à trop puiser on s'épuise

misshoes

En lambeaux, je suis malheureuse. Malheureuse de n’a pas trouver l’amour ou de l’avoir perdu.  Mettez-vous une seconde à ma place comment aurais-je pu assumer cette amour alors que les passants commentaient. Les mots gouine, goudou et lesbienne le plus souvent perceptible pour atterrir à mes oreilles.

Je ne suis pas lesbienne bon sang. J’aime une personnalité. Delà il n’y a plus rien à faire je tombe amoureuse. Je l’ai aimé bien plus que je n’ai aimé. Je suis une collectionneuse. Je ne reste pas longtemps de façon à ne pas trop développer mes sentiments et je passe à un/une autre. C’est mon fonctionnement, ma protection. Avec elle c’était génial ce n’était pas parfait. Justement ça m’arrangeait. Elle avait ses travers il fallait qu’elle me donne sans arrêt la main qu’elle m’embrasse en public. De temps en temps ça va je peux gérer mais constamment c’est trop dur pour moi. elle me raconte ces problèmes mais refuse que je vienne à son aide. Ne serais je là que pour le sexe?

Elle m’oppresse mais je sais qu’elle a besoin de ça et je l’aime alors je lui donne. Main dans la main non loin de chez moi, amoureuses comme beaucoup ont dû voir je commençais à accepter le fait que pour un certain temps (jusqu’à la fin ?!) on nous dévisagerait. Et bam ! Ma kiné nous croise, choquée elle nous fixe, analyse ces mains liées, lèves la tête me reconnait. Elle trace sa route. Je l’interpelle et lui dit tout de même bonjour. Elle me répond mais se sauve le plus vite possible.

Je ne ressemble pas à une lesbienne. De toute façon il faut arrêter avec les clichés mais je suis vraiment féminine. Et puis il y avait aussi des garçons dans ma vie. La kiné ne voulut pu m’avoir comme patiente. Il me faut en trouver une autre mon épaule me lance toujours après cet accident de voiture.  Mais voilà j’attends que ça se passe. Et puis cette douleur me fait oublier que j’ai été rejetée encore une fois par mes pairs.

Je la regarde "mon Dieu qu’elle est belle". Ses longs cheveux blonds et fins, un plaisir que d’y glisser mes doigts. Son regard me désarme. Oui elle a un léger strabisme, un défaut pour beaucoup moi ça me fait fondre. Son corps je le connais par cœur même après tout ce temps. A jamais dans ma mémoire, toute ma peau a appris à réagir à son contact. Ses traits nordiques en contraste avec mes origines méditerranéennes un couple atypique mais un couple tout de même.

Le temps passe. Elle doute. Elle doute de ma fidélité. Du manque que je pourrais ressentir dans ma sexualité. C’est vrai je commençais à le ressentir mais je me disais qu’il y avait une possibilité de substitution pour ce manque et puis je l’aime. Tans pis ou tant mieux mais ce manque n’est pas important. Avant moi elle a aimé. Elle souffre de son ancien amour. Mon amour propre est blessé. Pourquoi devrais-je passer outre mon manque si elle n’arrive pas à se détacher de son passé ?! Elle m’aime aussi. Je le sens. Je le sais. Elle m’aime jusqu’à la déraison. Elle n’est plus à l’aise dans ses vêtements de fille. Elle m’avait prévenu. Elle aimait être en garçon. Mais moi je l’aimais en fille. Cet autre personnage m’agaçait. A vouloir me contrôler, me soumettre,… elle devenu il me rappelait les garçons avec qui j’avais eu de très courtes relations.

"Pourrais-je le supporter ?"

Elle doute encore. Ma bisexualité l’effraie. Elle est jalouse. Elle sait que mon ex Yoann essaie de m’attirer dans ses filets. Pour moi peu importe je ne l’ai jamais aimé. Une occupation, un moment de stupre pour connaitre un univers bien lointain au mien. Elle doute toujours. Elle veut un break. Elle pleure. M’abandonne après notre nuit d’intimité où les je t’aime devenaient moins timides, plus sûr. Ce fut la seule à qui je dis ces mots. La seule à qui j’ai donné mon amour sans rien attendre en retour. Je souffrais. Elle me consumait mais je l’aimais.

Cependant, ma nature, mes peurs sont revenues. En son break j’ai vu une porte de sortie. D’abord je ne comprenais pas « break ». Je ne le comprends toujours pas. Est-elle lâche ? Veut elle m’abandonnait ? Qu’ais je fais de travers à part lui avoir toujours dit toute la vérité ?

J’ai vu le moyen de me libérer de cet amour. J’espérais qu’il ne s’agissait que d’un bien être se transformant en mal être.

Nous devions nous revoir. Je ne suis jamais venue. Elle m’a détestait. « un lapin magique »m’a-t-elle dit. J’avais honte mais je voulais lui faire payer. Comment croyait elle que j’allais réagir après m’avoir dit 3 jours après m’avoir largué « j’ai une bonne nouvelle, j’ai réfléchi je veux continuer avec toi ! »Je me rendais compte qu’elle me désorientait. Je me tapais l’affiche avec elle. Je devenais une lesbienne. Horreur ! Sabine ou Lilly je ne savais pas comment l’appeler. Bon sang mais cette fille est complètement génomique ! Elle m’insulte. Je viens la voir pour qu’elle est le cran de me le dire en face. Elle me retient. Je l’aime. Elle est puérile, idiote à ses heures perdues, un peu étrange avec sa double personnalité, oppressante à toujours vouloir me donner la main comme si nous étions en cours préparatoire, agaçante à toujours vouloir avoir raison mais elle me convient. Elle me retient encore. Je la repousse. « C’est fini » lui dis-je.

Je rentre chez moi milles questions fusent dans ma tête. Foutus cerveau jamais en pause celui là!Qu’est-ce que je fais ? Je l’aime alors pourquoi je suis partie ? Mais va-t-elle encore me faire souffrir ? J’ai assez pleuré avec elle pourtant je veux toujours être dans ses bras ? Suis-je vraiment lesbienne ou bien bisexuelle ? Je l’aime ? Bon sang une douleur assaillante dans ma tête. Suivie d’un éclair « et si ?... et si je faisais comme dans ces films ? Pour oublier ? Pour ne plus penser ? ». Je me dirige vers mon bar tend la main et prend cette veille bouteille de whisky. « Jon Legon ! ». Je m’assois sur ma terrasse. C’est le début du printemps, il fait beau. Mon verre commence à se remplir. Le liquide seulement accompagné de quelques glaçons coule dans ma gorge.

« Infecte ! »

C’est bien fait pour moi de toute façon. Mais ça ne fait pas d’effet cette merde !? Je fini cul sec. Suivi d’un second, d’un troisième,… mon esprit commence à s’embourber. Mes idées se mélangent. Je vois mon chat je commence à lui taper la discute « qu’est-ce que tu regardes comme ça ?! T’as jamais vu maman libérée ?! Oh putain ça tourne ! ». J’essaie de me lever, au bout de la table il y a mon téléphone. Dur quand la boisson de feu fais son effet ! Je me sens mieux. Heureuse. J’appelle, je ne vois pourtant plus grand-chose.

Mes mots sont brisés, déformés par l’alcool, j’articule vainement un « c’est ta fauûuuteeu tout ceu qui seu passeu. Moi je t’aimeu. ». Elle me parle je ne comprends pas. Avec le temps j’ai oublié.

Au fur et à mesure que j’écris mon épaule me lance. Imbecile de kiné ! Comme si cette douleur tentait de cacher celle des débris de mon cœur s’éparpillant dans tout mon être.

A ce moment-là je n’avais plus de secu… maligne la fille.  Mon cerveau va lâcher mais il lui reste encore une once de force.

"Il faut appeler à l’aide."

J’appelle. Ma meilleure amie qui habite à 800 km de chez moi… idiot de cerveau avec tous ces gens qui t’entourent il faut que tu fasse au plus compliqué encore. J’ai vraiment honte.

« Souado aide moi ! » Ma salvatrice du soir appelle ma famille mes amis proche. Ceux qui pourront me voir dans cet état.

Le temps me parait long. J’agonise mais je ne dois pas aller aux urgences. Je n’ai plus d’argent. Je n’ai pas de Secu… je suis dans ma merde. Bien fait !
Ma mère vient à mon aide ma sœur était arrivée la première.

"Tiens j’ai appelé ma sœur moi ?!"

À jeun depuis 2 jours la bouteille d’alcool me ruine les entrailles.

« Prend une douche ça te fera du bien». Audrey une autre amie proche est arrivée.

"Hein ? Mais c’est que je suis complétement nue devant elle ?! La honte !"

« Boit ce café ! m’ordonne ma mère »

Dans ma douche bourrée, nue, avec le café et ces yeux d’incompréhension me fixant… vraiment la honte.

Finalement je la hais. Comment a telle réussi à me faire perdre mon contrôle ? Pourquoi je mets dans cet état pour elle !

Le lendemain pourtant je la vois. La gueule de bois n’a pas pu avoir raison de moi. Elle m’embrasse. Je la repousse de nouveau. Je vois mon geste. Je regrette. Je l’embrasse. Je suis bien dans ses bras. Une mauvaise passe.

"Ça arrive dans tous les couples… non ?!"

Deux jours après elle me dit que c’est fini. Je l’ai comparé à une paire de chaussure piteuse sur Facebook… C’est vrai elle m’avait fait mal mais je ne l’avais nullement citée. Elle remarque qu’un ami garçon souhaite me voir alors c’est la crise de jalousie. Elle me soule ! Et je n’ai plus de whisky.

A cet été sur la glace !

Le temps passe et je flirt fait des rencontres et LA rencontre. Il est génial. J’aimerais continuer avec lui mais impossible de l’aimer. Il me parle de l’amour je me délecte de ses mots. Je me rapproche de lui mais je ne peux pas l’embrasser. Je veux être vraie avec lui je ne veux pas jouer. Je passe à côté de cette occasion. Les mois passent et je comprends pourquoi je n’arrive plus à m’engager. Mon passé tumultueux, mes obligations pesantes, Sabine !

Alors je replonge. Je prends mon courage à deux mains met de côté ma fierté et je réponds à son dernier message. On discute puis on se dispute… je sais pourquoi on avait rompu. Mais je ne peux pas laisser. Elle a une partie de moi. J’aimerais le récupérer. C’est impossible. Mais si je...

De nouveau cette douleur m’empare.

« Mais ce n’est pas bientôt fini ! » Crie mon cerveau.

Je me concentre et je l’interroge. « Pourquoi Cerveau m’hurle tu ainsi ? Ne veux-tu pas que l’on soit heureux ? N’as-tu pas ressentit tous ces effets hormonaux dont tu es fin gourmet ? ».

« Ma chère propriétaire j’en ai assez de me taire et de recoller les morceaux. Chacune de tes larmes m’épuise et cet amour je m’y oppose pour ma santé. »

C’est vrai si le cœur avait des neurones ça se saurait.

Et mon cœur dans tout ça ? Et bien il est prêt à me faire un autre coup en traitre. Toujours à aimer celui-là… même en miette il continue à battre.

« Pourquoi me fais tu souffrir ainsi ?! Le cerveau ne te suis plus avec toutes tes conneries » m’adressai je à lui

« L’amour se donne il ne se prête pas. Sache ma chère propriétaire que l’amour est inépuisable. Et j’aime connaitre ce rythme où je me sens voler sur la piste de danse de la rencontre des âmes »

"Egoiste!"mugit le cerveau

Mouais… ben je ne suis pas sortie de l’auberge. Moi dans tout ça j’arbitre,  je muselle ce cœur et calme les ardeurs de ces cellules grises. Je me rafistole toujours dans l’espoir d’écrire une histoire où tout deux cohabiteront dans l’harmonie. Mais à force de trop puiser je m'epuise.

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