Ça me transporte, mais où ?

la-musique-de-l-ame

26/02/2019

Je me souviens de récits épiques, de légendes ancestrales partagées au coin du feu, les bûches crépitant sous un ciel étoilé. Je me souviens de paysages luxuriants, de forêts denses à perte de vue survolées par des oiseaux géants et majestueux, ces dragons conduits par des mages au-delà des nuages tels des anges. Je me souviens de forteresses imprenables, du tintement des épées et des cris des chevaux avant les derniers souffles. Je me souviens d'un belvédère, d'une cascade, d'un dauphin baptisé Balaan. Je me souviens de voyages périlleux jusqu'aux confins du monde, par-delà les terres brûlées où les montagnes rugissent et le tonnerre gronde. Je me souviens de moments si forts, que l'imaginaire supplantait la réalité pour la reléguer au rang de rêve, fade en comparaison. Je me souviens de sentiments abyssaux, d'élans inédits, de vertiges procurés par les mots et par ces histoires nouées au fil des ans avec des personnages riches de sens, riches de vie, riches d'apprentissages.

Je me souviens aussi d'une plage et d'un ami jouant de la guitare, tous deux perchés sur les rochers. Je me souviens de nos mélodies et de nos textes amateurs, l'horizon et le soleil couchant comme spectateurs. Je me souviens combien je chantais faux et parfois rien ne change. Je me souviens d'échappées belles, d'expériences maladroites, d'actes manqués. Je me souviens de visages croisés au détour d'une terrasse, de discussions canapé, de marches à deux sans but sur le pavé.

Je me souviens de ces moments de partage comme autant de pépites placées sur mon chemin. Et certains chemins n'ont pas de fin...

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