Bulle

morgan-kepler

Je laisse au hasard quelques mots destinés à la personne qui les lira.


A bout de souffle, je peine à respirer, je peine tant à résister à ces appels qui proviennent de l'au-delà. J'aimerais leurs dire: "Lâchez moi !" mais que serais-je sans ça ? Sans ceux qui me tiennent la main pour écrire, ceux qui me tiennent la tête pour m'enpêcher de penser, de voir et de sentir.
Je sens encore Son parfum. Je n'ai jamais vu Ses yeux. Je voudrais rejoindre le fond du puits, je vois le fond. Est-ce permis d'aimer autant la vie ?

J'ai oublié de regarder le ciel aujourd'hui, j'ai peur qu'il ne disparaisse comme le chant des oiseaux, celui de la sirène coincé au fond de moi, je lui brise peu à peu les chaînes. Un jour je ne parlerai plus je le sais. Je le crains, de moins en moins, plus vraiment à mesure que le temps passe. Et ces mouches qui volent autour de moi me rappellent que les ténèbres se rapprochent. Je ne peux pas fuir éternellement. Enfermé dans une bulle colorée je ne comprends rien. Bulle d'abstraction. Parce que tout m'échappe, j'échappe à tout. Pour ne pas prendre réellement conscience de la situation. Tout simplement parce que je suis égoïste. Je me blinde parce que j'ai peur de souffrir. Je me farde, je me pare et je disparais sous les regards. Je ne sais pas si je ne suis plus moi, je suis comme ça, voilà tout. Déconnecté de plus, mais concerné par ce que je veux qui m'entoure.

Le jour où je tomberai j'aurai très mal.

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