Arrêter de fuir
nonada
Il y a eu soudain l'inévitable départ
Et le grondement sourd du train sur les rails
Déchirure qui me brise de part en part
Rappelle en moi l'étrange faille
Et pourtant je reste droite
les yeux fixant par la fenêtre
le vol léger des oiseaux de passage
Un désir d'être
Malgré la peine
Malgré l'orage
Et cette haine
envers moi même
Que je l'explose
Qu'elle se brise
Qu'elle se consume
Enfin, que j'ose
Ma décision est prise
Il faut que je l'assume
Cette blessure
Ce creux à l'âme
Cette morsure
dans mes entrailles
Ma solitude est une chimère
Voilant la face à mon ennui
Et ma folie cette douce amie
Brouille les pistes et les repères
Quand l'amour s'invite à la fête
Ouvre les portes sans méfiance
Se laisse emporter dans sa danse
Et à moi de perdre la tête
Me laisser aller à l'errance