Bouteille d'eau de mer

onii

la dernière fois que j'ai cru partir,

il m'a échappé alors que, tout ce que je souhaitais, c'était fuir

j'ai quitté ton lit, et d'autres, avec leur faim de loup,

se sont abreuvés à ta source

il est déplorable, me dis-tu, de pleurer sur cette fin,

Et pourtant, seule la rage m'étreint


Aujourd'hui peau altruiste, peau de bête, peau analogique

sous les mains d'une autre artiste

le corps que tu la laisses étreindre, ce corps fanatique

il ne me paraît pourtant pas factice

de considérer que mon guerrier n'a pas fini de succomber à mes caprices


Lente agonie, vestige de notre vie,

vingt centimètres de cicatrice, c'est ce que ta dépouille crie

j'aurais pu t'attendre, j'aurais du patienter

au lieu de cela c'est un autre qui dort à mes côtés

plus de tumeur, ni de nausées

de phrases acrobatiques et de tournures insensées

pourtant, contrairement à elles, je voudrais juste te manquer.

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