La découverte de l'amour

Elodie Gerin

Chapitre six : Annaria. Première dispute

Joshua nous avait rejoint à l'hôpital comme il me l'avait promis.

Nous avions reconduit James et Florian à l'appartement avant de reprendre la route.

J'étais seule avec Joshua. Je regardais ses mains qui blanchissaient à vue d'œil à tellement il serrer le volant.

Elles étaient comme figées comme si elles s'étaient transformées en statue.

Sa mâchoire était crispée et il n'avait pas prononcé un seul mot depuis qu'on avait déposé mes amis à l'appartement.

Je détournais le regard et me contentais de regarder la ville plongée dans la pénombre à travers la vitre.

J'ai eu peur. Lorsque je suis sortie pour aller fumer une cigarette, ses jeunes en avaient profité que je sois seule pour me coincer contre un mur....

- Putain !!! J'aurais pu les tuer pour ce qu'ils t'ont fait !!! Mais qu'est-ce qu'il t'est passé par la tête pour sortir toute seule comme ça, explosa-t-il. Tu te rends compte de ce qu'ils auraient pu te faire ? Mais enfin, tu n'as pas pensé à demander à James ou à l'autre garçon qui vous accompagnez de venir avec toi. Tu es devenu complètement folle ?

- Tu crois que j'avais prévu ce qu'il allait arriver, criais-je à mon tour.

- Tout ça pour une putain de cigarette. Tu aurais pu te... Merde, cria-t-il en tapant rageusement son poing sur le volant. 

Mes yeux se remplirent de larme. Mon corps commença à trembler violemment.

- Arrête la voiture ! Arrête la voiture, hurlais-je

Il se gara sur le bas-côté de la route et j'ouvrais la portière. 

- Je rentre chez moi, dis-je avant de claquer la porte.

Chaque pas que je fais est un supplice. Mes jambes menaçaient de me lâcher à tout moment.

- Annaria attend !!! 

Je me mis à courir, mais la nausée s'empara de moi et je me laisser tomber à genoux et vomissais.

Il attrapa mes cheveux, mais j'essayais de le repousser. Je ne voulais pas qu'il me touche. Pas après m'avoir crié dessus comme il venait de le faire. 

Je n'étais plus une enfant.

- Lâche-moi réussis-je à dire entre deux vomissements.

- Je ne te lâcherais pas. Je suis désolé de t'avoir crié dessus. J'étais en colère. Je suis désolé.

- Porter ton uniforme d'officier de police en ma présence ne te donne absolument pas le droit de me parler comme tu viens de le faire, dis-je en me relevant péniblement. Qu'est-ce que tu crois que j'ai ressenti lorsqu'ils m'ont sauté dessus sans crier gare, dis-je en le repoussant, mais il ne bougea pas d'un pouce. Je me suis senti piégée. J'étais paralysée par la peur, dis-je en sanglotant. L'un d'eux, c'est approcher de moi et m'a dit dans l'oreille qu'ils allaient me faire crier de plaisir. J'étais tétanisé par la peur. Il a déchiré ma blouse et m'a touché les seins, dis-je en déboutonnant sa veste qu'il m'avait donné un peu plus tôt pour lui montrer l'état dans lequel se trouvait ma blouse qui ne cachait pratiquement plus mon soutien-gorge rouge à dentelle. Lorsque j'ai crié pour appeler à l'aide. Il m'a giflé tellement fort que j'ai été sonnée. Alors oui, tu peux penser que j'ai été inconsciente du danger, mais dès que j'ai compris la situation, j'ai fait ce qui m'a semblé le mieux à faire crier et résultat, ils m'ont frappé, criais-je.

- Je suis désolé, dit-il en m'attirant à lui. Je te demande pardon ma douce. J'aurais dû te rassurer au lieu de te crier dessus. Pardonne-moi.

Il caressa mes cheveux et je trempais son t-shirt avec mes larmes.

J'enroulais mes bras autour de sa taille et le serrer contre moi. 

Il attendit patiemment que je me calme avant de m'aider à m'asseoir dans la voiture.

J'avais dû m'endormir, car, lorsque j'ouvris les yeux, j'étais dans ses bras. Il se dirigea vers la porte d'entrée et l'ouvrit sans rencontrer la moindre difficulté.

- Tu vas avoir des problèmes à cause de moi. 

- J'ai une semaine de mise à pied, mais honnêtement, je m'en moque. Il avait mérité amplement ce que je lui avais fait et crois-moi ce n'est pas assez. J'aurais dû lui fracasser le crâne pour avoir osé poser la main sur toi.

- Je suis désolé. C'est entièrement de ma faute si tu as des problèmes à ton travail.

- Ne dis pas de bêtises s'il te plaît. Tu n'es absolument pas responsable de ma mise à pied.

Je ne répondis rien. Malgré ce qu'il disait, je me sentais coupable. J'aurais dû réfléchir et demandé à James ou à Florian de m'accompagner, mais je ne l'avais pas fait. Résultat Joshua avait eu des problèmes à cause de moi.

Il m'a tenu dans ses bras toute la nuit et lorsque je me réveillais en sursaut, il me chuchoter que j'étais en sécurité qu'il veillait sur moi et je me rendormais tout aussi vite.

Le sentir contre moi m'avait énormément rassurée. Je n'ai pas du tout aimé quand on s'est disputée. Je préfère quand on rit, qu'on se câline et qu'on dorme ensemble.

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