Archive - You All Look The Same To Me

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Recit d'un petit voyage au coeur du 3eme opus.

La musique démarre, c'est une guitare coulante qui ouvre les festivités. Une voix lente, un riff d'harmonica réverbéré, et l'ambiance est posée. L'écoute part sur "Again", la première piste de cet album, et quelle piste. Le calme... on se sent bien, surfant sur cette petite ballade aux relents de Wish You Were Here (Pink Floyd), puis vient la tension, le fascinant clavecin à l'air chargé d'électricité. Enfin, ça pète, c'est orchestral, millimétré et rageur à la fois, Organique et mécanique.
Vient ensuite la frénétique "Numb", transe shamanique survitaminée. On se surprend alors à planter comme un ordinateur recevant trop d'informations. Puis la brise fragile de "Meon" apaise le jeu, tout en préparant le terrain pour la ténébreuse "goodbye".
Que dire de cette chanson, sinon rien... tant elle coupe le souffle. Je suis parti avec cette chanson, Si souvent. Un moment d'évasion intense, sublimement porté par la voix de Craig Walker, en outre, que demander à un morceau si ce n'est quelques minutes d'absence ? 
Elle se termine (ou continue) sur "Now And Then", précieuse et délicate, pour enchaîner rapidement sur "Seamless". Tiens, serait-ce encore du Pink Floyd ? Ah, non, voila que commence "Finding It So Hard", le slow tempo instauré depuis "Meon" vole en éclat. A bas l'hypnose ! Nous on veut de l'exaltation... mais on se fatigue vite, Et "Fool" est là pour te dire : "On va pas se fâcher, mec, détends toi... tiens prends une clope. Ça te dis une ballade ?"
Il est temps de terminer, "Hate" a pour cela un petit gout de fin, onirique, on apprécie la céleste trompette. Tant qu'on y est pourquoi ne pas terminer tout ce foutoir à la gratte ? A t-on besoin d'autre chose ? "Need" n'en a pas, et c'est sur cette touche d'humour que se termine le voyage.

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