Alcool farandole

ecorcheur

Buvons jusqu’à la lie, buvons jusqu’à la mort

En chantant en alexandrins

Et buvons encore, après un dernier effort

Nous pourrions bien soulever la Terre de nos reins

Alcool farandole

Tu me rends fol

Nous danserons la maclotte, la main dans la main

Oublions la plagale de la messe de demain !

Mais trinquons ensemble, en espérant que le vin

De nos nobles vignobles, taquinera nos desseins

Alcool farandole

Tu me rends fol

Oh ça y est déjà, sous les étoiles mourantes

Je suis mourrant moi aussi

Et dans un dernier râle je dis :

« Qu’il est taciturne

L’anneau de Saturne »

Mais nul ne le vit, et cela est bien normal

Tandis que moi, l’intercis, le maudit pêcheur

J’exaltais mon prêche, puis apercevant le Graal

Je mis dans mes dévotions toute ma ferveur :

« Alcool farandole

Tu me rends fol »

Bientôt mes camarades, mes frères, ceux des miens

Chanteront ce refrain, ce refrain à l’entrain

D’une douce charade, et dans un joli écrin

De nacre et de verre, qu’il est sot mon destin !

Ils verseront ce breuvage, calmeront ma faim

Et boiront avec moi, et je dirai à eux

« Que je vous aime mes amis ! Que j’implore à Dieu

Qu’il vous laisse admirer ses belles cités d’airain. »

Alcool farandole

Tu me rends fol

Et plus j’en bois

Plus j’en rigole

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