Bloodhound : A Naomi Wyatt Adventure Chapitre 2
jeffzewanderer
«Rabid »Randy s’effondra comme une masse. Naomi, seulement vêtue de sa chemise qu’elle n’avait même pas eu le temps de boutonner, poussa un soupir de soulagement. Cet imbécile était tellement imprévisible qu’il avait failli la surprendre. Elle s’était attendue à ce qu’il débarque immédiatement après qu’elle ait quitté la salle principale. Elle s’était donc placée en embuscade derrière la porte et avait patienté. En vain. Dix minutes plus tard, toujours aucun signe de Randy. La jeune femme avait alors supposé qu’il essaierait de la surprendre pendant la nuit, peut-être accompagné d’un ou deux hommes. Ce qui l’obligeait à revoir ses plans. Ne voyant pas l’utilité de continuer à rester plantée derrière la porte, elle avait entrepris de se changer sous le regard perplexe de la jeune serveuse, dont elle avait appris qu’elle se nommait Rose. Mais à peine avait-elle commencé à se rhabiller qu’elle avait entendu les pas et les jurons de Randy dans le couloir. Elle avait tout juste eu le temps de saisir son revolver et de se remettre en embuscade pour accueillir son visiteur comme il se devait : avec un grand coup de crosse sur la nuque.
- Vous pouvez m’expliquer, maintenant ? demanda Rose d’une petite voix, se relevant tandis que Naomi finissait de se rhabiller.
Elle n’y comprenait rien. Déjà, c’était une première qu’une cliente lui glisse un billet de 50$ pour qu’elle monte avec elle. Mais après tout pourquoi pas ? Même la comédie de faire semblant de la bousculer ou de lui demander d’attendre un moment pour la rejoindre elle pouvait s’y faire. Bon, ça valait bien le coup de tout faire discrètement pour l’embrasser ensuite devant toute la salle, mais ça c’était son problème. Idem si une fois en haut elle voulait juste que Rose la regarde se planter derrière une porte ou se changer.
Mais tout ça faisait clairement partie d’un plan plus complexe, dont Rose avait bien l’impression qu’il commençait seulement à être mis en oeuvre.
- Bien sûr, répondit enfin Naomi, rhabillée. Je suis chasseuse de prime. Et il y a 1500 dollars de récompense pour la capture de « Bloodhound » Trent, le patron de cet idiot, précisa-t-elle en désignant Randy, inconscient sur le sol.
- Et tout votre petit numéro de ce soir…
- C’était la première partie de mon plan. Et j’aurais besoin de ton aide pour la seconde. Moyennant rémunération, bien sûr…
- Je sais pas… fit Rose, indécise. C’est risqué…
- Pas vraiment, la rassura la chasseuse de prime en allant chercher des menottes dans ses sacoches. Je vais t’expliquer.
* * *
Quelques minutes plus tard, Rose hochait lentement la tête.
- Mouais, pourquoi pas ? Mais si vous ratez votre coup, je risque ma peau, moi !
- Et moi donc ! répliqua Naomi avec un sourire en coin. Mais 200 dollars ça vaut bien de faire quelques efforts non ? A moins que ta vie de « serveuse » dans ce trou te plaise tant que ça ?
Rose fit la moue. « Touché » pensa-t-elle. Mais elle dit plutôt :
- 400 dollars et je marche.
- C’est bien d’être ambitieuse, mais n’exagère pas. 250.
- 300.
- Ne baisse pas trop vite tes prix, tu perds toute crédibilité ma petite. 250 et pas un cent de plus. De toute façon tu aurais accepté pour 200, je l’ai bien vu. Mais comme je suis gentille je te laisse prendre le lit sans supplément.
La jeune file ne put que s’incliner.
- Bon, reprit Naomi, satisfaite, tu as bien compris ce que tu dois faire ? Parce que j’en veux pour mon argent.
* * *
- Attention ! Il revient à lui !
- Ne t’inquiète pas, chérie, il est bien attaché, répondit calmement Naomi. N’est-ce pas, monsieur Bolton ?
- Quoi ? marmonna Randy, qui essayait de comprendre ce qui arrivait malgré la douleur et l’alcool qui embrumaient son esprit.
La sensation de menottes autour de ses poignets et la vision des deux femmes qui le toisaient lui furent d’un grand secours.
- Pétasse ! hurla-t-il. Qu’est-ce que tu m’as fait ? J’vais t’crever !
Un coup de pied bien ajusté dans les côtes le fit taire.
- Surveille ton langage, salaud. Il y a des dames, ici.
Se tournant vers Rose, elle ajouta :
- Je vais déposer « ça » chez le sheriff et je reviens.
- Dépêche-toi, fit la jeune fille, l’air faussement boudeur. C’est notre dernière nuit avant ton départ…
- Promis. Et n’oublie pas que quand je reviendrai, on sera riche, mon amour.
- Oui, mais c’est toi que je veux, pas l’or, répliqua Rose, faisant toujours la moue.
Naomi lui envoya un baiser puis saisit Randy, qui avait repris son souffle, par le col et le leva de force. Malgré ses protestations, elle le fit avancer le long du couloir et descendre les escaliers, un revolver collé sur la nuque.
Leur arrivée dans la grande salle acheva d’abasourdir les derniers irréductibles qui avaient préféré finir leur verre malgré tous les évènements de la soirée. Du coin de l’œil, elle surveilla les deux hommes de main de Randy. L’un d’eux se tenait une poche de glace contre la mâchoire. L’autre avait l’air trop désemparé pour tenter quoi que ce soit. Randy, tout occupé à maudire la terre entière et Naomi en particulier ne songea même pas à leur donner un ordre. Il vitupéra ainsi tout le long du trajet jusqu’au bureau du sheriff.
* * *
Stan Dudley était un homme qui détestait les ennuis. C’était ce trait de caractère qui lui avait permis de détenir le record de longévité pour un sheriff à Golden City. Choisissant ses batailles avec soin et cherchant en priorité le compromis, ce petit homme rondouillard à la moustache soigneusement taillée avait réussi à maintenir un semblant d’ordre dans la ville sans jamais braquer contre lui les mauvaises personnes. Ainsi s’il ne pensait absolument pas un héros, il ne se considérait pas non plus comme un lâche.
Pourtant, lorsqu’il réalisa que le bruit insistant qui venait de le tirer de son sommeil était celui de coups contre la porte de son bureau, il fut pris d’une sourde angoisse. Ce genre de visite nocturne n’augurait jamais rien de bon. Il songea un instant à faire le mort. Mais un certain sens du devoir le poussa tout de même à se lever. Il enfila donc un pantalon, attrapa son holster, et descendit voir de qui il s’agissait.
Il comprit qu’il aurait mieux fait de rester couché dès qu’il eut ouvert la porte. Une jeune femme se tenait dans l’embrasure, le colt à la main. Mais le plus terrifiant, c’était celui sur qui elle pointait ledit colt : « Rabid » Randy Bolton, menotté comme le premier bandit venu.
Bouche bée sous le coup de la stupeur, il ne put que s’écarter lorsque la jeune femme entra dans le bureau, poussant son prisonnier devant elle.
- Dites donc, vaut mieux pas être pressé ici, lança-t-elle en guise de salut. Vous comptez être un peu plus rapide pour mettre cette ordure au trou, ou je dois prévoir de passer la nuit ici ?
- M… mettre cette… au trou ! bégaya le sheriff. Mais, vous êtes folle ou quoi !? Vous savez qui c’est ?
- Le salaud qui a essayé de me tuer, répondit froidement Naomi. Pourquoi ?
- Laisse tomber, pétasse, intervint Randy, narquois. Le p’tit Stan fera rien contre moi. Il sait ce qui est bon, pour lui. Hein Stan ?
- Euh miss, je… je suis désolé, mais…
- Mais quoi ? La froideur avait laissé place à la colère dans la voix de Naomi. Vos cellules sont pleines ?
- Non, mais…
- Alors filez m’en ouvrir une, que je puisse me débarrasser de ce crétin !
- Mais, miss…
- Quoi ?! Vous êtes le sheriff ou pas ?
- Oui, mais…
- Alors, faîtes votre boulot ! Et si vous dîtes encore une fois « mais », je vous en colle une !
Il fallut encore quelques secondes à Stan pour prendre la mesure de la situation. Mais lorsque ce fut finalement fait, tel un automate, il referma la porte d’entrée restée ouverte et alla prendre les clés des cellules dans le tiroir où il les rangeait. Faisant signe aux deux autres de le suivre, il se dirigea vers les cellules. Il ouvrit la porte de la plus spacieuse et regarda la jeune femme y faire rentrer Randy à coups de pied au derrière. Littéralement. Il essaya de ne pas penser aux conséquences lorsqu’il refit tourner la clé dans la serrure.
- J’ignore à quoi vous jouez, miss, commença-t-il en regagnant son bureau, mais c’est un jeu dangereux. Et je ne pourrai pas vous aider. Je doute que vous ayez des témoins et, de toutes façons, aucun juge du coin n’acceptera de juger « Rabid »Randy.
- A cause de « Bloodhound » Trent.
Stan ne put que hocher la tête.
- Je sais bien admit son interlocutrice, mais j’ai besoin qu’il passe la nuit en taule. Après, faîtes-en que vous voulez.
- Profitez-en pour quitter la ville, espèce d’inconsciente. Je vais le garder. Parce que je n’ai pas envie d’avoir votre mort sur la conscience. Mais je ne ferai rien de plus. Je n’ai pas non plus envie d’y laisser ma peau.
- Je ne vous le demande pas.
Stan soupira.
- Vous vous appelez comment ?
- Naomi Wyatt. Je suis chasseuse de prime.
- Et bien Miss Wyatt, je vous conseille de mieux choisir votre gibier.
- Vous avez l’air d’être expert en la matière.
Sur ces mots, la jeune femme s’en alla. Stan referma la porte et remonta se coucher. Dans l’escalier, il entendit les cris de Randy exigeant qu’on le libère et proférant les pires menaces. Stan Dudley ne trouva pas le sommeil cette nuit là.
* * *
Le chant du coq réveilla Marvin « Bloodhound » Trent. Et comme chaque matin, il se promit de descendre cette sale bête. « Bloodhound » Trent était un homme massif, de deux mètres pour plus de cent kilos et peu de graisse. Le visage grossier et la mine patibulaire, il faisait honneur à sa réputation. Celle d’un criminel extraordinairement violent et cruel. Lui et sa bande logeaient dans une grande maison (dont la légende voulait que Marvin ait assassiné les propriétaires), située aux abords de Golden City.
Quand il descendit, vêtu d’une salopette et d’une chemise, les cheveux noirs en bataille, il fut surpris de trouver ses hommes réunis autour de la table de la salle à manger. Ils avaient la mine sombre, inquiète. Barney Hart avait un gros bleu au visage. « Rabid » Randy était absent. Sans un mot, Marvin alla se chercher une tasse de café et un morceau de pain avant de s’asseoir à la place d’honneur. Il commença à manger. De longues minutes s’écoulèrent ainsi, dans un silence inconfortable, jusqu’à ce qu’une toux discrète se fasse entendre.
- Euh, Marv… ?
- Oui, Jarret ? répondit celui-ci d’un ton neutre.
- Hier soir, en ville, y’a eu un problème…
Marvin avait arrêté de manger.
- Tu veux m’en parler ? Ou je dois demander à Barney ?
Ce dernier leva les mains précipitamment :
- On n’a rien pu faire Marv’, j’te jure !
- Oh, mais, je te crois, Barney. Je te crois. Ça fait mal, ton truc, là ? ajouta-t-il en indiquant l’ecchymose de son homme de main.
Barney Hart, rassuré, se détendit :
- Un peu, mais…Ouch !
Il ne finit pas sa phrase, interrompu par la tasse en fer de Marv qui venait de lui arriver en pleine figure. Le bandit s’était levé et écumait de rage.
- Bande de connards ! Pas foutus de faire un tour en ville tous seuls ! J’espère que vous n’allez pas m’annoncer que ce foutu fils de pute de Randy s’est fait descendre !
- Il est en taule, Marv ! s’écria Jarett Winston.
La surprise mit immédiatement fin à la colère de « Bloodhound »Trent.
- En taule ? Dudley l’a arrêté ? demanda-t-il, incrédule. Depuis quand il a des couilles, celui-là ?
- C’est pas Dudley, s’empressa de poursuivre Jarett, c’est une gonzesse qu’il voulait se faire. On n’a pas pigé non plus. On l’a juste vu l’embarquer.
Marvin éclata de rire :
- Une gonzesse ! Ce débile s’est fait avoir par une pétasse du saloon ? C’est trop drôle !
Autour de la table, quelques sourires apparurent. La crise était passée. Quand il eut fini de s’esclaffer, Marvin se dirigea vers la porte.
- Allez, on va le chercher. Venez tous. C’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de se marrer comme ça !
* * *
La bande de sept hommes arriva en ville moins d’une heure plus tard et se dirigea directement vers le bureau du sheriff. Ils entrèrent sans frapper.
- Salut Stan ! lança Marvin joyeusement.
- Trent, répondit l’intéressé, tachant de dissimuler sa nervosité derrière une expression neutre.
- Allons, pas de manières, tu sais que tu peux m’appeler Marvin. Je crois que t’as un truc à moi derrière.
Stan Dudley hocha la tête. Il transpirait.
- Venez, les gars, on va voir le spectacle, lança Bloodhound en faisant signe à ses hommes de le suivre.
Et la troupe de se diriger vers les cellules. Ils trouvèrent Randy marchant de long en large dans la sienne, comme un animal en cage. En voyant la bande arriver, il se jeta sur les barreaux.
- Enfin ! Bordel, vous avez mis le temps ! Sortez moi de là, que je bute ce bâtard de sheriff !
- Minute, Randy, laisse moi profiter de la vue, se moqua Marvin.
Il laissa son bras droit fulminer un moment avant de tonner :
- Stan ! La clé !
Le sheriff arriva, clé en main et ouvrit la porte. A peine dehors, Randy essaya de lui sauter à la gorge mais Marvin le retint par le col.
- Non, Randy. On laisse le gentil sheriff tranquille. Fallait pas être un vilain garçon.
- Mais, Marv, c’est cette pétasse… ! s’exclama-t-il en se débattant.
- Tiens, je me demandais si tu allais essayer de nous le cacher.
- Quoi ?
- Que tu t’étais fait botter le cul par une bonne femme espèce d’abruti !
La bande commença à rire, mais le regard noir de Randy les fit s’arrêter immédiatement. Un regard qui disait que rien ne serait oublié, ni surtout pardonné. Marvin, le seul que le regard de Randy avait laissé indifférent, secoua la tête avec un sourire en coin et se dirigea vers la sortie. Les autres lui emboitèrent le pas. Stan, encore secoué, resta seul dans la prison. Et pour la première fois depuis qu’il était devenu shériff à Golden City, il eut envie d’un verre pour se calmer.
A peine les bandits étaient-ils sortis du bureau du sheriff que Randy se dirigea vers le saloon.
- Tu crois aller où là ? l’apostropha Marvin.
- Me faire cette pétasse ! rétorqua « Rabid » Randy sans même se retourner.
Un coup de feu retentit derrière lui et une balle s’écrasa à ses pieds. Cette fois, il se retourna et constata que Marvin avait dégainé et tiré.
- Tu crois pas que t’es assez passé pour un con pour toute l’année, là ? On rentre ! déclara le chef de la bande d’un ton sans réplique.
Il rengaina sans attendre de réponse et se dirigea vers les chevaux. Il allait enfourcher sa bête, quand il remarqua la feuille de papier collée à sa selle. Un avis de recherche à son nom… Et à côté de la photo, rajouté à la main, une phrase : « Tu es le suivant ». Sans un mot, la mâchoire serrée « Bloodhound » arracha l’affiche et se dirigea vers le saloon. Ses hommes, perplexes, le suivirent.
- Randy, lança-t-il, ta pétasse, elle s’appelle comment ?
- Naomi Wyatt, répondit l’intéressé, exultant.
Il venait de voir l’avis froissé dans la main de Marvin et sentait qu’il allait finalement avoir sa revanche.
- Chambre vingt-huit, tu peux pas la rater. Mais fais gaffe ! Elle attaque par derrière. C’est comme ça qu’elle m’a eu…
- Tout le monde est pas aussi con que toi… marmonna Marvin.
Puis, se tournant vers le reste de la bande en brandissant l’avis de recherche il ajouta :
- On va expliquer à cette salope que personne menace « Bloodhound Trent. Chacun aura sa part.
Les visages de ceux qui avaient saisi le sous-entendu s’illuminèrent d’un sourire sadique et lubrique.
Le saloon était presque vide quand la bande y entra. Tout juste quelques « réguliers », ivres du matin au soir, et Joe, derrière son comptoir. C’est vers ce dernier que Marvin se dirigea.
- Elle est là ? demanda-t-il de but en blanc.
- Qui ? fit Joe, l’air innocent.
Le bandit le saisit par le col avec une rapidité surprenante pour sa taille et le tira violemment en avant.
- C’est pas le jour de jouer à ça, grogna-t-il. Elle est là ?
- N… non ! balbutia le barman. Elle est partie ce matin ! A l’aube ! Elle a pas dit où elle allait !
Marvin dégaina et arma son revolver.
- C’est pas la réponse que j’attendais.
- Attends ! Attends ! intervint Randy. La pute avec laquelle elle a passé la nuit ! Elle avait l’air de la connaître ! P’têt qu’elle sait où elle est ! Sinon on pourra la prendre en otage ! Elle a dit qu’elle reviendrait la voir, avec de l’or !
- Quoi ? grogna Marvin, embrouillé par cette logorrhée.
- Elle est où, la pute qu’elle s’est tapée ? poursuivit Randy, surexcité, à l’attention de Joe.
- Q..quoi ? fit le barman, qui ne comprenait pas plus.
- La pute ! La serveuse !
- Rose ?
- Je te demande pas son nom ! Je veux savoir où elle est ! hurla « Rabid » Randy, en le giflant.
- Réponds ! ordonna Marvin, qui venait de comprendre.
- Je… je peux pas.
« Bloodhound » lui asséna un violent coup de poing au visage tout en le retenant toujours par le col.
- T’es sûr ?
- Je... je sais pas.
Un autre coup de poing.
- A la prochaine connerie, c’est du plomb !
- Chez elle, finit par craquer le malheureux. Elle est partie ce matin. Elle m’a dit qu’elle rentrait chez elle pour la journée. Ne lui faîtes pas de mal…
- C’est pas notre genre, répondit Marv avec un sourire carnassier. Les gonzesses, on leur fait que du bien, tu sais. C’est où, chez elle ?
- En face du général store, à côté du forgeron…
Avec une délicatesse exagérée, la brute relâcha le barman et lui remit le col de chemise en place, avant de rengainer.
- A plus, Joe !
Et sur ces mots, Randy lui asséna un ultime coup de poing en pleine face. Joe heurta ses étagères de bouteilles et s’effondra dans une cacophonie de verre brisé. La bande sortit du saloon.
To be continued…