Chapitre 7

Mow S

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Nos comportements changent eux aussi. Je les sent tellement anxieux, et nous aussi, il ne veut pas dormir dans sa chambre, elle ne veut pas me lâcher d'une seule seconde. C'est maman pour tout. Elle a besoin que je reste de longs quart d'heure près d'elle malgré un livre, des câlins, des bisous, pleins je t'aime. Ils dorment très mal, ils se réveil beaucoup parce que je ne suis plus à côtés d'eux, parce qu'ils ont peur. J'ai jamais vu autant ma fille remplie de colère et de larmes, j'ai jamais vue ma fille autant désagréable comme ça, ces colères, je n'en peux plus, mais je sais très bien qu'elle a un gros chagrin elle aussi. Imaginez un instant si on vous retire absolument tout du jour au lendemain, pour eux, c'est pareil. Ils n'ont plus leurs jouets du jour au lendemain et leurs dires qu'ils ne les verront plus jamais, imaginez un instant la peine, l'état de colère en eux, l'état de tristesse. Ce n'est pas comme si on a choisi de partir, ce n'est pas comme si on a choisi de tout mettre à la poubelle. Il se renferme de plus en plus, devient vulgaire, mais pourquoi tant de haine ? Pourquoi autant de tristesse en lui ? Mes bébés, je ne veux pas que votre enfance tourne comme ça, je veux vous donner une enfance merveilleuse et pas dégueulasse comme la mienne, j'espère que vos cicatrices vont guérir tôt ou tard, je serais toujours là pour vous. Même si je subis encore alors que je ne demande rien, alors que moi aussi, je n'en peux plus. Je suis là, mais parfois mes mots, mes bras ne sont pas aussi fort que ça, pour vous. Je m'épuises. On a nous aussi encore du mal à fermer les yeux, du mal à digérer. Les mois s'écoulent, et la douleur est toujours intense.

Le prix qui ce paye c'est de devoir reconstruire, le prix qui ce paye c'est de racheter, dépenser, racheter, dépenser de l'argent de l'assurance, ça me donne la gerbe, je préfère donner aux pauvres parce que c'est pas le nôtre, parce que je n'ai pas envie d'acheter, parce je me sent mal à l'aise parce que je n'ai pas envie. Je ne veux pas reconstruire une nouvelle vie, car je sais qu'elle ne sera plus du tout la même, la mienne et la nôtre. Une vie que l'on n'a pas choisie. C'est vraiment cruelle, dans le sens que j'en perds mes propres ailes. Nous sommes encore là, et on essaye de comprendre pourquoi nous sommes tous perdues ? On est là sans être là, on ne sait même pas pourquoi il ne reste plus rien ? On est sans réponses, un tunnel sans Fin. Comment voulez-vous que la plaie se referme un jour, si on ne sait pas de quoi ça a provenu ? Je sais très bien que nous sommes en aucun cas coupables, je me sent juste un peu beaucoup coupable de ne pas avoir eu le temps de récupérer les choses qui nous tiennent à cœur. Ce n'est pas comme si on joue avec le feu. On, c'est très bien que tôt ou tard, cela arriverait, mais pas comme ça. Car oui, une maison de cette manière n'a jamais était en sécurité, que ça soit nous où nos voisins, ils vous le diront aussi. Des murs froids, des sols trompées, des électroménagers qui se crament. Croyez un instant que c'est normal ? Mais ça ils ne vous le diront pas, ils ne vous l'avoueraient pas, ils se tairont à tout jamais en nous remettont tout sur le dos j'en suis sûr.
Mais je m'en fiche, on a la conscience tranquille et l'esprit propre.

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