Cancer, tu m'as pris ma mère !

peggotte51

Dans le premier chapitre, je vous décris mes deniers instants avec ma mère ! Sujet classique et déjà vécu, je le sais ! Mais c'est mon histoire !

Chapitre 1 : Nos derniers instants !

Dimanche 14 mars 2010, c'est notre denier jour, ensemble !

Elle était derrière sa fenêtre, à attendre avec impatience, que j'arrive avec Victor ! Elle avait un léger sourire, comme soulagée que nous sommes enfin arrivés ! Jamais à cet instant, j'ai pensé que c'était la dernière fois, que j'allais la revoir consciente  ! C'était l'anniversaire à mon fils, c'était ses neuf ans. Comme tous les ans, on le fêtait chez elle ! Je l'organisais là-bas, car j'ai vécu avec mon fils, avec elle, plusieurs années. Moi, mère célibataire, elle veuve. On se complétait, on s'aidait, on essayait de se comprendre, … On avait toutes les deux, notre fardeau, et on essayait l'une et l'autre de le porter, et quand l'une fléchissait, l'autre prenait un peu le relais. Après, je suis partie avec mon fils, vivre avec un homme, un peu plus âgé. C'était une petite année avant ce drame. Oui car pour moi, la disparition de ma mère a été le jour le plus tragique de ma vie jusqu'ici. J'ai dû vivre des durs moments, comme la mort de mon père, la mort de ma grand-mère maternelle (une pensée pour ma grand-mère paternelle), et d'autres jours qui ont bouleversés ma vie, mais celui-ci. Il n'était pas probable, il était incompréhensible.

Oui, comme d'habitude, je suis arrivée en retard ! J'ai raté du coup, le plus jeune frère de ma mère, le parrain de mon petit gars, avec son amie. Il avait déposé le cadeau à Victor. Ma mère était un peu sur les nerfs du coup. Mais ce n'était pas vraiment de ma faute. Rien n'avait été cette semaine là de toutes les manières ! Victor, c'était coupé les cheveux tout seul, donc la coiffeuse lui a rattrapé le coup, en lui mettant la boule pratiquement à zéro ! Mon ami du moment, ne voulait pas que je fasse faire les gâteaux, comme j'avais l'habitude à la boulangerie-pâtisserie (par faute de radinerie), donc j'ai dû faire mes gâteaux le matin même ! Il a mis dix ans à se préparer en plus le jour j. Et en plus, il est venu chercher la fleur pour la fête des grand-mères … Bref, vous avez compris ! Une journée qui devait être bien, c'est un peu transformé en casse-tête ! Par contre mon petit, c'était paré chiquement, c'était marrant ! Il avait mis sa chemise noire avec sa cravate rose ! Il s'était fait beau pour son anniversaire et pour aller voir sa grand -mère ! C'était mignon !

Elle n'attendait pas seule, heureusement ! Il y avait une de ses copines (décédée malheureusement aussi ! ), qui était là avec son mari ! Cela me fait drôle et me fait sourire de parler d'elles, car cela me rappelle malheureusement qu'elles soient disparues, mais en même temps, de bons moments ! Un, que je me rappelle le plus, c'est bizarre, mais c'est quand elle est venue rendre visite à ma mère lorsque mon père est décédé ! Pourtant, ma mère, ma sœur et moi, on n'avait pas le cœur à rire, ms elle y avait réussi ! Cette dame, c'était une amie d'enfance de maman, elles avaient passées de grands moments ensemble !

Moi me voilà, avec mes gâteaux, mon petiot la boule à zéro et mon boulet ! En attendant tout le monde, c'est-à-dire mes sœurs avec leurs maris et les enfants, un peu de famille et d'amis, et tous ceux qui voulaient passés (oui c'était comme cela chez ma mère, la porte était toujours ouverte ! ), j'immortalisais le visage de ma mère à côté de mon petit gars, dans le salon ! En prenant, ces photos ma mère me lança une parole qui me paralysa sur le coup : « C'est la dernière photo que tu auras de moi ! »

Je ne la croyais pas, elle me racontait des cracs ! Pour moi, elle allait bien ! Elle a réussi à m'enguirlander car je n'étais pas arrivée à l'heure ! Alors, tout allait bien ! Et elle avait aussi le sourire quand elle a vu Victor arrivé. Alors, qu'est-ce qu'elle racontait !

De son canapé vert, il est vrai, qu'elle n'a jamais bougé de la journée avec le souvenir, elle est restée bouche cousue sans même vouloir boire un fond de champagne, sans même vouloir déguster un petit bout de gâteau, elle est restée assise à regarder pour la dernière fois ce rassemblement, malheureusement pas complet car il y manquait mes beaux-frères et les deux grands enfants de ma sœur aînée, pour des petites raisons de la vie courante, l'un parce-qu'il avait sorti, l'autre pour le travail  …. Bref, elle n'a pas vu vu sa tribu au complet ! Dommage ! Mais en même temps, ils étaient comme moi peut-être ils ne pensaient pas que c'était la dernière fois qu'on était regroupé ! Ou alors eux, ils avaient compris, et voulaient éviter ce jour tragique !

Et moi, dans tout cela, j'ai passé la journée d'anniversaire, en pensant toute la journée, que tout était normal, elle avait juste mal à la bouche à cause de la chimio-thérapie, que demain irait mieux avec les bains de bouche que lui avait prescrit le médecin. Je suis partie vers dix-huit heures parce-que monsieur voulait repartir ! Je suis repartie en pensant que je reviendrai mardi après l'école, comme d'habitude passé le mardi soir, et le mercredi avec elle ! Je suis repartie en toute sérénité !

Et dire, que c'était notre dernier jour !

Le lendemain, la plus jeune de mes deux sœurs, m'a appelle en me disant, que maman n'allait pas très bien qu'elle allait dormir à côté d'elle ! Je lui ai demandé s'il fallait que je redescende plus tôt, s'il fallait que je vienne. Elle m'a dit que non, que cela allait allé, elle m'a rassuré ! Et moi, j'y ai cru ! Mais je sais qu'aujourd'hui, elle a dit cela pour me protéger !

En fin de compte, le mardi, mon autre sœur, ma sœur aînée m'appelle et me dis : « Maman vient d'être hospitalisée ! » Moi je lui rétorque : « Ah bon, elle a encore trop mal à sa bouche, c'est mieux ! Je vais aller la voir, je vais attendre que Victor revienne de l'école ! » Elle me réponds : « Non, vas-y seule elle est trop fatiguée ! » Je n'avais toujours rien compris. Me voilà partie seule la voir. Mon autre sœur venait de repartir avec le taxi ou l'ambulance, qui avait accompagné ma mère à l'hôpital. Je ne sais plus de trop.

J'arrive dans ce service que je ne connaissais pas, je connaissais même pas les médecins qui la suivaient, je ne savais rien en fait ! J'étais perdue ! J'ai demandé à une dame dans le couloir, « Bonjour Madame, je cherche la chambre de ma mère, qui vient d'arriver, ... » L'infirmière, m'emmène à la chambre, et là sur le lit, il n'y avait plus qu'une petite dame agitée, toute amincie et qui ne répondait plus, elle râlait seulement ! Je suis restée assise à côté d'elle pendant je ne sais pas combien de temps. Je lui remettais sa jambe qui tombait du lit, je lui disais sans arrêt : « T'inquiètes demain je passerai avec Victor, tu auras moins mal car les infirmières t'ont mis un anti-douleur en perfusion, allez maintenant reposes-toi  et puis je suis là ! » En repartant, je me rappelle que j'ai été demandé, si je pouvais passé avec mon fils, car elle serait plus reposée ! Elles m'ont rien répondu ou à peine bredouillée quelque-chose ! Et puis de toutes façons, même si elles m'auraient dit la vérité, je crois que je n'aurais rien entendu ! Car je ne voyais déjà pas !

Mercredi 17 mars 2010, c'est le jour de son dernier souffle !

Pourquoi, elle m'a fait cela ce jour-là ! Moi, je la voyais vieillir et la prendre chez moi ! Elle n'aurait jamais allé en maison de retraite, j'aurais fait pareil avec elle que ce qu'elle a fait avec sa mère, je l'aurai prise et gardée chez moi ! Elle n'a rien compris, elle aussi, elle n'aurait pas été seule ! Non, non ! Non, elle est partie ce jour là en plus au moment où que j'étais partie chercher mes affaires pour dormir à l'hôpital, car le médecin l'avait dit qu'on pouvait rester avec elle ! Donc moi habitant la ville de son hospitalisation, je ne voyais que moi pour le faire, et puis parce que c'était ma mère !

Le matin de bonne heure, ma plus grande sœur m'a appelé en me disant : «L'hôpital vient de m'appeler, maman ne va pas bien, il faut y aller ! », moi je lui rétorque : « oui, d'accord j'arrive au plus vite, je me lave, etc. … » Et là, elle me redit : « Maman ne va pas ! ». Je suis arrivée peut-être une heure après si ce n'est pas plus, mes sœurs étaient déjà là, un de mes beaux-frères, ma tante (une de ses sœurs), ma cousine et son mari, ils étaient tous là ! Je me suis dit : « C'est quoi le délire, qu'est-ce qu'ils font là tous ! »

Je me suis assise près de ma mère et j'écoutais sans plus rien comprendre à ce qu'ils disaient, ni ce qu'ils faisaient ! Moi à midi quand je suis repartie parce que Victor était à la maison seul, j'étais toujours avec mon mal dans sa bouche,que j'allais dormir à côté d'elle, et que tout irait mieux ! Bref, ce n'était pas eux qui était dans le délire, c'était moi !

Quatorze heures environs, je partais direction l'hôpital de nouveau, mais avant je déposais mon fils, chez Paupau, ma nièce. Elle gardait déjà mes deux petites nièces, donc Victor les rejoignait et ne restait pas seul. Mais en chemin, le téléphone a retentit, et j'ai entendu le mot : « C'est fini ! ». J'ai vite déposé Victor, sans vraiment lui expliquer, mais je crois qu'il avait compris, et ma nièce aussi lorsqu'elle a vu mon visage !

Je suis arrivée très vite à l'hôpital, il ne restait qu'un corps inanimé, à qui on avait mis une minerve, autour duquel se trouvait mes deux sœurs et ma tante ! Je l'ai effleuré des bouts des doigts car ma tante voulait absolument que je l'embrasse et tout, mais j'en étais incapable ! Je sentais déjà le froid de son corps et cela me faisait peur !

  • j'ai remarqué mes fautes de grammaire, d'orthographe ou autres, c'est un premier essai écrit sans arrêter ! J'ai jeté les mots sur le clavier ! Mais je reviendrai bien sûr à la correction !

    · Il y a plus de 10 ans ·
    Default user

    peggotte51

Signaler ce texte