Chapitre 2
M.H Luez
Je suis devant chez Silver, j'hésite à frapper ou non. Je ne sais pas ce que je fou là, la seule chose que j'ai compris c'est que William me la fait à l'envers en m'invitant au ciné mais à la place d'être bien au chaud dans un siège rouge devant un écran géant je suis devant la porte d'entrer de la maison de Silver, son devoir entre les mains et une boule de trois tonnes au fond de mon estomac.
J'ai pas envie d'être là, j'ai pas envie de parler à ce gosse, ni à personne d'ailleurs. J'ai pas envie de tomber sur sa mère ou son père et de devoir me justifier, pourquoi je suis la. J'ai pas envie de faire semblant d'être une amie de Silver. J'ai pas peur, j'ai pas envie c'est pas pareil. J'ai pas envie.
William aurait très bien pu y aller à ma place, lui il s'en fou il aime tout le monde, même Silver si j'ai bien compris, mais non. Encore une fois il a voulu me faire chier. Je me retourne vers mon meilleur ami, qui lui est dans sa voiture. Il lève son pouce pour m'encourager en me faisant un grand sourire.
J'ai repousser autant que je pouvait ce jour mais à croire que William à décidé que ça faisait assez longtemps. Je prend une grande inspiration et fini par prendre mon courage à deux mains et à frapper. A peine j'ai retirer ma main que la porte s'ouvre sur une grande femme aux cheveux rose et au grand sourire. " Euh salut ? "
Je descend d'une marche et observe cette créature excentrique devant moi. Je me demande qui elle peut être. Je n'ai jamais entendu parlé d'une deuxième Silver. C'est peut être sa copine. Non pas possible vu sa tête c'est impossible. Un nombre incalculable de questions se bousculent dans ma tête pendant que la fille me regarde avec un drôle d'air.
Je reviens à moi quand miss bonbon me claque les doigts devant les yeux. Prenant une grande inspiration, je me présente, expliquant ce que je fais ici. Pour appuyer mes dire, je sors la copie de mon sac et la montre à la jeune femme.
Elle me détaille de haut en bas avant de se retourner vers l'intérieur de sa maison et d'appeler Silver. Un sourire se dessine sur mes lèvres en entendant son nom complet, Harold. Mais je l'efface bien vite quand la fille reporte son attention vers moi. " Il ne m'avait pas dit qu'il avait une binôme " Me lance t-elle avec un grand sourire collé au visage. Faut qu'elle arrête de sourire comme ça ou alors elle va finir bloquée. Après moi je dis ça je dis rien.
Je ne lui répond pas, trop nerveuse pour parler et essuie mes mains moites contre mon jeans. On continu de ce regarder dans le blanc des yeux pendant encore plusieurs minutes, ne sachant pas quoi se raconter jusqu'à ce que des pas résonnent dans les escaliers.
La fille aux cheveux rose se retourne vers la personne qui descend les escaliers et lui fait un grand sourire. Cachée par miss bonbon je ne vois pas qui descend les escaliers, mais sa voix monte jusque mes oreilles. " C'est qui Gem' ? "
Silver apparaît devant nous dans un skinny noir et un pull large à l'effigie des Green Bay Packers. Ses cheveux ne sont pas plaqué en arrière comme à l'ordinaire ce qui me laisse la surprise de les découvrir bouclés. Je le regarde de haut en bas, la bouche légèrement ouverte et je me demande pendant une nano seconde si je ne me suis pas trompée de maison.
Je n'arrive pas à détacher mon regard du garçon en face de moi et je crois que c'est pareil pour lui. Il est aussi surpris que moi. Il me regarde de bas en haut choqué. Ses joues se teintent de rouge et il tire sur son pull, mal à l'aise. " Qu'est-ce que… Tu-tu fais quoi ici ? " Sa voix est roque et légèrement cassée dû à son rhume. Je déglutis, mal à l'aise. Mes doigts s'emmêlent entre eux et les paumes de mes mains sont moites et chaudes.
" Je… Hum… Je… " Ne trouvant pas mes mots je lui montre son devoir, qu'il arrache de mes mains et qu'il cache immédiatement contre son ventre.. " Le prof ma demandé de te donner ton devoirs comme tu étais malade… " Je baisse la tête gênée et m'insulte mentalement pour réagir ainsi devant des gens, surtout devant Silver.
Je ne vois pas pourquoi aujourd'hui j'aurais peur de lui. C'est pas parce qu'il ne porte pas de chemise à carreaux ou de pantalon en velours que ça doit changer quelques chose. Prise d'un élan de courage je relève la tête et accroche son regard, non dissimulé par ses grosses lunettes marron. Et je ne vois rien d'autre que le vert. Deux prunelles vertes et brillantes qui ne cesse de me scruter de bas en haut.
Déstabilisée, je regarde partout sauf ses yeux ou son corps. Le vase derrière lui est devenu beaucoup plus intéressant. La dénommé Gem' nous regarde tour à tour et fini par s'en aller, ne comprenant sûrement pas ce qu'il se passe.
Moi non plus je ne comprend pas ce qu'il se passe, ce n'est pas le même Styles des cours. Ce n'est pas la même personne qui bafouille dès qu'il doit me parler ou qui rougit quand je le regarde, non. Ce Silver là est plutôt mignon, très mignon même… Je n'aurais jamais cru qu'il pouvait être aussi… Son corps a l'air plus mature, plus former dans ce pull que dans ses chemises et ses gilets.
Je secoues la tête, remettant mes idées à leurs places et lance d'une traite " Le prof à aussi demandé à ce que les binômes s'aident entre eux pour les cours. T'es pas obligé je trouverais bien un moyen de lui mentir. Bref au revoir. " Et je pars sans même les regarder.
Je me précipite vers la voiture, et monte à l'intérieur sans faire attention si Silver à fermer la porte ou si il me regarde toujours. William démarre la voiture et on s'en va, me libérant de ce presque enfer. J'enfouis ma tête entre mes mains et geins. " Aussi terrible que ça ? " Je relève la tête et regarde mon meilleur ami complètement dépitée.
" Comment tu fais pour être à l'aise avec les gens toi ? parce que moi j'y arrive pas ! " William ricane et me jette un coup d'œil.
" Quoi ? Même devant Silver ? Avec ses cheveux gras et ses fringues de vieux ? " Ce moque Louis. Je lui tire la langue et tourne mon regard vers la fenêtre ne lui précisant pas que cette fois si que Silver n'avait ni les cheveux gras, ni des fringues de vieux.
Tout le long de la route je garde le silence, pensive. Je n'arrive pas à me retirer de la tête l'image de Silver dans son pull trop large pour lui et encore moins celle de ses yeux vert. Je les revois briller comme une nuit sans nuage et sa me rend dingue, parce que les yeux qu'il a son les plus beaux que je n'ai jamais vu. Sa m'énerve de penser ça parce qu'il n'est qu'une petite merde, mais pas ses yeux, non pas ses yeux…
William se gare devant chez moi, s'assurant pour la énième fois qu'il n'y ai personne pour la soirée. Je sais qu'il a peur pour moi, parce qu'il ma déjà récupérée avec un nez ou des cotes cassés, mais je tente de rassurer comme je peux. " T'es sur qu'ils ne seront pas là ? " Je hoche la tête et je regarde ma maison d'un air las. J'en ai marre de vivre dans cette baraque, ou on entend des cris à longueur de journée.
Personne n'entre chez moi sauf William et le plus souvent il rentre directement par ma fenêtre. De plus vieux que je me souvienne, je n'ai jamais invité d'amis ici, je n'ai jamais fais de fête d'anniversaire et encore moins invité de garçon, jamais. Pour ça j'allais toujours chez eux.
Je me retourne vers Willy et lui lance un petit sourire en coin voulant le rassurer, même si moi même je ne suis pas sur d'être en sécurité, mais je ne veux pas l'embêter encore plus alors je mens. Je lui dit que les parents ne seront pas la du week-end et que Chris viendra me chercher au moindre problème. William me regarde d'un œil méfiant et souffle, résigné, avant de me prendre dans ses bras.
" Je m'inquiète pour toi bébé, tu ne peux pas me le reprocher " Il embrasse le haut de ma tête et glisse un morceau de papier dans ma poche me disant qu'au moindre problème je dois appeler le numéro qu'il y a écrit dessus. Je hoche la tête et embrasse son cou. Il va pour me lâcher et ce remettre à sa place mais je le rattrape et pose mes mains sur ses joues, encrant ses prunelles bleu dans les miennes.
Je ne veux pas qu'il parte comme ça pendant tout un week-end, il va me manquer. Alors j'essaye de le garder encore un peu pour moi de n'importe qu'elle manière et j'en connais une infaillible qu'il ne peut pas refuser. " Embrasse moi… " Il me fait un petit sourire en coin et amène ses fines lèvres aux miennes. Mais avant que sa bouche touche la mienne j'ajoute " Embrasse moi comme quand on était petit… " Et il m'a embrassé. Il m'embrasse parce qu'on s'aime. On s'embrasse comme ça.
On est pas amoureux. Lui il est amoureux d'Eleanor, sa petite amie depuis plusieurs mois et moi je ne suis amoureuse de personne. Mais on s'embrasse comme quand on était petit, comme quand on à essayer de s'aimer plus. On s'embrasse comme on le fait chaque jours, une fois par jours on s'embrasse parce qu'on s'aime.
Le samedi matin je suis réveillée par un verre d'eau, gentiment jeté sur mon visage par mon adorable demi frère. Je me lève en sursaut et haletante. Je ne sais pas ou je suis ni qu'elle date nous somme, mais par miracle je connais les insanités les plus vulgaires que mon meilleur ami ai pu m'apprendre. C'est ainsi que dans une ribambelle de " Va te faire foutre " et " nique ta race " je vire Chris de ma chambre. Je saisis mon téléphone et me laisse retomber contre mon matelas quand je vois qu'il n'est que huit heure du matin.
J'arrive dans la cuisine une heure plus tard, douchée et habillée. Mon demi frère est accoudé à la table, un verre de jus d'orange dans la main que je lui pique. Pendant que je bois Chris m'apprend que les parents rentre dans moins d'une heure et que je devrais quitter la maison pour éviter de me faire engueuler. Je le remercie de m'avoir prévenu en lui rendant son verre vide - que voulez vous, je suis trop aimable comme personne - et m'en vais après avoir enfilé mes vans et ma veste.
Je passe le reste de la mâtiné dans le bar du coin à discuté avec le serveur, très mignon cela dit, qui fini par m'inviter à prendre un verre à la fin de son service. Entre temps je me balade dans le parc, la ou William et moi passons notre temps et vais me chercher un sandwich pour midi.
Je suis habituée à passer des journées entières dehors, mais jamais seule. Souvent Will' est là ou les amis de Chris. Et puis même si je ne les aimes pas trop ils me donne des clopes gratuitement alors je ne me plaint pas trop. Mais la il n'y a personne, ou du moins personne que j'ai envie de voir. Je continu ma balader dans les rues de la ville, passant devant les vitrines des nombreuses boutiques. J'aime pas faire du shopping, je n'ai jamais aimé ça, même si avant j'y passait quasiment mes samedi après midi. Aujourd'hui je n'entre dans une boutique que par pur nécessité de dernières minutes, ou quand William juge que mes jeans troués sont justement trop troués.
Vers dix-neuf heure je retourne ou bar de ce matin, ou m'attends Zack, le beau serveur de ce matin. Il est la, appuyé contre le mur du bar, les bras croisés et une cigarette entre ses jolies lèvres rosés. Je m'approche de lui affichant mon plus beau sourire et lui lance un petit hey. Au son de ma voix il tourne la tête et me rend mon sourire.
Il a un grand sourire charmeur, qui font naître au coin de ses grand yeux ambre en amandes de petites pattes d'oie qui ne font qu'ajouter un peu de sex appeal à son charme fou. Quand je disais ce matin qu'il tait mignon, j'avais tord, il est carrément canon.
S'approchant de moi il me salut à son tour en embrassant ma joue. Ow il va vite lui. " Je t'emmène ou ? " Me demande t-il avec sa voix grave et son léger accent étranger. Je ne sais pas de quel origine il est, mais son teint basané me prouve que ce n'est pas un pur anglais.
" Je ne sais pas ou tu veux… " Il semble réfléchir tandis qu'il fini sa cigarette.
" Mmh… Il y a bien le Seven's, mais je ne sais pas si ça te convient. " Je fronce les sourcils ne connaissant pas ce bar, ça doit bien être le seul d'ailleurs.
J'aime sortir, faire la fête avec William, malgré mon jeune âge je suis connu dans la plus part des bars de la ville, voir même des alentours. Mais qu'on ne s'y m'éprenne pas, je suis fêtard, pas alcoolique. J'aime les plaisir de la vie, la bonne musique, quelques verres de tequila et puis c'est tout.
Je dis à Zack que c'est bon, et qu'il peut m'emmener partout ou il y a de la bière ça me va. Il rit et monte dans sa Triumph rouge. Il ne s'emmerde pas lui. Je monte à mon tour et Zack démarre, faisant gronder le moteur.
Les battements de mon cœur s'accélère au fur et à mesure que la vitesse augmente. Étant une voiture décapotable, le vent siffles dans mes oreilles et emmêle mes cheveux brun. Mais je m'en contre fiche, je me sens bien. Même si je suis dans la voiture d'un inconnu, même si on roule au dessus de la limitation de vitesse et même si on risque à tout moment d'avoir un accidents, je m'en fiche.
Le voyage se poursuit ainsi pendant presque trente minutes. Je comprend alors pourquoi je ne connais pas le bar. On est complètement en dehors de la ville. Zack s'arrête sur une place de stationnement juste devant l'entrer du bar, comme si c'était un vieille habitué. " Mon meilleur ami est le propriétaire du bar " Ah je comprend mieux.
On entre, Zack me tenant la porte. Galant. Tout autour de moi des hommes habillés principalement de vert son assit autour de dizaines de tables. Je lance un regard en biais à Zack et celui me répond par un petit sourire désolé. A parement il ne s'attendait pas à cette ambiance non plus. L'air est moite et chaude, s'en est presque insupportable.
On s'avance tout de même vers le comptoir ou un mec blond cendré d'une vingtaine d'années est. " Hey Zack " salut-il mon nouvel ami. Ça doit être lui son pote. " Putain tu fais quoi ici ? t'avais pas prévenu que tu venais mon gars. " Zack me pointe du doigts, me présentant à son ami le blondinet. Lui aussi est mignon mais moins mon genre, trop enfantin.
" J'ai amené une amie " Une amie ? On ce connaît que depuis se matin. Le blond me fait un signe de la main et un grand sourire. Il a l'air gentil.
" Salut.. euh… " Voyant que je ne répond pas, Zack le fait à ma place. " Bon bah salut Gab' " Je lui envie un petit sourire timide et m'assois sur l'un des sièges contre le comptoir. " Mon pote t'as pas choisi le meilleur jour pour draguer y la final des Greenbay se soir va y avoir du monde. " Les joues de Zack rosissent au paroles de son ami, ce qui me fait rire. En fait sous sa veste en cuir et tatouages sur les mains il est timide contrairement à son meilleur ami, qui lui n'a pas l'air géné pour un sous. Je crois que je l'aime bien. Enfin bien aimer est un grand mot, mais je pense pourvoir l'apprécier le temps d'une soirée.
Zack fini par s'asseoir à coté de moi après m'avoir demandé au moins trois fois si je ne voulais pas partir. Je lui répond que non, que ça ne me dérange pas et que je pense que voir un match de football américain pourrait être divertissant. Au final, après quelques bières nous finissons par nous mettre dans l'action du match et lorsque l'équipe favorite, les Greenbay Packers, gagne nous finissons dans les bras de l'autre. Lorsque je m'en rend compte je le repousse d'un coup, choquée.
Je ne prend jamais quelqu'un dans mes bras, que William, mais personne d'autre et je ne veux pas que ça change. Mon souffle est erratique, mes muscles sont tendu et mon coeur bat vide. Soudainement le bruit des supporters devient invivable et je plaque mes mains sur mes oreilles, voulant à tout pris m'isoler du monde. Je ne vois plus rien, tout est flou. Zack à disparut, Paul - son ami - aussi. Je suis seule et j'ai peur. Je veux qu'il soit la pour me protéger, il m'avait promit d'être toujours la.
J'ai la tête qui tourne et de plus en plus de mal à respirer. Il faut que je sorte d'ici, il faut que je m'enfuis mais c'est comme si mes pieds n'étaient plus dirigés par mon corps et qu'ils avaient soudainement décidés de ne plus faire leur boulot. Mes oreilles bourdonnent et j'appuie encore plus fort dessus. Il faut que ça cesse, que sa se termine, sa dois se terminer maintenant. Je ferme les yeux et tombe.
Je suis réveillée par un mal de crane insupportable et un balancement régulier. Désorientée je me redresse d'un coup ignorant totalement ou je me trouve. Mes yeux à demi clos peuvent identifier l'habitacle d'une voiture et que je me trouve à l'arrière, c'est tout ce que je vois. Dehors il fait nuit noir et le chauffeur est concentré sur sa route.
" Je hum… " Ma voix est pâteuse et a peine audible, pourtant je vois le chauffeur ralentir sec et se retourner vers moi. Silver ? Il porte le pull qu'il avait hier et ses cheveux, cette fois si non plus, ne sont pas plaqué avec du gel, mais laissé à l'air libre en un hamac de boucles brunes épaisses et soyeuses. " Qu'est-ce que… "
" Tu as fais un malaise dans le bar. " Me coupe Silver. Oui je m'en étais rendu compte du malaise. Mais moi ce que je voulais savoir c'était ce que je foutais là et ou étais Zack. Je me redresse sur le siège et me met en position assise. Silver reprend sa route comme si de rien était et ça m'énerve.
" Arrête toi. " Il m'ignore et roule, je dirais même un peu plus vite. Il est complètement dingue. Après lui avoir demandé une bonne dizaines de fois de s'arrêter et qu'il m'ai ignoré, je me résigne et décide de le questionner. " Pourquoi c'est toi qui me ramène ? Il est ou Zack ? " Silver tourne à une intersection et s'arrête à un feu rouge.
" Ah c'est comme ça qu'il s'appel ton pote ? Celui qui t'a laissé en plein milieu de se bar sans rien faire. Sympa son nom. " How je ne connaissais pas ce Silver la. Froid, hautin et presque méchant. J'en suis même surprise. Il redémarre et me jette un coup d'oeil dans son rétroviseur. " Bon pour la faire courte, t'as fais une crise, t'es tombé dans les pommes et je suis le seul a avoir réagi alors voilà pourquoi tu es dans ma voiture. " Toujours aussi surprise par son ton je garde le silence, les bras croisés sous ma poitrine jusqu'à ce qu'on arrive chez moi.
Je ne sais pas ce qu'il a prit pour devenir comme ça du jour au lendemain mais je suis perdu. Limite le gars il est bipolaire. Et surtout, la il s'en fou de moi, je n'ai plus aucune importance à ses yeux et sa m'énerve. Je ne sais pas pourquoi , mais je sais que je n'aime pas ça. Peut être parce que quand il me regarde comme un détraqué je peux m'en prendre à lui, j'ai de l'emprise sur lui, alors que la non. C'est presque l'inverse.
A peine Silver se gare devant chez moi je saute de la voiture sans même le remercier. Sachant que je ne peux pas rentrer par la porte d'entrer je fais le tour du jardin. Au loin j'entends la voiture de Silver s'en aller, faisant crisser ses pneus. Faut qu'il se détend.
Dans le jardin je remercie Dieu d'avoir donné la merveilleuse idée à mon imbécile de beau père d'installer l'abri de jardin juste sous ma fenêtre. Je grimpe sur la maisonnette et il ne me reste plus cas pousser sur ma fenêtre pour l'ouvrir. Avec l'expérience j'ai fini par apprendre à ne jamais fermer ma fenêtre quand j'étais hors de la maison. Je fais le mur depuis que j'ai treize ans alors j'ai pris quelques habitudes.
Une fois dans ma chambre je ne prend même pas la peine de me déshabiller et m'allonge sur mon lit. Juste avant de sombrer dans le sommeil je pense à Zack. tant pis je lui enverrais un message demain.
Je passe mon dimanche scotchée à mon téléphone attendant un message de William, me prévenant de l'heure de son retour. Mais vers vingt heure, n'ayant toujours pas de nouvelle,je comprend qu'il ne rentrera que demain. A défaut d'avoir eu des nouvelles de mon meilleur ami, Zack m' a envoyé un sms s'excusant pour hier et si je suis d'accord de le revoir. Je lui répond que je ne lui en veux pas et que je ne pense pas le revoir pour un rendez-vous mais que je serais heureuse d'aller prendre de temps en temps un verre avec lui au Seven's ou même au bar ou il travail.
On continu de discuté ainsi jusque tard dans la nuit, parlant de tout et de rien. Finalement c'est un chouette type, il est assez marrant. Je fini par m'endormir vers les quatre heure du matin, râlant déjà de devoir me lever pour aller à l'école à peine quelques heures plus tard.
Quand je suis arrivée en cours le Lundi, je n'avais toujours pas de nouvelle de William et j'étais fatiguée. Je vais faire comment sans lui moi ? Presque trois jour que je ne l'ai pas vu ça commence à être long. Je déteste être loin de lui, loin de ses bras et de son odeur. Et puis une journée de cour sans lui, ça va être l'horreur. Surtout que je commence par littérature et que le prof profitera de l'absence de Will' pour me faire la misère. Plus con que ce prof y a pas. J'ai longuement cherché sans succès.
Vers huit heure trente je me dirige vers ma classe de littérature ou mon cours commence à neuf heure. je m'assois sur le sol attendant que l'heure tourne quand une ombre se poste juste à coté moi. Je relève la tête et sursaute quand je vois Silver, ses cheveux gras plaqué sur son crane, ses grosses lunettes qui cachent le vert flamboyant de ses yeux, ses fringues qui puent le moisi, bref Silver dans toute sa splendeur.
Je fronce les sourcils me demandant ou il a bien pu mettre ses vêtements de ce week-end et surtout, pourquoi il est si diffèrent chez lui qu'ici. Je le détaille du coin de l'oeil et tourne la tête quand ses yeux vert viennent rencontrer les miens. Il est quand même vachement bizarre ce gars. Mais si une chose est sur, c'est que je le préfère largement pendant les week-end. Certes je le déteste toujours autant, mais au moins il est visuellement agréable.
Vers neuf heure je reçois un sms de William me disant qu'il ne rentrait que demain. Je souffle bruyamment, mécontente. Je voulais qu'il rentre aujourd'hui, il avait dit qu'il serait la se soir. Je lui envoi à mon tour un message et entre dans la salle. Ça sent la journée de merde.
Je m'assois à ma place au moment ou le prof entre dans la salle. Il nous salut de son légendaire sourire faux et fait le tour de la salle remarquant ainsi que Silver est assit à sa place habituel. Je pris intérieurement pour qu'il le laisse là mais… " Monsieur Silver, allez vous asseoir à coté de Mademoiselle Euston je vous pris " Silver hoche la tête, prend ses affaires et vient ce mettre à côté de moi. Ça ne pouvait pas être pire.
Les deux heures qui suivent sont les heures les plus longues et ennuyant de toutes ma vie scolaire. Je suis avachie sur ma table, à côté d'un Silver plus silencieux que la mort. A la fin de l'heure le prof nous informe qu'il compte nous donner un projet qu'on devra faire par binôme.Un brouhaha de protestation s'élève dans la salle. " Je vous donne trois mois pour me faire un exposé sur le sujet de votre choix." Pour nous achever il nous apprend qu'on sera noté sur quarante.
Cette homme est un tyran. A la sonnerie tout les élèves ce lèvent en râlant après ce sadique de prof et sortent de la salle. Silver à côté de moi n'a toujours pas bougé et me regarde ramasser mes affaires, ses mains crispées sur ses genoux. J'ai remarqué au cours de ses deux heures d'enfer total il avait fait ça souvent, comme un tic nerveux.
Je fini de ranger mes livres et vais pour partir quand une main ce pose sur mon épaule. Je sursaute et me retourne rapidement. " Retire ta main de mon épaule. Tout de suite ! " Silver devient livide et retire sa main comme si je venais de le brûler. Je lui lance un dernier regard haineux et m'en vais pour de bon. Le reste de la journée passe plus rapidement que ce à quoi je m'attendais. Mes cours se suivent sans que je ne croise Silver et ses immondes lunettes, pas même quand j'arrive à notre deuxième cours commun.
Je suis allongée sur mon lit, William doit arriver d'une minute à l'autre alors je l'attend en écoutant mon CD de The XX. Je suis rendu à Infinity quand la sonnette de la maison retentis. Il m'a envoyé un message me prévenant qu'il rentrais plus tôt que prévu finalement alors depuis près de deux heures je l'attends. Personne n'est à la maison en plus de ça.
Je me lève d'un bond et me précipite sur la porte, près à sauter dans les bras de mon meilleur ami. Je lui cris que j'arrive tout en ouvrant la porte. Avant même qu'il n'ai le temps de dire quoi que ce soit je lui saute au cou, entourant ses hanches de mes jambes et embrassant chaque parti de son visage. Mais au moment ou je vais pour poser mes lèvres sur les siennes il tourne la tête, me surprenant puis il me chuchote " Eleanor est la " Et cette phrase mon sang se glace littéralement. Ayant perdu toute mon ardeur et ma joie de le retrouver je le lâche et recule de deux bon pas.
Je me sens soudainement mal à l'aise lorsque je croise les yeux chocolat de sa petite amie. Elle me salut poliment mais je sais qu'elle non plus ne m'aime pas beaucoup, si ce n'est pas du tout. Elle est jalouse de moi depuis de début, elle a sûrement peur que je lui pique son mec ou que je lui vole son temps, mais j'étais la avant elle et je gagnerais toujours avec William, je passerais toujours la première.