle en souriant.

   Julio attend dans le bar du café le temps que Cecilia se prépare. Elle ouvre son armoire et se met à jeter ses vêtements sur le lit puis elle se décide en choisissant une robe blanche. En se maquillant elle regarde son reflet dans la glace et se demande :

  Pourquoi mon cœur bat la chamade ? Qu'est ce que j'ai ? Pourquoi j'ai envi d'être la plus belle ?

Soudain elle se précipite vers son sac et ouvre le livre qu'elle a lut pendant son voyage à la fin l'héroïne ressent ce même sentiment, elle était amoureuse.

Non Cecilia, tu ne l'es pas toi, se dit-elle en refermant le bouquin. Puis sort en claquant la porte.

-      Ça y est je suis prête.

-      Quelle beauté !

-      Je ne suis pas du genre des filles qui s'intéressent à ces banalités.

-       Mais je ne te drague pas.

-      Je préfère que tu les garde tes commentaires, dit-elle en contrariant son cœur.

-      D'accord mais ne t'énerve pas.

 Julio se dirige vers le colisée, pour le faire visiter à Cecilia et après une longue promenade ils décident de se reposer et le jeune homme demande :

-      Tu viens d'où de la France ?

-      Je vis à Paris mais je ne suis pas française.

-      T'es d'où alors ?

-      Je suis portugaise.

-      Ah ! bienvenu en Italie Esméralda.

-      Eh je suis pas gitane.

-      Mais elles sont belles les gitanes, dit Julio en donnant un clin d'œil à la jeune.

-      Toi t'es de Rome ?

-      Oui.

Je voulais te dire qu'aujourd'hui c'était mon premier jour de travail.

-      Et qu'est ce que tu fais là ?

-      J'ai pris une permission.

-       Oh ils sont si cool les patrons à Rome.

-      Ouais, dit-il en lui souriant.

  Julio déposa Cecilia au petit motel et rentra chez lui. Elle se précipita vers le bar où était assis Julio, et chercha la rose qu'il lui avait offerte, mais ne la trouva pas, elle boude et remonte dans sa chambre.

  Qu'est ce qui ne va pas Cecilia ? Pourquoi t'es tellement contente avec ce mec ? Peut-être parce qu'il est exceptionnel ! Mais je l'ai connu à peine deux jours auparavant !  Les questions ne finissaient pas chez la jeune   fille.

    Les jours passèrent sans aucune nouvelle de Julio, Cecilia s'inquiéta mais elle ne connaissait même pas son adresse, elle ressent une envie de le voir, de lui parler.

   Julio est si occupé qu'il ne s'est même pas reposer pendant le week-end, il passe ses journées dans son bureau en travaillant pour bien s'intégrer dans le métier, mais il sent un manque, il a envie de revoir Cecilia, de lui parler, de lui raconter tous les changements qu'il a pus faire.

   Cecilia dîne toute seule dans le petit café de l'auberge, soudain deux mains se posent sur ses yeux, elle frissonna, une voix cria dans sa tête « c'est lui ! ».

-      Surprise ! dit Julio en retirant ses mains.

-      J'ai cru que tu ne reviendras plus.

-      Mais je suis là.

-      Ouais je vois. Qu'est ce que tu fais ici ?

-      Je passais près de là et je me suis dit pourquoi pas te saluer.

-      Ah ok !

-      Non je blague, je viens de l'autre côté de la ville juste pour te… voir.

-      Si c'est le cas, je t'invite au dîner.

-      Quelle bonne idée, je crève la dalle.

   Les deux jeunes passèrent la soirée ensembles, ils parlaient, ils s'amusaient, Julio racontait à Cecilia tout ce qu'il a fait pendant son absence et lui raconta son aventure avec Sara.

-      Ah la garce, lui dit Cecilia.

-      Ouais.

Et toi, parle-moi de tes aventures.

-      Je n'ai jamais eu d'aventure.

-      Comment ! mais quel âge as-tu ?

-      J'ai vingt cinq ans.

-      Mais pourquoi ?

-      Toutes ces histoires ne m'intéressent pas.

 La jeune lui raconta son histoire et comment elle a pu survivre avec son père après la disparition de sa mère si égoïste, mais soudain elle s'arrêta et se demanda.

Mais pourquoi je lui raconte tout ça ?

Cependant elle continua de raconter à l'italien ses souvenirs douloureux, car elle avait déjà une sa confiance accrue envers cet homme. Vers minuit, Julio rentra chez lui mais avant de quitter le motel il remit un petit bout de papier à Cecilia où il avait inscrit son numéro de téléphone.

-      Si t'as besoin de quoi que ce soit, t'as qu'à m'appeler.

-      Merci Julio.

  Roberto attendait son fils pour lui félicité, car Julio a fait beaucoup d'efforts, c'était un rêve pour le père que son fils prenne un poste à l'entreprise que Roberto a passé sa vie à bâtir, maintenant le héritier mérite toute cette fortune.

  Deux jours après, Julio invite la jeune lusitanienne à visiter le château Saint-Ange. En traversant le pont d'Elio, le jeune romain raconta à son accompagnatrice la légende de Lucia et Enzo. Les deux amants qui se sont jetés par-dessus le pont, ces amoureux qui avaient décidé de vivre ensemble au paradis après que le destin les a empêchés de s'unir. Pour la première fois, Cecilia a était touchait par une histoire d'amour. Elle a beaucoup aimé le château, elle se sentait au paradis, entourée d'anges et en sécurité.

-      J'ai une surprise pour toi, dit Julio.

Peu après, Julio banda les yeux de Cecilia, cette dernière se sentait totalement en sécurité. Puis il l'entraîna en la guidant dans les rues de l'ancienne Rome, et au niveau d'une immense fontaine il retira le bout de tissu posé aux yeux de la jeune.

-      Voila la Fontana di Trevi, commença Julio.

Tient ça, lui ordonna-t-il en lui donnant quelques pièces s'euro.

-      Qu'est ce que je veux faire avec cette monnaie.

-      Tu vas la lancer dans la fontaine.

-      Pourquoi ?!

-      La tradition veut que l'on y jette le sou pour espérer revenir un jour à Rome.

-      Ben d'accord, je suis prête.

 Les deux jeunes gens se mettent sur un petit banc de la place, Julio prend les mains de Cecilia dans les siennes, elle frissonnait, son cœur battait si fort qu'il sortirait de sa poitrine.

    Je t'aime, lui dit Julio en caressant sa joue.

Et avant qu'elle dise quoi que ce soit, Julio l'embrassa. Elle sentit une flèche s'insérée dans son cœur et dès cet instant elle commence à croire aux coups de foudre. Après cette longue journée, Cecilia voulait dîner dans une pizzeria populaire, Julio accepta. Les jeunes gens se dirigent dans un petit resto de la ville, là Julio regardait la jeune femme en douceur, elle était si charmante, si simple et si agréable. Il éprouvait un bonheur infini en sa compagnie. Après le dîner presque romantique le jeune invita la charmante dame chez lui.

-      Vous habitez-là ?

-      Ouais.

-      Tout seul ?

-      Non, je vis avec mes parents.

-      Ah ok.

  Julio présenta Cecilia à ses parents, Francesca l'a adorée et elle a été attirée par sa simplicité mais Roberto était un peu méfiant envers l'étrangère. Et avant que Gustavo se rejoigne a eux, Julio a avoué à Cecilia la farce du flic à l'aéroport, elle lui a juré qu'elle se vengera.

 Vers minuit, Julio et Cecilia se dirigent vers le petit motel, la ville est calme, les rues de Rome sont presque vierges et le vent est frais.

-      Tu prends un verre ? Cecilia invita jeune homme.

-      Juste un pour que je puisse rentrer.

Mais une fois la porte de la petite chambre fermée, elle ne se rouvrit qu'à l'aube lorsque Cecilia sort, une valise à la main.

Vers neuf heures, Julio se réveille, il est tout seul, il cherche Cecilia partout mais aucune trace, elle s'est évaporée. Il descend les escaliers de l'auberge le cœur totalement brisé, mais en sortant le réceptionniste de la casa di Roma lui appelle et lui tend une lettre, il la prend précipitamment et l'ouvre.

Julio,

  Auparavant, l'amour n'existait pas dans ma vie, j'étais solitaire, j'avais peur de fondre des relations mais auprès de toi tout a changé, toute théorie du passé s'est bouleversée, tu as était le pâtissier qui a donné du goût à ma vie, l'artiste qui l'a colorée, le musicien qui l'a rythmée.

  Julio, t'es la clé du bonheur qui m'a ouvert des portes que j'avais horreur de franchir, près de toi j'ai appris à regarder plus loin que l'horizon, à désirer la joie. T'es pour moi un cadeau du ciel, un trésor que le jour m'a offert pour apprécier la vie.

  C'est pourquoi je te donne un rendez-vous dans une semaine au même endroit et à la même heure de notre premier regard '' à l'aéroport Fiumicino''…

 P.S. : je t'aime.

                                                                                        Cecilia

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