Au soir de l'existence

John Russell Herbert

Au soir de l'existence

 

Nous regardons fixement ces écrans brilliants, comme des fous sans sommeil, ici au Café Rouge.  Nous jetons nos âmes dans l'obscurité, numerique et ramassamment.

Les heures passent comme des animals que tuent et meurent nuitamment, pendant ces moments de la dissolution et de la tragédie, nationals et personnels, humains, et nous essayons faire ou fabriquer quelque chose réel, parce qu'au soir de l'existence il n'y a pas des raisons pour l'espérance.

Les sauvages tristes du dehors, blancs et noirs, marchent et combattent, et nous sommes comme des anges tombés, nuitamment, malheureux, sans la chance,

Et les chansons françaises et espagnols voletent comme des esprits d'un monde que n'existe pas, au soir de nos âmes.

 

                                      -John Russell Herbert

        (Tous droits réservé par John Russell Herbert 08/08/2010) 

 

Signaler ce texte