An ‘ombre à part’

Un visage apparaît et disparaît régulièrement de son champ de vision.

Mais cette ombre est à part. Oui, car ce visage est comme une ombre. Autant accrochée fermement au sol qu'elle l'est à son esprit.

Ce visage a été en face de lui. Et si il ferme les yeux, il la voit en face de lui à cette minute. A la minute précise où il écrit ces lignes. Il s'approche doucement d'elle et lui dépose un baiser droit sur sa joue gauche. A moins que ce ne soit l'inverse, un baiser gauche sur sa joue droite. Il se souvient du délicieux creux de sa figure à cet endroit.

Les contours des choses, sont-elles plus réels à l'intérieur d'un cadre de peinture, ou d'une fantasy life of poetry and crime ?

Je suis ici. Can you follow me, chante Peter Doherty. 

Il n'y a pas un jour sans qu'il ne se demande ce que cette ombre à part fait de ses journées et si, grisée par son vent d'ouest, elle aussi se demande ce qu'il fait et ce qu'il se serait passé s'il l'avait embrassée sur la bouche. 

Peut-être que Pete Doherty ne serait pas devenu aussi gros. Voilà probablement ce qu'il se serait passé.

De son côté, il imagine ses lèvres avec un goût salé comme une vague de Haute-Normandy and Seine Maritime. Bells they chime in time.