Alicia et Steeve

mickaella

Elle repassait ses mains dans ses cheveux blonds frisés. Le visage écarlate, les yeux bleu ressortant à la lumière du soleil. Alicia était assise confortablement dans son fauteuil à bascule. Un vieux fauteuil d’antan. Sa respiration était légère. De temps à temps, les pages de son bouquin se tournaient. Il faisait bon. Le soleil était là. Alicia habitait Port la Nouvelle, une ville de quelques centaines d’habitants. Une petite ville tranquille du sud.
La nuit tombé, Alicia était auprès de ses parents.
« Mais quand est ce que tu vas nous présenter un beau jeune homme ? » Demande sa mère, Clarence. 
« Mais je ne sais pas maman, quand j’en aurais envie et quand j’en aurais le temps. »
Elles ramassent les assiettes posés sur la table de la salle à manger. Son père est derrière, il contemple les deux femmes d’un air amusant.
« Mais tu as le temps… » Répond sa mère posément.
Alicia était en vacances, ces vacances à Port la nouvelle comme elle les aimait depuis toute petite. Port la nouvelle, c’était son enfance. Elle connait tout de sa petite ville et repère les moindres changements à son arrivée. Car si Port la Nouvelle est sa ville de vacances, Montpellier est sa ville de travail. Métro, boulot, dodo, cela change de sa vie quotidienne. Quoique ses amies ne sont jamais loin. Mais enfin, Port la nouvelle est toujours l’imprévu, de nouveaux amis, des balades  insolites et la plage et la mer…
« Tu sais que Dodo le pizzaiolo s’est séparé de sa femme ? » Demande le père à sa fille.
Ils se sont assis à la table extérieure du jardin, les plantes et les fleurs les entouraient dans une harmonie et une droiture qu’aimait Frédérique, le mari de Clarence.
« Non, je m’en fiche papa, qu’est ce que ca à avoir avec nos conversations ? » Elle lui sourit.
Le père esclaffait de rire. Clarence renvoyait un sourire.
« Tu sais que notre voisin, Gégé est sacrément beau, tu sais. »
Le père exclaffait de rire.
« Papa, tu sais bien que Gégé n’est pas mon style. »
Gégé était un homme d’une quarantaine d’année. Il faisait très ringuard. Il portait une chemise à carreaux. Il usait des clopes tous les matins en les écrasant sur le carrelage extérieur de son jardin.
Puis, il passait la main pour dire salut à son voisin d’en face, Frédérique, le papa de Clarence. C’est alors que Frédérique, ancien colonel de l’armée de terre renvoyait son sourire et lançait une blague comme « Tu vas t’amuser avec laquelle Popeye aujourd’hui ? ». Une blague parmi tant d’autres, non rien de méchant, ni sans arrière pensée par rapport aux femmes car Frédérique aimait sa compagne à tout haut point mais c’était pour amuser son vieux farceur de Gégé qu’il connaissait depuis quelques années maintenant. Frédérique aimait faire amuser la galerie et bien-sûr il en était servi avec son vieux compatriote.
« Papa, quand est-ce que tu as mis le dernier cd d’Eddy Mithel ? »
« Bien ma fille. » Répond Frédérique.
Frédérique se leva, tranquillement, il alla dans le salon. Il alluma sa chaine hifi. Le cd se mit. Il monta avant de partir le son de la musique.
« Ooh, qu’on est bien là.. »Fit la mère.
Le père envoya un sourire à celle-ci.
« Mieux qu’avant… »
« Mais pourquoi mieux qu’avant ? » Dit t’elle en rigolant.
« Ton père est d’humeur taquin, ce soir. »
« Oh, tu sais, c’est tout les jours avec lui. » Dis Alicia.
« Mais je sais me calmer ma fille. »
« Oh oui, avec ma bonne canne à pêche, près de l’étang de La palme et là je ne dis plus rien.
Tu vois, les mouettes peuvent passer, je ne les entend pas. » Il sourit à nouveau.
« Tu devrais nous pecher des mouettes de temps à autre, car du poisson, tu ne nous en ramène pas beaucoup… »
« Oh, tu sais c’est mieux les poissons quand même, c’est meilleur… »
La mère se leva et pris l’assiette de saucisson. Il ne restait que deux tranches qui se battaient en duel.
Quand elle fut rentré, Alicia s’effondra dans son lit. Un sourire s’affichait sur son visage. Elle avait passé une bonne soirée.
Le réveil sonna. Alicia sursauta et cria. Elle arrêta net le réveil. Ce n’était pas l’heure du travail mais bien celle des vacances. Le début des vacances. Ca faisait du bien, elle allait en profiter.
Elle remonta ses bras bien haut vers le ciel. Le haut de son chemisier remonta. Ses habits étaient bien rangés dans son armoire. Robe, jean, chemises. Il y avait l’indispensable dans son armoire comme le plus improbable. Une belle rencontre, on ne s’est pas. Une robe verte couleur printanière fut sorti de l’armoire. Elle maquilla ses yeux de verts. Elle avait pris trois couleurs : le rose, le bleu et le vert. Sa petite malette de maquillage était derrière elle. Elle avait prit soin à choisir ces produits plaisants.
Elle descendit dans sa cuisine. Petite cuisine sympathique, cuisine en bois, rappelent le côté vacances. Elle ouvrit une porte, des cakes à la pistache. Elle en prit un morceau. La cuisine disposait d’un évier d’un petit plan de travail et de quelques ustensiles qui restent toujours sur place.
Alicia finit par un jus de fruit laissé au frigo. Puis, elle prend un chewing gum pour redonner haleine à son palais. Elle prend son sac accroché au mur comme un objet triomphe, l’arme fatale, un sac rose, tissu paille. Elle sort de chez elle. Sa main fouille le sac. Elle sort une petite clé argenté, l’entrevois dans la serrure de sa porte et tourne vers la droite. Encore une belle journée, soleil, légère brise.
Elle passe son jardin assez simple : un côté carrelage et l’autre des graviers. Un olivier embellit sur le carrelage. Ses murs sont très bas, environ de soixante centimètres, assez pour passer aisément la jambe de l’autre côté ou observer ses voisins. Le quartier d’ailleurs se ressemblent, toutes les maisons ressemblent à celle-ci. Mais chacune à cependant son charme, un truc que les autres n’ont pas. Dessin sur le mur, peinture sur les volets, toiture, objets fétiches… Comme les lutins. Celle d’Alicia est assez proche d’elle dans la vie de tous les jours, discrète, posée et un léger extraverti dans ses couleurs vert  flashy portant l’armenture de l’entrée de sa maison et de ses larges volets. 
Alicia se trouve sur le perron de son jardin. Elle regarde si elle n’a rien oublié, maquillage, tenue fraiche, sac, jusqu’au bout des pieds, des escarpins teintés de verts. Son regard insiste sur la petite montre laissé sur le poignet. Les aiguilles pointent vers le début de la matinée, parfait pour prendre un café chez Martin, le patron du bar de la café-brasserie de Port la nouvelle. Elle commence à marcher. Alicia passe son quartier et arrive vers un lac qui longe les 1.5km2. En effet elle les a déjà compté avec son amie Sabinne. Le lac est limpide, pas un bruit, juste un silence devant le lac doux et miroitant refletant tout autour les autres quartiers tendances de ces dernières années.
Port la nouvelle c’est le port, les marins, les pêcheurs et les touristes. Bref une petite ville touristique où il n’y a pas trop de monde en été ni en hiver. Elle contourne le lac et arrive dés à présent aux plus anciens quartiers. Le crépi est vieux, le style à l’ancienne. Elle arrive ensuite à la route. Deux voitures passent. Elle passe la route et se retrouve sur le trottoir. Elle passe d’autres maisons où celles-ci sont directement en vue du passage très fréquantés des touristes. Elle passe le spar et salut nono le fils des roberts. Elle qui devait prendre un café chez martin attend le bus. Le bus passe et l’emmène en centre ville. Elle rentre dans le café.
« Bonjour Martin ! »
« Bonjour Alicia. »
« Alors, les nouvelles sont bonnes à Port la nouvelle ? »
« Bah écoute pas vraiment Dodo, le pizzaiolo s’est séparé de sa femme, après pas que je ne sache, mais t’es toute seule, tes copines ne sont pas avec toi cette année ? »
« Ben non écoute, j’aime bien être avec elles mais j’aime bien être seule aussi… »
Le barman plaisante doucement.
Il lui sert une bonne menthe fraiche.
« Et toi ca va ? » Demande Alicia.
« Moi ca va, toujours là comme tu vois, et j’suis bien, jchangerais pas et même si je gagnerais le loto. »
« Parce que ya Rosa, tu sais elle est restée six mois avec moi… »
« Ah oui c’est vrai… »
« Bah elle est pas restée. »
« C’est vrai ?! »
« Elle a préféré s’en aller à Montpellier ouvrir un bar… »
« C’est vrai elle est allé à Montpellier ouvrir un bar ? »
« Oui tu sais, c’est pour monter son chiffre d’affaire… »
« Et elle t’as laissé tout seul ? »
« Ba ouai… Pas de nouvelles… »
« Ah, les gonzesses… »
« Ouai tu comprends à Port la nouvelle c’est pas le chiffre d’affaire qui va augmenté, enfin tu sais elle fais comme elle veut, moi jl’aurais jamais suivi… »
« Mais t’as raison. »
« Moi j’suis bien où c’est qu’jsuis. »
« Mais ouvrir un bar à Montpellier, ca n’a rien à voir. Il faut qu’elle regarde si ca peut bien marché, où c’est qu’elle va se mette, tout ca… »
« Ah c’est sûr, c’est différent. »
« Mais tu sais Rosa… » Alicia rigole doucement.
« Ouai c’est vrai qu’elle était spéciale, sa couleur de cheveux, elle était excentrique c’est vrai, pas du tout mon style de nana, c’est ca que tu veux dire… »
« Ouai peut-être, vous êtes à l’opposé, Rosa aimait se faire remarquer. »
« Ah ca c’est sûr, tu te souviens l’année dernière les verres sur la table qu’elle s’est enfilée devant les gars ? »
 « Bon, allez je vais aller me doré au soleil. » Dit Alicia arrêtant la discussion
« Ok Alicia, bon ben bonne après midi et puis à bientôt. »
« Merci Martin, à plus tard. »
Elle ouvra son  magasine page 8. Jeux sudoku, elle n’aimait pas. Page 9, une bande dessinée d’amour, ca intéressait.
Il n’y avait pas trop de monde sur la plage, une légère brise, du monde à la mer. L’eau devait faire dans les 22 degrés.
Alicia arborait son maillot de bain deux pièces vertes aux contours frou-frou jaune. Ses lunettes de soleil cachaient son beau regard. Son nez fin essayait d’en sortir. Son visage assez fin était reposé et concentré principalement sur la bande dessinée. Il était brun et elle brune. Parfait, un beau couple. Il aimait Venise, elle aimait le safari. Pas vraiment coordonnée pour ce coup là. La crème solaire luisait au soleil. La chaleur n’était pas encore au rendez vous mais Alicia aimait s’enlisait de crème.
« Oh, mais ca va pas la tête ? »
Elle regarda furieux le petit garçon de cinq ans.
« Oh c’est pas grave ». Dis Alicia surprise par son geste.
La maman appela le petit garçon en lui disant de faire attention.
Le soleil tomba sur les plages de Port la nouvelle. Le ciel était rose. Alicia marchait sur les larges trottoirs que pouvaient emprunter tous les touristes. Des musiciens chantaient dans un restaurant, le Miramer. La jeune femme se disait que ca allait être sympa de changer d’atmosphère. Elle passa l’entrée et remarqua aussitôt le groupe d’orchestre. Ils étaient quatre hommes. Un avec la moustache noir, l’autre un trentenaire, un autre du même âge et un autre enfin d’une quarantaine d’années. Ils entamèrent des airs d’accordéon. Elle posa son coude sur le bar. Mathieu lui servit un verre.
« Bonjour… » Parla le jeune homme à côté.
« Cette boisson est la mienne. »
Il paya la barman.
« Merci. » Se surprit Alicia.
Le jeune homme avait les yeux verts. Son regard perçant entra au cœur même d’Alicia. Il était brun, les yeux verts, les traits forts du visage et le regard attentif, calme, posé.
« Merci pour ce verre, oh il ne fallait pas, c’est bien gentil à vous. »
« Et pourquoi, c’est vraiment un geste très sincère de ma part, vous êtes de la région ? »
« Moi, oh oui, ca fait longtemps maintenant… » Répond Alicia sans rentrer dans les détails.
Le jeune homme était accoudée au bar, sa chemise verte à carreaux était légèrement ouverte et faisait entrevoir son torse nu. Son habit lui faisait ressembler à un homme venu des iles.
Alicia avala son verre de caresse des iles. Les sensations des différents fruits lui apportent l’évasion qu’elle attend mais cet individu très proche d’elle lui apporte d’autan plus. Son odeur remonte jusqu’à elle et restera pour toujours.
« Et vous, d’où venez vous ? »
« Des iles… » Répond le jeune homme.
« Des iles, ah mais vous devez repartir dans votre pays alors ? »
« Non. » Rigole t-il alors.
« Je suis musicien dans un groupe cubain mais je suis d’origine cubaine, je reste ici à Port la nouvelle. »
« Oh c’est super… »Répond bête Alicia.
Un sourire s’affiche sur le visage de l’homme.
« Mon prénom Steven… » Dit-t-il en serrant la main d’Alicia.
« Alicia. » Dit-t-elle en plongeant ses yeux dans les siens.
Ils discutèrent de fil en aiguilles de choses.
“Ma mère n’habite pas ici, elle habite à Montpellier. »
« Ah et vous aussi ? »
« C’est pareil. » Répond Alicia.
Le temps passé et plus Alicia trouvait qu’ils se connaissaient depuis des semaines.
Ils sortirent et prirent le chemin qui longe la plage.
Un bal dansant était sur la place du village.
Steven invita volontiers sa nouvelle compagne Alicia.
Il la fit danser, tournoyer. Tout ce qui lui faisait faire, Alicia aimait et sentait visiblement que l’entente était réciproque.
Alicia se plaisait d’être avec lui tout comme il se plaisait d’être avec elle.
« Je connais Port la Nouvelle depuis longtemps, mais j’ai l’impression d te connaitre depuis longtemps aussi. »
« C’est vrai ? »
« C’est mon approche aussi. »
Ils s’approchèrent l’un de l’autre et échangèrent un baiser.
La musique n’était plus derrière eux, qu’eux réunis.
Alicia fondait de plaisir. Le soir finit, Alicia rentra chez elle. Elle était fatiguée mais comblée. Comme si milles sensations et sentiments avaient effleurés son corps et sa tête ce soir. Elle se trouvait en extase. Pas besoin de bain, elle plongea directement dans son lit.
Le lendemain le réveil sonna.
« Pourquoi j’ai mis le réveil » Pensa soudainement Alicia.
« Ah, oui c’est vrai, le marché. »
Alicia se leva et eut tout de suite une pensée pour Steven et sa soirée passé avec lui.
« Alors comment est t-il ? »
« Mais rien maman, plutôt yeux verts et cheveux bruns. »
Les fruits, les poules, les œufs, il y avait de tout sur le marché.
« Mais tu sais rien de plus… »
« Tu as l’air plutôt amoureuse… »
« Oui c’et vrai, tu as raison, il est carrément craquant et en plus de ca, il est gentil, hier soir il m’a emmené dansé et c’était génial. »
« Tu le revois ? »
« Aujourd’hui, à 14h00, au phare de la Nouvelle. »
Alicia acheta un poulet frites pour le manger ce midi avec ses parents et rejoindre ensuite Steven.
Alicia a fini de manger. Elle est en bord de mer, presque au phare. Le temps est un peu plus frileux. Une légère brise fraiche. Le soleil encore là sous les quelques nuages passant déformé par le vent. Elle marcha sur les lourds pavés qui mènent au phare. Elle avait mis une robe encore aujourd’hui, et se trouvait bête d’être comme ca alors que le temps ne s’y prêtait pas trop. Son regard fixa un homme. Il était brun et ses yeux fixèrent le port. Il était un peu ailleurs.
« Bonjour. » Sourit t-il à Alicia.
« Oh, bonjour, vous allez bien ? »
« Je regarde l’eau, je me demandais si pêcher sa vous dirais dans la semaine, des petits poissons, carpes… »
« Oui » La coupa Alicia.
Ils se promenèrent le long du port quand soudain il reposa son gilet sur ses épaules.
« Merci. » Répondit surprit Alicia.
Il lui offrit une glace au stand, sur la place.
« C’est délicieux. » Dis t-elle.
« J’ai des amis qui vont jouer au cerf-volant, cet après midi, ca t’intéresse ? »
Le vent souffla fort dans l’après midi. Alicia avait conservé le gilet.
Elle regarda amusé la petite troupe.
Sloven était une amie proche de Steven. Blonde, grande, fine. C’était la bombe parfaite pour appâter tous les hommes faciles. Georges était un ami très proche. Et Mari, la petite amie de Georges. Tous regardèrent amusé le cerf volant voltiger dans l’air.
Alicia restait fixé sur son prétendant Steven où elle n’avait de yeux que pour lui.
Ses avant-bras qui bougeaient en suivant le cerf-volant étaient nus, sa chemise à carreaux verts qu’il avait conservé de la veille avait donc été retroussé. Son regard était intact, bienveillant, sûr de ce qu’il faisait même avec un cerf-volant. Alicia aimait ce type d’homme qui n’en faisait pas trop, légèrement réservé et qui offrait toute sa gentillesse et sa générosité à autrui.
« Je ne suis pas sûr que… »
Alicia rigolait de ne plus en finir. Steven mit dans ses mains le baton pour diriger le cerf volant. Elle essayait de le contrôler. Le vent passa dans le tissu et le poussa de gauche à droite. Les autres rigolèrent et regardèrent attentivement le duo collé serré s’amusaient à faire tourner le fameux loisir.
Le vent souffla dans les cheveux d’Alicia, ses cheveux frisottaient à l’air marin du vent.
Ils étaient assis au banc de la plage, en face des commerces.
Ils rigolèrent encore des nombreuses chutes et du cerf volant tant bien tenu par Alicia.
Alicia avait passé l’après midi les mains dans les siennes. Elles étaient chaudes et rassurantes.
Il était assis tout près d’elle et des sensations innouies l’envahirent. Elle le trouvait beau.
Il glissa sa main derrière ses épaules alors que Georges tait en train de parler. Elle ressenti sa chaleur tout en continuant d’adresser un signe de la tête à Georges.
Les amis et le jeune couple se séparèrent.
« Tu veux voir mon appartement ? » Demanda Steven à celle-ci.
« Je veux bien. »
Son appartement était derrière le Miramer.  Alicia le découvre dés qu’elle y fut, à cinq mètres. Un appartement gris. Une fenêtre bordait de vert fané tapissait l’entrée de sa maison. Un jardin surplombait, un transat blanc, un parasol et un barbecue recouvert de buches noircies. Elle entra et se sentit comme chez elle.
« Veux-tu un verre ? » Demanda Steven.
« Un verre d’eau, je veux bien… »
« Tu es bien ici. »
« Oui, pas plus que chez moi dans les iles. »
« Pourquoi tu avais quoi dans les iles ? »
« J’ai un appartement et j’y retourne quand bon m’y semble. »
Alicia croisait le regard de Steven, il avait l’air d’avoir les moyens pour revenir quand bon lui semblait. Cuba était une ile très loin de la France. Les billets d’avion étaient chers.
« Oui j’y retournerais dès que j’en aurais l’occasion. »
« Mais pour l’instant, je suis avec toi. »
Il la prit contre son torse et Alicia était bien contre lui.
Ils eurent un long baiser. L’odeur des roses alla jusqu’au nez d’Alicia. Quand ils eurent finis, Alicia remarque des roses installés dans la pièce. Les roses trônaient sur une petite table en verre. Elles étaient belles et fraiche. Mais elle ne lui posa aucune question.
« Pates, escalopes, ca te dit ? »
« Plutôt volontiers. » Sourit ravie Alicia.
Les escalopes baignaient dans l’assiette. Les herbes de Provence étaient éparpillées dans son assiette. Elle découpa le morceau tendre de la viande.
« C’est bien préparé. » Dis Alicia
Il lui glissa un baiser puis l’emmena sur le canapé. Il avait laissé la baie-vitrée ouverte t le vent s’engouffrait dans la pièce. Il glissa ses mains sous sa robe et l’embrassa passionnément.
Elle ne pouvait le regarder tant ses émotions étaient fortes. Elle sentit pourtant son pouls qui s’échèlerait et la température de son corps s’élevait.
Elle avait passé une nuit esquise. Il lui avait bien-sûr donné son numéro en lui promettant de se revoir. Elle était amoureuse.
Elle l’appelle, pas de réponse. Alicia s’impatiente puis s’enerve. Et si, il l’avait une autre fille, et si il l’avait déjà quitté…
Elle savait ce qu’il s’était passé. Steven venait des iles. Il y repartirait sans même lui dire. Sans même éprouver quelques sentiments, il retournerait là-bas. Il était riche, il avait pas mal de filles à retrouver dans son coin…
Alicia s’empressa d’aller voir ces amis. Elle savaient où Georges, Marie et Sloven se trouvaient.
« Bonjour Alicia qu’il y t-il ? »
« Tu as des nouvelles de Steven. »
« Non. » Répondu normalement Georges
Marie se trouvait derrière lui, elle embrassait ses épaules vêtut encore pour l’heure d’une robe de chambre.
« Ah, je m’en doutais, il ne prévient même pas ses amis. »
« Mais Alicia de quoi me parles tu ?
« Steven est repartit dans les iles, hier nous avons… Enfin, bref, il m’a laissé comme ca sans rien me dire alors que je m’étais… Enfin tu vois quoi… »
« Il ne m’a rien dit, c’est bizzard… » Dit en la rassurant Georges.
« Essaye de le rappeler dans la soirée ! » Cria Georges alors qu’elle était loin.
Le temps avait passé et Alicia ne pensait plus à lui. Quelques mois s’étaient écoulés. Des mois de calvaire et de souffrance.
Le soir même Alicia était revenu dans son petit pavillon, elle s’y était enfermé à double tour, elle ne voulait voir personne. Ses parents s’étaient inquiétaient, ils l’avaient invité. Ils s’occupaient d’elle comme ils savaient bien le faire. Ils lui faisaient vider son sac. Elle pleurniché, rageait à l’idée d’avoir été si bête. Comment pouvait-elle tomber amoureuse ? Elle avait passé la nuit avec lui. Elle avait cent fois senti son odeur. Elle se rappelle de nom Steven et qu’il vient des iles. Il est gentil, attentionné, protecteur. Des qualités qu’on ne pouvaient passer à côté. Et comment voyait t-il Alicia ? Peut-être la trouvait t-il un peu trop naïve à son goût…
« Je déteste cet homme, il m’a fait mal. » Alicia pleurniche sur son coussin. Elle s’énerve sur celui-ci ne comprenant pas ce qui lui arrive. Sa télé est allumée. Les images défilent. Elle ne voit même pas la télé, aveuglé par les pensées de l’homme qui la fait tant rêver. La télécommande dans la main, elle zappe toutes les cinq minutes sans apercevoir la rigolote Danny soof pétillante et amusante animatrice des chiens. Alicia décide de sortir de chez elle voulant chasser les mauvaises idées. Quand elle marche sur la promenade de la place, qui qu’elle ne voit pas, Steeve tout près de Mari. Son visage rougit et les larmes commencent à monter. Il l’apercoit mais elle part loin déjà trop loin. Il se dit que c’est trop tard. Elle arrive chez elle et commence à mettre les clés dans la serrure. Son souffle est derrière elle. Elle sait que c’est lui.
« Qu’est ce qui t’as prit d’être avec elle, pourquoi tu m’as fait ca ? »
« Alicia ce n’est pas ce que tu crois, enfin crois moi… Je. »
« Je t’ai appelé sans cesse sur ton portable. »
Tout à coup la camionette arrive chez Alicia. A l’intérieur, Sloven, Georges.
Ils regardent Steeve avec soutien. Leurs regards expréssif veulent tout dire. Ils veulent qu’il parte.
« Dépêche toi Steeve, mets ton sac dans la camionette. »
Alicia regarde médusée la camionette de ses amis et de son homme partir sans un mot.
Elle reste quelques minutes sans voix, sans bouger sur le sol de son jardin.
Steeve était loin d’elle Ses bras lui manquaient terriblement. Elle revoit son visage expressif. Son innocence était terrible. Ses yeux bleux frappaient l’esprit d’Ilyana. Elle reste sur les roches qui borde le lac à quelques pas de chez elle. La soirée passait chez lui était intense. Le parfum des roses, l’odeur singulière dans l’appartement de Steeve avait laissé une empreinte de confort, de confiance et de désir. Elle l’éprouvait plus qu’il ne pouvait y penser. Pourquoi était-t-elle rentrer dans un cercle infernal. L’image de Steeve était partout. Sur le lac, sur la roche…
Le téléphone sonne. Alicia décroche.
« Ah, maman tu vas bien ? »
La moue se lit sur son visage.
« Oui, alors, tu as des nouvelles ? »
« Non, il ne m’a appelé, mais je te dirais si j’ai des nouvelles… Je t’appelerais, ne t’en fais pas. »
« Je ne voudrais pas te l’annoncer comme ca, par téléphone, mais j’ai croisé Steeve au bras de mari sur le promenade de la mer. »
« Oui je m’en doutais. Ecoute ca va, je t’appelerais si ca ne vraiment pas, je t’assure. »
« Tu devrais appeler tes amis, tu sais, ca te ferais du bien.
« Oui, c’est une bonne idée. Je vais appeler toutes mes trois amis. »
Alicia raccrocha et inséra son portable dans son sac à main.

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