Cher et Chers hallucinés !

Cher et chers hallucinés,

Courant après le temps qui ne m'attend, je vous lis, je vous détaille pourtant chaque fois qu'il m'est permis, avec un plaisir certain.

Je vibre et résonne lorsque vous dépassez les limites, de ces proclamations impudiques et revendications brutales qui rarement s'expriment aussi librement au verbal.

Tout comme je m'étire lascivement tel le chat siestant au soleil, presque arrogant tant il savoure sa place chaude, lorsque vous vous abandonnez au récit, à l'aveu...

En vérité, aucune réalité, nulle certitude ni fait relaté ne perdure intact à l'issue d'un temps. La conscience des choses n'est qu'hallucinations successives, périssables, et la vie sans cesse recyclée. Écrire ne serait-il pas un moyen de défense contre cette inévitable relativité...

Bénies soient alors nos Sensations, gravées en nous que la mémoire n'érodera que si peu. Le suc de l'existence ? Hum Hum...

Alors, cher et chers hallucinés, en ce jour chez moi ensoleillé, je nous souhaite à tous les plus fortes et belles sensations !

Je fais silence et repars, Cher et chers hallucinés, vous espérant déjà.