Chapitre quatre : Annaria. Premier baiser

Elodie Gerin

Joshua gara sa voiture devant une petite maison moderne. Elle était entourée d'une haie parfaitement entretenue. Je sortis de la voiture et rejoignait Joshua qui m'attendait devant la petite allée parsemée de petits graviers blanc. Nous avançons côte à côte. Nos mains se frôlaient de temps en temps.

Il déverrouilla sa porte d'entrée et s'écarta pour me laisser entrer. Je retirais ma veste et je la déposai sur le portemanteau qui était installé près de la porte. Il s'empara de ma main et m'entraîna dans son salon. C'était vraiment bien décorer. Au centre de la pièce se trouver une petite table de salon en verre. Un grand divan noir était contre le mur de droite et juste en face de celui-ci, il y avait un énorme écran plat encastré dans le mur.

Les murs étaient peints en mauve aubergine et quelques cadres montrant de grandes villes plongées dans le noir étaient accrochés un peu partout dans la pièce.

- Tu veux boire quelque chose ?

- Je veux bien un verre de vin rouge si tu as.

- Bien sûr, je t'apporte ça tout de suite ma douce. En attendant, tu peux t'installer le repas est en train de chauffer.

- Tu as besoin d'aide ?

- Non, mais si tu veux, tu peux me tenir compagnie en cuisine.

- Aller, pourquoi pas.

Sa cuisine était full équipée. C'était style un peu américain et j'adorais ce genre de cuisine. Je fis un peu ma curieuse et soulever le couvercle de la casserole. Une délicieuse odeur s'en échappa. S'était une sauce tomate avec des morceaux de carottes, des tomates et de l'haché. J'en salivais d'avance. Je trouvais ça romantique de manger des spaghettis dans les films. L'homme plante sa fourchette dans les pâtes et la femme fait exactement pareille. Ils ne se regardent pas et finissent par se rapprochaient, car ils sont pris les mêmes pâtes. 

Je me retournais et tombé nez à nez avec Joshua. L'espace d'un instant, nous nous regardons sans qu'aucun de nous ne bouge. Sans doute, nous avons trop peur de briser cet instant magique entre nous. Ses yeux descente sur mes lèvres et je passe ma langue dessus pour les humidifier. J'ai chaud tout à coup. Sa main se pose délicatement sur ma joue. Elle est douce. Il se penche lentement vers moi et instinctivement, je ferme les yeux. Ses lèvres se posent délicatement sur les miennes. Que suis-je censé faire ? Le repousser ? Lui rendre son baiser ? Je ne sais pas embrasser avec la langue.

J'ouvre les yeux et tombe dans ses yeux vert émeraude. Je ressens pleins d'émotions. Trop peut-être, car je sens une larme coulée sur ma joue. 

Il s'écarta de moi et essuya la perle d'eau salé avec son pouce.

- Je.. Je suis désolé. Je n'aurais pas dû.

- Non. Non, c'est moi. C'est juste que jamais personne ne m'a embrasser comme tu l'as fait et j'ai ressenti pleins d'émotions peut-être un petit peu de trop pour mon petit cœur, mais c'était parfait.

Il souffle de soulagement et me prend dans ses bras. J'enroule les miens autour de sa taille et pose ma tête sur son pectoral de gauche. 

Je me sens super bien dans ses bras. Comme si j'étais à ma place, mais est-ce le cas ? Que sommes-nous à présent ? Des petits amis ? Je ne sais même pas si on peu mettre un titre sur ce qui vient de se passer. 

Je verrais ça plus tard. En attendant, je vais profiter de l'instant présent, car je sais que la suite ne sera pas vraiment géniale pour moi.

- Tu.... Tu veux qu'on aille dans la chambre pour faire ça ou...

Il s'écarte brusquement de moi et plante son regard dans le mien.

- Pourquoi on irait dans la chambre ? Merde l'eau. Va dans le salon, je te rejoins dans quelques minutes.

Il déposa un bisou sur mon front et je me dirigeais vers le salon. 

J'espère qu'il me trouvera à son goût.

- J'arrive, dit-il de sa voix mélodieuse.

Je me couchais dans le divan avec appréhension.

Lorsqu'il entra dans le salon avec une assiette dans chaque main, il écarquilla les yeux.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?

- Je t'attendais pourquoi ? Je ne te plais pas ?

J'étais là, en petite tenue et lui tout ce qu'il trouvait à dire, « qu'est-ce que tu fais ? Sympa. »

- Tu sais quoi ? J'en ai marre !!!

Il se posta devant moi et m'attira dans ses bras. 

- Pourquoi tu es comme ça, demanda-t-il gentiement.

- Parce que c'est comme ça que ça se passe dans les films d'amour. Il s'embrasse et ensuite, ils vont au lit pour faire... Tu sais ?

Il rit. Pas un de ces sourires moqueurs, mais un rire franc et sincère.

- Pas dans la vraie vie ma douce. T'embrasser ne veut pas forcément dire que nous allons coucher ensemble. Ça viendra par la suite, mais pas maintenant.

Je baiser la tête gênée comme jamais. Je n'étais qu'une conne. Il ne voudra sans doute plus jamais me voir après ce qu'il vient de se passer. 

J'ai tout gâché. Incapable de me retenir plus longtemps, je me mis à pleurer à chaude larme. J'avais tout gâché.

- Tu n'as rien gâché ma douce. Aller s'il te plaît, ne pleure pas, dit-il en me serrant un peu plus contre lui.

- Je suis nulle. Je comprendrais que tu ne veuilles plus me voir après ce qu'il vient de se passer.

- Je t'interdis de dire que tu es nul. Je t'adore comme tu es et ce n'est certainement pas quelques maladresses qui vont faire que je n'aurai plus envie de te voir. Ne t'inquiète pas, d'ici quelques mois, tu seras une experte en matière d'amour. Je t'apprendrais tout ce qu'il faut savoir et toi, tu retiendras tout comme une experte. Aller habille toi et allons manger avant que ça ne se refroidissent.

Je finis de m'habiller et le rejoignis en m'installant à ses côtés. Et d'un seul coup, j'éclate de rire. Il me regarde du coin de l'œil et je ris de plus belle.

- Je préfère te voir comme ça. J'aime ton rire, il me réchauffe le cœur. Dis-moi maintenant pourquoi tu ris ? 

- Je me rends compte que depuis que nous nous sommes rencontrer, j'enchaîne les bêtises les unes après les autres.

- Oui et ça me fait bien rire. Je suis heureux d'être tombé sur toi. Tu es différente des autres femmes. Tu es charmante et je doute sérieusement que les autres hommes ne te regardent pas et si c'est le cas, c'est qu'ils sont de la merde dans les yeux, car tu es magnifique. Tu es pleine de vie, tu es charmante, marrante et si les autres hommes ne t'on jamais regarder, tant pis pour eux et tant mieux pour moi. Ils ne savent pas à côté de quoi ils sont passés. J'ai de la chance de t'avoir pour moi tout seul et je ne céderais pas ma place même pour tout l'or du monde.

- Ça me touche tout ce que tu dis. Merci

- Mais il n'y a pas de merci qui tienne. Ce que je te dis, je le pense ma douce.

Au lieu de répondre, je me contentais de lui donner un bisou sur le coin de ses lèvres.

- Tu veux encore un peu de vin rouge ?

- Volontiers

Il se leva et apporta la bouteille avec lui.

Pendant le repas, nous discutons de chose et d'autre, mais jamais de son travail. Je comprends. Il ne peut pas parler de ce qu'il fait ou de ce qu'il voit, car il est tenu sous secret professionnel. 

Plus la soirée avance et plus je me sens pompette. Je ne sais même plus combien de verre de vin, j'ai bu, mais beaucoup pour un si petit corps comme le mien.

- Je pense que je ferais mieux d'y aller, dis-je en me levant, mais je vois flou et mon corps se penche en avant.

Il me rattrape et me fait asseoir dans le divan.

- Je pense que le plus prudent serait que tu dormes ici ce soir.

- Tu comptes abuser de moi ?

- Non, qui serais-je pour abuser de toi alors que tu es saoule. Je vais me contenter d'attendre que tu sois sobre pour le faire, dit-il en me faisant un clin d'œil. Plus sérieusement, moi aussi, j'ai bu et je ne peux pas prendre le volant dans mon état.

- Agent Marlow Joshua qui conduit en état d'ivresse ? Ouh, ce n'est pas bien du tout ça, dis-je en rigolant de plus en plus fort.

- Tu dors ici s'il te plaît ?

- Seulement si tu acceptes de dormir à mes côtés.

- Mademoiselle Delacroix, aurait-elle peur du noir ?

- Non, mais je n'ai pas envie d'être toute seule.

- C'est d'accord. Aller vient, allons nous coucher.

Il m'aida pour me relever et passa son bras autour de ma taille pour me soutenir. 

Nous montons les escaliers en riant comme deux enfants et punaise, qu'est-ce que je me sens bien avec lui. 

C'est la première fois de ma vie que je ressens tout ça et j'adore ce que je ressens. Est-ce que c'est ça l'amour ? 

Il me coucha délicatement dans son lit et s'installa à mes côtés. Il me prit dans ses bras et après un dernier bisou, je sombrais dans les bras de morphée.

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