Abats la fac !

night

Parfois, on fait des choix stupides. Un peu comme Marta, qui aurait mieux fait de ne pas prendre de la tarte à la cantine

Marta regarda le tableau du grand amphithéâtre, son professeur de physique nucléaire écrivant à tord et à travers des dizaines de formules incompréhensibles, et ceux, dans tous les sens. Cela devait faire une bonne heure qu'elle n'y comprenait plus rien, prenant juste l'écran noir couvert de craie en photo avec son smartphone avant que ce vieux fou n'efface ses notes. C'était d'ailleurs ce que faisait la moitié des étudiants installés dans la salle, ceux saisissant les dires de l'enseignant-chercheur se comptant sur les doigts d'une main. Et il devait y avoir une bonne centaine d'étudiants...


Retenant un soupir, la jeune fille plongea son visage entre ses mains, attendant avec une impatience non feinte la fin de ce fichu cours. La physique nucléaire était devenue la chose la plus horrible du monde pour elle et pour ne rien arranger, elle était sortie du réfectoire assez tard, tout ça parce qu'elle n'avait pas voulu faire l'impasse sur leur merveilleuse tarte aux pommes et n'avait pu rejoindre ses amies dans l'amphi. Elle se retrouvait donc entourée de personnes qu'elle connaissait à peine et avec qui elle n'avait pas réellement envie de parler alors que sa meilleure amie était trois rangs au-dessus d'elle. Il n'y avait pas à dire, elle avait la poisse. Et comme pour enfoncer le clou, leur professeur leur annonça qu'une interrogation aurait lieu dans moins de deux semaines.


Marta ne retint pas plus son soupir, comme beaucoup d'autres étudiants avant de se tourner vers ses amies et de leur lancer un regard affligé. Pourquoi avait-elle choisi la fac de sciences déjà ? Ah oui ! Parce que Justin, son ex, avait fait la même chose et qu'elle l'avait suivi, ayant des facilités dans ces matières. Sauf qu'après leur rupture, elle avait tout simplement continué sur sa lancée, ne voulant pas abandonner à deux ans de la fin. Comme quoi, les choix par amour ne sont pas toujours les bons. Surtout qu'elle en avait franchement marre de la physique. La jeune fille soupira à nouveau. Deux ans à tenir. Juste deux ans.

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