Barry Lyndon

Marc Laroche

Un grand film...

Qui ne se souviendrait des flambeaux de Kubrick !
Jamais auparavant, le Siècle des Lumières
Peint par un Gainsborough, -portraits de douairières-
N'avait paru si vrai, follement britannique.

Cette Angleterre-là, sordide et homérique,
- Granges pour les duels, soleils froids et théières,
Combats, chevaux blessés dans leurs sous-ventrières -
Est l'œuvre cependant d'un gars de l'Amérique.

Ce fut sous Georges III, le dément, in London
Qu'un obscur Irlandais devint Barry Lyndon.
Mais ce fut sous Wilson, rue Downing Street, au dix

Que notre Américain filma aux candélabres,
Sans lumière d'appoint, ces fêtes de jadis
Peuplées de beauté rare et de visages glabres.

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