A une maghrébine

pytheasfrog

Elle a la peau diaphane

et vaguement laiteuse

de ces douces sultanes

de l'Arabie heureuse.

Ses yeux sont des oiseaux

qui volent sur mon âme

ses mains sont des roseaux

qui font plier mes flammes.

Sur sa bouche ourlée

comme une vague blanche

des reflets de rosée

des rires en avalanche.

Ses dents comme des perles

habillent son sourire

lorsque soudain déferle

de son âme un soupir.

Ses mains en arabesques

s'habillent pour le soir

elle est comme la fresque

d'un moucharabieh noir.

Ses seins sont des colombes

ourlées dans le couchant

qui lorsque le soir tombe

s’envolent en vibrant.

Ses hanches en amphore

ouvertes au plus offrant

m’invitent à boire encore

le nectar qui m'attend.

Elle creuse hiératique

dans des brocarts d'argent

d'une marche élastique

sa route hors des gens.

Et elle a pris ma main

et elle a pris mon âme

sur ses seins

pour que je me damne.

Marchant parmi les dunes

nous allons d'un pas lent

caressés par la lune

là où vont les amants.

Juilet 2008

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