Angoisses passagères

David Ralin

Angoisses passagères

Au matin chagrin,

À la nuit de désespoir,

S'agitent ce soir

Tels des malins.

Lettres noires tapis dans l'ombre

Rejaillissent en moi idées noires

Si sombres et fécondes.

Cafard, bavard de buvard

Éponge, avare le Bazard

Surgissant d'un mitard au Hazard

Tels d'ignares bagnards

Qui à perpétuité

Me condamne à cette ivresse

De détresses...

Point de somnolence avec ce fébrile rituel

Ma poitrine fourmille de tensions

Ailes de la nuit à l'ombre des corbeaux,

Lames de fond à l'ombre des yeux clos,

Linceul en commotion

Coloré du plus horrible mot

Espérer,

Irascibles maux

Aimer, désirer,

De se sentir seul.

Souffle accéléré, oppressé

Berce de l'obscurité

Perversité adoptée

De se sentir tourmenté

Rongé torturé

De ces plaies ciselée et saignante

A chacune de mes nuits plaignantes..

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