adieu
David Ralin
Un jour peut-être,
De nouveau nos regards apeurés
Avec un passé à regretter,
Pour un présent inachevé
Se croiseront.
De mauvais souvenirs à déchirer,
De visages où chamade mon âme
Nous nous rêverons doux troublions.
Bravant vigie en quête de rives indomptées
Aux fouets de négriers enchaînés à une liberté espérée
Vers un pénitencier bagué pour l'éternité
Nous nous reverrons.
Flirtant avec ce gouffre de cécité
Où l'horizon marie d'un bleu à ta santé
Bénira d'un venin oxydé notre union sacré
Nous nous souviendrons.
Des marées salées d'un Sos hurlé
D'un muet naufragé vanille rhum antillais
Qui croisera le fer capitaine auréolé
Nous nous entendrons.
Il ne me reste plus qu'à rêver non pas en secret
Car chaque battement signe à perpétuité
L'éternité d'une goutte sang perlé
De mon cœur volé kidnappé, braqué.
Comme se bercent sur une balançoire
Nos envolées que je garde en mémoire,
Sous couvert du jour sortant sa cape de joaillier
Sous le ballet des fantômes vaporeux,
Quand la nuit s'éblouie à la rive des secrets
Le merveilleux souvenir du vol silencieux
A la bise coquine de ton visage poussiéreux.
D'un homme amoureux qu'une maladie rend malheureux
Mes draps comme un linceul au gré du vent des clins d'œil
Du silence en solitaire aux souvenirs sous somnifères
Cette trace sur mon écorce tire une force
Pour tout un cœur que l'on imprime, journal intime……