ARNAUD BELTRAME : "UN HÉROS FRANÇAIS D'UN AUTRE TEMPS ?"
Robert Drabowicz
Porté haut pour que la France le voit bien, porté si haut que les Français devraient en rougir de honte, eux d'ordinaire si passifs - pour ne pas dire pleutres - lorsque l'agression touche une foule constituée de citoyens lambda dans sa vie de tous les jours. Un acte d'héroïsme qui lui aura - quel beau cadeau pour lui ! - valu tous les honneurs. Valu aussi d'être promu au rang de colonel, ceci étant accompagné de quatre médailles, dont la prestigieuse médaille de « Commandeur de la Légion d'Honneur ». Mazette, « ils » ont fait vraiment très fort pour cet homme, d'autant que le grand chef y aura ajouté des funérailles nationales ponctuées d'un discours présidentiel « bien torché » (comme d'habitude, mais ça… Macron sait bien faire, non ?) dont l'objectif fut de pleurer avec les Français et d'en profiter pour remettre les râleurs et contestataires de tous poils dans le rassemblement républicain au nom de « l'Union Sacrée ». Pauvre gendarme (et homme après tout) naïf qui s'est sacrifié pour une France à laquelle il croyait. Une mère-patrie qui l'avait assujetti à un devoir qui ne pouvait s'arrêter qu'au don de soi et sacrifice de sa vie.
Mais en fait, une France qui, avec ses professionnels de la politique politicienne corrompus par leurs ambitions, images et profits personnels va, en fait, à vau-l'eau. Elle ne cesse de s'abandonner au nom du « politiquement correct » en cédant à la profusion islamique radicale alimentée par une migration sur laquelle on concède autant par faiblesse que par inconscience. À cela, s'ajoutent comme par malice des frontières qui n'existent plus depuis qu'existe cette Europe devenue avec le temps plus bruxelloise qu'européenne. L'Europe, cette satanée « usine à gaz » qui nous impose des choses pensées par des gens qui ne sont pas français, qui ont la science infuse et refont le monde assis confortablement sur leurs propres culs derrière leurs bureaux qu'ils ne quittent jamais.
Puis s'ajoute la loi, ce dispositif législatif qui depuis de nombreuses années ne cesse d'évoluer en faveur de la crapule en lui octroyant davantage de protection. Il en est ainsi, notamment et par exemple, du « droit au silence » qui permet au terroriste de se taire et d'envoyer ainsi le juge « aller se faire foutre où bon lui semble ». Ce juge, qui est là afin d'instruire et de juger ce même terroriste qui aura, lui - sans aucun état d'âme - accordé le droit au silence à sa ou ses victimes en les exécutant froidement.
Que déplorer le plus ? Qu'est-ce qui est le plus navrant dans tout cela ? Eh bien… c'est très simple : si on en avait autant fait pour éradiquer toute cette racaille de « fichés S et compagnie » (et expulsé immédiatement tout étranger coupable d'un premier délit grave de droit commun) qu'on en a fait pour enterrer en grandes pompes notre regretté et valeureux colonel Beltrame, on aurait peut-être pu éviter de mettre en terre un homme de cette valeur. Et aussi d'arrêter de raconter des inepties aux Français en formulant d'inutiles vœux pieux qu'un pathétique trémolo dans la voix se chargera de faire passer au peuple, ce d'autant lorsqu'il est suivi d'une « bonne Marseillaise bien emballée ». Mais alors, on serait peut-être, pour ne pas dire sûrement, enfin sur la voie réactive de la bonne décision et de la bonne réaction française. Oui, enfin, mais ne rêvons pas, l'heure n'y est pas encore !
Ce militaire a gagné 4 médailles plus une promotion au rang de colonel en un seul jour, fût-il le dernier de sa vie. Il lui avait fallu 6 ans pour en acquérir 4 autres. Cela valait donc bien le coup de mourir, non… ? Eh bien oui, cet homme est mort pour rien, car rien ne changera, pas même les discours pathétiques réchauffés que l'on nous sert depuis si longtemps. Pas plus que les marches blanches… vaines manifestations d'opposition contre ceux qui, armés jusqu'aux dents, doivent en rire très fort, parce qu'ils ne comprennent pas et ne veulent pas comprendre le langage de l'intelligence, de la raison, de la tolérance, de la joie de vivre et de la liberté. Ces sectaires-là ne comprennent qu'une seule chose : la violence. Il nous faudrait donc rendre coup pour coup au lieu de tenter de convaincre ou de juger avec notre bien timide arsenal législatif !
Fut un temps, Daladier et Chamberlain ont discuté et négocié interminablement avec Hitler en concédant et cédant à chaque fois quelque chose. Ils pensaient ainsi éviter la guerre. Ce ne fut même pas la guerre, mais l'apocalypse, c'est l'Histoire qui nous l'a dit. Il aurait tout simplement suffi d'une réelle petite intervention de force au bon moment, c'est-à-dire juste avant que le mal grandisse. Et cela, c'est aussi l'Histoire qui nous l'a dit.
Il faut donc croire qu'aujourd'hui, personne n'a toujours rien compris. Et lorsque l'on comprendra, il sera trop tard. Une nouvelle fois, une fois de... trop !
Enfin, comment ne pas imaginer, sinon à s'interdire ne serait-ce que de l'envisager, que le gendarme Beltrame serait toujours bel et bien vivant s'il n'avait pas « commis la bêtise » de s'offrir comme substitut en lieu et place de cette pauvre femme qui avait osé prendre le risque de faire, à ce moment-là, ses courses dans ce supermarché ? Elle n'aurait peut-être - si ce n'est certainement - pas été exécutée. Par contre, il est évident qu'en s'offrant comme otage le gendarme dans son uniforme bien républicain donnait au terroriste mille et une raisons de plus de le tuer sans même prendre le temps de réfléchir à sa décision. Un sacrifice somme toute bien inutile.
Quoi qu'il en soit, cet homme est un héros, certes bien français, mais… d'un autre temps !