Arabian Alibi

nobrusas

Synopsis «Arabian Alibi»

L’ambassadeur de France en Walirye Guillaume Hora a disparu dimanche dernier.

Cela fait sept jours maintenant que l’ensemble du personnel diplomatique du Consulat et les Services de Police sont à sa recherche, en vain : l’ambassadeur reste introuvable et personne ne sait où il est.

Dans un pays presque en guerre : rien n’est facile et l’enquête et les recherches s’annoncent difficiles.  Lundi, le jour de la constatation de la disparition de l’ambassadeur, il y avait très peu d’éléments, mais mercredi dernier le téléphone GSM de Guillaume Hora a été retrouvé dans une ruelle en face de l’ambassade par un membre du cabinet de l’ambassadeur qui avait décidé d'élargir le périmétre des recherches. Coincé entre un bout de gouttière et un amas de cartons qui étaient voués à l’incinération, il a été reconnu car l’ensemble de la flotte de mobiles de l’ambassade est de couleur rouge vif. En très mauvais état, il a été aussitôt envoyé à Paris pour des analyses plus approfondies et les premières constatations viennent de tomber : samedi dernier, la veille de sa disparition, l’ambassadeur Hora a reçu des coups de fils singuliers sur son Gsm. La première analyse des communications a permis d’identifier trois interlocuteurs dont les noms sont gardés secret pour l’instant. Il s’agirait de deux personnalités arabes et d’un français. Ces trois personnes ne l’avaient jamais appelé auparavant.

Pourquoi l’ont-elles fait alors ? Qu’avaient-elles d’important à raconter à l’ambassadeur ?

On pourra certainement bientôt répondre à ces questions.

Depuis ce matin et le dernier rebondissement en date, c’est le chef du Cabinet de l’ambassadeur Hora qui a pris les choses en main : le docteur Aieb, une vieille connaissance de Princesse Angie.

Internationalement reconnu pour ses écrits sur l’avenir du monde Arabe et pour ses apparitions médiatiques à l’ONU, il va parcourir le pays à la recherche de l’ambassadeur ou d’éléments plus probants. Homme intelligent et charismatique, neutre vis à vis du pouvoir en place et de l’opposition, le Docteur Aieb, connaît bien Princesse Angie. Il l’a rencontrée pendant l’affaire des diamants, trois ans plus tôt, affaire qui avait impliqué plusieurs hommes politiques français avec certains Emirs du pays et qui avait été élucidée en moins de trois semaines.

Il fait de nouveau appel aux Services Secrets Français car la dernière fois, cela s’était plutôt bien terminé. Il sait également qu’on ne peut faire confiance à personne en ce moment en Walyrie. Avec Princesse Angie, l’efficacité sera au rendez vous il en est persuadé.

Avec ses gardes du corps et la Princesse, ils vont partir à la rencontre des trois dernières personnes qui ont parlé avec l’ambassadeur et essayer de comprendre ce qui s’est réellement passé dimanche dernier et les jours précédant la disparition. Ils survoleront aussi le pays à la recherche de l’avion privé de l’ambassadeur. La caméra de vidéosurveillance de l’aérodrome, située à 3 kilomètres de l’ambassade est formelle : le 3 avril à 17h53, l’ambassadeur a pris son avion et s’est envolé !

Depuis l’avion est introuvable, comme l’ambassadeur et plus aucun signe de vie.

C’est grâce au listing des appels passés et reçus par l’ambassadeur Hora que les Services Secrets Français lui ont envoyé que le Docteur a décidé de faire analyser l’ensemble des bandes vidéo de l’aérodrome proche de l’ambassade. Sur une des bandes, on voit très bien l’ambassadeur embarquer seul dans un des avions, un petit Cessna 172 Skyhawk. Le listing a permis de mettre en évidence qu’une partie des derniers appels de l’ambassadeur ont été relayés par la petite antenne d’un opérateur téléphonique situé dans l’enceinte de l’aérodrome.

Ce périple qui s’annonce va obliger le Docteur et Princesse Angie à se déplacer dans un pays aux bords de l’implosion où le dictateur arabe Walyrien Mohamad Bessah perd du terrain face à ces opposants qui ont décidé de se révolter contres les assassinats et disparitions qui touchent les leurs, où les enlèvements d’étrangers commencent à se généraliser, où l’ONU doit décider dans les semaines qui viennent sur la légitimité du dépôt d’une résolution qui demande le départ du dictateur, au nom du peuple et surtout des principaux membres de l’opposition.

Personnage «Princesse Angie» description de l'héroïne du roman

Grande brune fine, mais plantureuse, aux yeux verts, Angie a intégré les Services Secrets Français à la disparition de son père, il y a maintenant cinq ans. Angie avait vingt sept ans. Elle ne s’est jamais vraiment remise de cette séparation brutale qui lui a enlevée l’homme qui l’aimait depuis toujours et qui faisait tout pour elle.

Son père, haut responsable et membre actif et de pouvoir de la DGSE, avait insisté à l’époque pour faire inscrire dans les contrats qui lient l’organisation française à ses recrus, les obligations que l’Etat Français aurait vis-à-vis des familles en cas de coup dur lors de missions.

Angie était dans les premières à en avoir profité, bien malgré elle, une manne financière dont elle se serait bien passée.

Inexpliquée, cette disparition lors d’un déplacement en Croatie reste pour Angie un événement lourd à porter et à assumer. Son père était exceptionnel, grand, beau et viril, et représentait l’homme idéal. Il l’emmenait partout dans le monde, lors de ses nombreux voyages à l’étranger. Cette fois là, il s’était abstenu, il était parti seul et n’était pas revenu.

Sa mère, elle ne l’a pas connue. Partie avec un autre alors qu’Angie n’avait pas huit ans. Son souvenir et ses traits restent flous. Juste quelques lettres d’amours que son père avait gardées et qu’Angie a récupérées.

Elle vit à Paris dans le XVIIIème arrondissement, prés de la butte Montmartre, chez un ami fortuné qui y possède un Hôtel particulier d’exception.

Elle est adepte des arts martiaux depuis qu’elle sait marcher et courir, alpiniste aguerrie et sportive de haut niveau à vingt ans, c’est une fille qui a soif de vivre et qui adore se dépasser dans tout ce qu’elle fait. Sa passion : la mer et surtout la navigation. Elle possède un bateau et un petit îlet dans la Mer Adriatique proche de la Croatie. Elle n’a pu refuser la proposition de son ami de toujours, Victorio, lorsqu’il lui a proposée cet achat il y a maintenant deux ans.

Vive, instinctive et directe, elle maitrise parfaitement trois langues le Français, l’Espagnol et l’Anglais qu’elle a apprises à l’université, utilisé et dominé lors de ses fréquents voyages tout autour du globe.

A l’aise dans son esprit et son corps, peu modérée dans l’expression de ses plaisirs, elle est habituée a fréquenter tous les milieux et prend un certain plaisir à passer d’un extrême à l’autre rapidement. Dans la quête éperdue de sa moitié, elle aime être surprise, conquise, vaincue par la flagrance des actes de l’autre.

Scène d’action «Arabian Alibi»

Le désert gagnait chaque année un peu plus sur la route. J’avais l’impression que nous n’allions nulle part. La voiture cahotait dans tout les sens mais le Docteur maitrisait bien son sujet et je fus heureuse de retrouver du bitume au hasard d’un tournant. Le paysage changeât soudain et j’eu l’impression d’être en France du coté des Alpilles.

Après quelques kilomètres, la végétation reparue enfin et la route était maintenant bordée de petits arbres que je ne saurai jamais qualifier exactement. La présence flagrante de quantité abondante d’eau derrière ce nouveau paysage me rafraichit soudain agréablement le visage.

Nous passâmes entre deux grandes et hautes colonnes en pierre puis je vis au loin, au bout d’une allée droite encadrée d’arbres et de petites roches blanches choisies, des bâtiments qui à cette distance s’imposaient déjà comme majestueux.

L’Emir Al Mouied nous attendait devant son Palace, une très grande maison perdue au bout de cette route qui n’en finissait plus. Il aimait l’occident, cela se devinait dans les apparences extérieures méditerranéennes de sa Medina et dans le luxe du jardin environnant qui précédait et magnifiait l’entrée. L’émir se méfiait de tout le monde. Il n’y avait qu’a observer le nombre de caméras de surveillance disséminées dans les façades blanches et la mine agressive des six gardes du corps qui se tenaient derrière lui, en arc de cercle mais à distance que l’on supposait respectueuse.

Le Docteur se garât à une vingtaine de mètres de l’entrée, dans un renfoncement aménagé couvert d’une toiture en forme de mausolée qui faisait office de parking et nous descendîmes.

Je n’eu pas le temps de réagir, deux détonations se suivirent coup sur coup. Le Docteur se retourna et me cria :

- Couche toi, couche toi !!!

En même temps je vis l’Emir s’effondrer. Le sang giclait de son torse et de son crane comme le jet d’une baleine qui crache haut en pleine mer.

Le Docteur sorti une arme de sa poche droite de costume, un petit Beretta PX4 STORM, et commença à tirer dans la direction opposée de l’entrée, derrière moi.

En me retournant je vis deux hommes, que je distinguais très bien à cette distance, en train de s’enfuir.

Cà canardait de partout, les gardes du corps de l’Emir avaient sorti la grosse artillerie avec leur Kalachnikov flambant neuves. Ils arrosaient à l’aveugle sans efficacité.

Les deux hommes disparurent derrière un grand arbre au bout de l’allée. On entendit une moto démarrer, une Kawasaki pensais-je.

Pendant que je mettais un genou à terre, j’entendis le docteur me parler :

-Ca va, Angie ?

-Ca va, tu es blessée ?

Je ne répondis pas.

Je sortis le pistolet Python 357 à long canon rigide de la poche spéciale interne de mon blouson et pris la pose du tireur. A cette distance, mes chances étaient réelles.

Je visais.

-Bang !

-Bang !

Le carrossage en aluminium qui borde la roue arrière de la moto fit un bruit abominable en se déchirant lorsqu’il toucha le sol. Les deux hommes furent éjectés ensemble. La moto finit sa course dans un petit rocher blanc dans un vacarme infernal, puis il y eu des cris aigus de douleurs et de râles. C’était auditivement insupportable.

Le Docteur se mit à courir dans la direction de l’accident. Je rengainais puis lui emboitais le pas.

Devant nous, on entendit alors deux rafales distinctement :

Bang Bang Bang Bang!

Bang Bang Bang Bang!

Reconnaissables, elles provenaient des armes des gardes du corps de l’Emir.

Scène érotique «Arabian Alibi»

Il conduisait à vive allure dans les ruelles étroites de la vielle ville. La vieille Mercedes 250D avait certainement encore de beaux jours devant elle.

J’avais encore le parfum fin et délicat de cette liqueur au fond de ma gorge. La journée avait été très rude et particulière : le meurtre de l’Emir sous nous yeux, la mort de deux hommes puis la poursuite du second suspect nous avait ouvert l’appétit.

J’avais trouvé excellente l’idée de se payer un de ces grands restaurants de luxe qui bordent la baie somptueuse. Le Docteur connaissait bien le lieu ainsi que le patron et l’accueil avait été à la hauteur de mes plus hautes espérances culinaires et d’hospitalité.

-Votre hôtel est bien le Wyatt ?

-Oui.

Il tourna dans la rue Mohamed III et je sentis la voiture ralentir. Au bout était l’hôtel.

Je le dévisageai avec ravissement. Ses mains, sa forte corpulence, son fin visage, son allure majestueuse : tout m’attirait. Tout chez lui me bouleversait depuis longtemps.

Il ralentit encore. Les secondes qui suivirent furent d’un divin plaisir.

Il ralentit encore un peu et j’eu l’impression que nous étions arrêtés. Pourtant le ronronnement de la belle mécanique Allemande encadrait les battements de nos cœurs. Je sentis le sang affluer dans mes tempes, un flot violent.

Il arrêtât la voiture.

La chaleur de la soirée me parut soudain insoutenable, le silence et l’inaction dans l’attente de cet instant, exquis.

Dans la pénombre de l’habitacle, il se tourna vers moi et pris une de mes mains. Ses longs doigts fins et soyeux caressèrent ma paume, intensément et longuement.

Sous ses épais sourcils d’homme, ses yeux noirs s’enfoncèrent profondément en moi.

Il serra fortement ma main et je sus qu’il me tenait enfin, soumise et sulfureuse.

Nos deux visages n’en firent plus qu’un et je sentis, radieuse, ses lèvres effleurer les miennes.

Avec sa bouche il prit aussi ma langue… et la danse folle dans laquelle il me fit basculer me rendit amnésique un instant, un long et court instant à la fois, hors du temps.

Chambre N°43, Hôtel Excelsior, je m’en souviendrai encore longtemps. La douche fut rapide avant que nos corps s’enlacent sur le grand lit en bois laqué blanc.

Les perles d’eau qui ruisselaient encore sur son torse bronzé avaient un goût étrange lorsque ma langue les cueillit goulument. Il ne disait mot, mais habilement il me caressait les épaules et la nuque, comme une invitation. Il me connaissait bien.

Je descendis ma tête sur son ventre pendant que mes mains cherchaient les siennes. A défaut elles s’arrêtèrent sur ses fesses musclées et bombées. Le Docteur était un sportif accompli et un nageur émérite, son corps parfait en était une preuve flagrante et insolente.

Je restai ainsi un moment à le caresser et à faire monter son désir lentement et sans fin, sûre de moi et de mes expériences multiples. Ma tête allant de son nombril à son entrejambe, mes mains lui pinçant doucement le postérieur et d’autres parties de sa superbe et scandaleusement belle anatomie.

Mais soudain, il fit un mouvement de coté et d’un seul élan me mit sur le ventre.

Je sentis alors ses doigts qui me fouillaient tendrement. Il me trouva.

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