A madame *** Lettre XXII
scribleruss
Lettre XXI - Cette part de jeunesse éternelle .
A N *** le 31 mai 2014 - 7.34 -
Je vous regarde dormir, la couette rejetée, l'épaule découverte, le sein abandonné ... Ah si .. mais non !
Me revoici déjà. Rien de plus à vous dire que vous dire mais je ne dis jamais bonjour etcoetera ...
En 1951, François Mauriac écrit à une correspondante, il a soixante-six ans ;
" Je me regarde devenir vieux. Mais la vieillesse, n'est pas un état propre à être observé. L'altération du visage, ne concerne en rien l'être lui-même : cette part de jeunesse éternelle qui ne finit jamais de palpiter en nous et de souffrir, qui se débat sous les avilissantes exigences du corps - ou qui se fait leur complice et s'avilit elle aussi - jusqu'au jour où la dissolution de la chair d'un seul coup la libérera pour quelque destin inimaginable.
La vieillesse n'existe pas. Ce qui existe, c'est la décrépitude. "
Quelle gaîté dès l'aurore, je vous le disais hier ou avant-hier, je suis comme je suis, à tout à l'heure peut-être ...
S ***
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