Ces "je t'aime" que je ne dis pas

    Je flotte dans les airs, dans ma bulle, mon illusion me perturbe. Du Champagne je passe à la vodka, des fois je ne sais plus ce que je bois. Ni même pourquoi ... Pour oublier plus que pour m'amuser, déjà. Et je croise des nuages, entités immuables. Je voulais une monde, je voulais une utopie. Je peins des papillons sur les murs, j'efface les soleils je fais place à la pluie. Ma vie. Ma vie c'était des rires, des jeux, des rêves. Ma vie. Ma vie est devenue sang, ma vie est devenue noire, sans sourires. Ma vie. Ma vie a continué. Elle continue. En rose, en faux-rires, j'ai peint mes sourires. Ma vie aujourd'hui, un mensonge, un idéal ma vie est une ballade. Une symphonie qui n'en fait qu'à sa tête, qui ne voit rien de ce qui l'entoure, qui fait semblant de ne pas comprendre.

    A bout de souffle certains soirs je peine à respirer, je peine tant à résister à ces appels qui proviennent de l'au-delà. J'aimerais leur dire: "lachez-moi !" mais que serais-je sans ça ? Sans ceux qui me tiennent la main pour écrire, ceux qui m'empèchent de voir, de penser et de sentir ? Un visage sans torture, un visage sans nom. Je sens encore Son parfum. Je n'ai jamais vu ses yeux.

    J'ai oublié de regarder le ciel aujourd'hui. J'ai peur qu'il ne disparaisse. Pas sans un dernier coucher. Pas sans moi.

    Je sais qu'un jour cela arrivera. Pas encore. Un dernier effort.

    Je ne peux pas fuir éternellement. Mais je cours, encore. Jusqu'ou ? Jusqu'à ce que j'atteigne les limites. Celles que m'ont fixé ceux que je ne connais pas.  Je cours pour ne plus penser. Je cours pour oublier. Je cours pour m'habituer. Lorsqu'on s'habitue, on finit par oublier. Ma vie est un artifice. J'en oublie le subterfuge et je me farde, je me pare, je disparais sous les regards.

    Je suis l'Autre, je suis Lui. Vous l'avez oublié. Vous ne l'aviez pas compris. Je suis toujours là. Comme cette terrible voix qui ne me quitte pas. Qui se double lorsque je perds la mienne. Elle est à l'affut de mes silences, c'est pour ça que je ne me tais jamais. Je n'avouerai jamais ma faiblesse.

Et si je me trouvais un Toi ?