Aurais-je osé douter de moi ?

chachalou

C'est dans mon caractère, je doute, mais pas longtemps.

 

Comment se fait-t-il que ces derniers mois, dans un Enfer sans noms, j'ai osé douter ? Douter de Moi. Moi, celle qui justement n'avait jamais rien remis en cause, celle qui au fond savait ce qu'elle voulait plus que tout, celle qui se tenait droite face à une assemblée de gens, juste pour tenir un discours dérangeant. Comment ai-je été piégée dans ces doutes sans fins, dans ces possibilités d'échecs que j'envisageais sans cesse. Pourquoi ne croyais-je plus en mes pas, en chacune de mes actions ? Pour quelles raisons la nana si forte que j'étais pouvais en quelques années et quelques mois, être tombée si bas...?

Dans des gouffres sans pareils, des lieux dont normalement, l'on ne sort pas sans séquelles. Dans des désespoirs sans fin, des tristesses qui vous rendent chienne, un peu plus chaque matin.

Et comment ai-je réussi à m'en sortir, à relever la tête, à me battre pour demain ? Qui a voulu faire de moi cette loque minable qui baissait les yeux à chaque passant ?

Ce n'était pas moi ! Ce n'est pas moi !

Je ne suis pas ainsi et désormais, je m'en souviens. Je me rappelle de qui je suis, de qui j'étais et j'affirme que désormais, après la tempête et les orages successifs, j'irais de l'Avant. Je me battrai jusqu'à atteindre mes objectifs. J'affronterai la maladie ou la mort, faisant fuir la garce, le pas lent. Je me mettrai à nu devant l'ensemble de mes sentiments. Je serai enfin la femme existante aux tréfonds de mon âme et de mon coeur, de nouveau forte, complète et relevée de tout les naufrages.

Je serais Elle du passé et Moi de maintenant. Et le tout complet saura me faire gagner quelques degrés d'affirmations et de courage ! Car je regarde avec amertume les bas-fonds, en me répétant que personne, un jour, ne devrait mériter de connaître ces lieux-ci, sans saveurs, sans joie et sans lendemains. 

Signaler ce texte