A plus.

louisette

Ce mail qui m'a brûlé les doigts et le cœur pendant de nombreux mois n'a jamais été envoyé. Il n'en mérite pas moins d'être lu.


Je n’arrive pas à savoir, à comprendre, tu es muet, tu t’effaces sans arrêt.
Et puis tu fuis toute conversation, toute confrontation.

J'ai enfin le courage de poser les mots qui me serrent le cœur depuis bien trop longtemps. Tu me connais depuis quelques temps maintenant, tu sais mes coups de têtes et mes coups de sang. Tu me connais bornée, décidée et sûre d'elle. En tout cas c'est l'image que je donnais lorsque l'on s'est rencontrés. Je pensais que j'avais changé, que j'étais devenue calme et réfléchie, que j'arrêtais de m'emballer à la première occasion,  je me suis trompée.


Depuis quelques temps j'ai mal au cœur sans arriver vraiment à l'expliquer.

Je crois que j'ai réellement commencé à ressentir quelque chose pour toi ce soir de juin - ou peut être bien depuis la première fois qu'on s'est vus il y à quelques années - je ne sais plus bien. Je me suis dit alors que quelque chose commençait, qu'on avait enfin sauté le pas. J'en brûlais d'envie.  Tu étais dans un coin de ma tête, je ne pouvais plus faire un pas sans avoir envie de te croiser, de t'apercevoir. J'ai perdu un temps fou à penser que peut-être tu ferais attention à moi et à ce que je suis. Et je me suis trompée. Je ne sais même pas ce que j'attendais de toi - de nous - Au fond pas grand chose, un peu d'attention, quelques nuit,  quelque chose de simple.


Et puis rien.


On a jamais vraiment discuté de ce que représentait ces nuits, nos trop nombreuses discutions nocturnes et de cette envie si présente qui nous animait durant ces quelques mois, cette envie de se voir - de se toucher, de s'embrasser, de se dévorer - comme si on pressentait que ce début serait aussi notre fin.

On à laissé les choses se faire et se défaire en pensant que ce serait plus simple. On a eu tord.


Il est possible, que de tout ça tu n'en sache rien, quelque fois j'en suis sûre, mais le plus souvent je me dis qu'au fond de toi tu le sais. Tu le sais, et tu t'en fiche, ou alors tu penses que ce n'est pas si grave.


Au final, j'aurai perdu un ami avec qui je flirtais sans limite parce qu'on savait que ça n'irait jamais plus loin.


On l'a fait, ça a tout gâché.





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