Bio-évidence

evonlise

La fin d'une histoire d'amour. L'accident. Un immobilisme violent.

Moment d'intimité. Ils sont au lit.

Lui est étendu sur les draps gris.

Elle le chevauche, en missionnaire.


- J'aimerais que tu me lèches les seins, lui susurre-t-elle.

- Approche-toi, lui répond-il.

- Non, j'ai envie de te voir te relever et m'embrasser les tétons.

Il reste étendu. Elle enfouit son visage dans son cou.

Par habitude.

- Laisse-moi m'enfoncer dans ta chatte, continue-t-il.

- Pas tout de suite, lui répond-elle.

- S'il te plaît, j'ai envie de sentir tes parois autour de mon sexe, insiste-t-il.

Elle ne parvient plus à le laisser rentrer à sec. Elle peine à mouiller et se refuse à tout lubrifiant. Elle se souvient de l'époque où elle ruisselait sur lui, où le liquide imprégné de désir se répandait autour de son trou, sur ses poils à elle jusqu'à envahir les siens à lui, et créer cette zone humide qui leur faisait être sûrs qu'ils s'aimaient.

- Je vais te laisser rentrer, le rassure-t-elle. Laisse-moi un moment.

Et d'ajouter, non sans cruauté : « Raconte-moi, comment te vois-tu me pénétrer ?"

 

Il dégage son visage de ses cheveux, dans l'intention de la regarder droit dans les yeux.

Elle comprend son intention mais ne veut pas croiser son regard.

Elle sait qu'elle n'est pas tendre.

 

- Mathilde, tu me fais souffrir, lui dit-il.

- Si tu savais ce que je donnerais pour que tu me fasses mal, renchérit-elle.

Je te voudrais derrière moi, empoignant mes hanches, tirant sur mes cheveux fortement, me fessant violemment. Je voudrais voir ton bras s'éloigner de ton buste ; aller loin, le plus loin possible et en un mouvement de revanche, sentir ta main atterrir sur mon fessier. Sentir la peau se réveiller. En être frappée.

J'ai envie de fesses rouges, rougies. De cuir chevelu endolori.

Aide-moi au moins avec tes mots.

 

- Tu me mets en colère, réagit-il.

J'ai envie de t'enculer à vif. D'y ajouter mes doigts. De sentir la résistance de ton trou, tout serré, implorant un peu de répit.

De t'enfoncer, en même temps, dans la chatte, d'autres doigts.

D'initier des mouvements de va-et-vient profonds et puis, rapides.

J'ai envie de te baffer. De voir ton profil et ton regard implorant.

 

 

Elle se mit à perler. Elle avait besoin de propos obscènes pour que son corps réagisse.

Des mots qui la frappent. Parce qu'être touchée n'était plus suffisant.

Il fallait, depuis l'accident, des propos violents.

 

Marc était devenu le légume de sa vie.

 

Elle se levât du lit  pour aller chercher un concombre dans la cuisine.

Elle avait envie d'une pénétration, en étant allongée sur le dos.

Il ne pouvait plus les lui offrir.

Combien de temps allait-elle tenir ?


La chatte et la bouche sèches, elle ne savait plus si elle l'aimait.

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