Baticat

Diane Margelle

Baticat qui traîne Metro Rome. Entre deux univers. Entouré de carreaux couleur d’hôpital .

Les portes de la rame libèrent une odeur de chaude fatigue. Il les regarde se répandre. Se bousculer. Aveugles des autres. Ils pestent. Impertubables, droit devant, contournant les obstacles. Atteindre le portillon sans ralentir. De vrais stratèges de couloir. Toujours les mêmes, pressés. La petite blonde aux traits tirés. L’étudiant soucieux. Le monsieur tonneau. La parfaite.

Et Baticat. Impassible chat des Batignolles. Au spectacle de l’anonymat et de la fausse urgence. Tous les soirs et demain encore.

Signaler ce texte