Choisis ce que tu regardes

Cette phrase m'habite en ce moment. D'abord, il y est question de choix. Et c'est bon de se souvenir qu'on a toujours le choix, même si c'est entre gris clair, gris moyen et gris foncé. Tout ce qui nous amène à être ce que l'on est aujourd'hui découle des choix passés. Ces choix ne sont pas binaires. Il existe une quantité infinie de possibilités, s'en apercevoir nécessite de changer de point de vue.
Dans son ensemble cette phrase parle de ce à quoi on souhaite accorder de l'importance. Qu'est-ce que je remarque dans cette photo? Les gens posés au soleil, les enfants sur le plongeoir, le lac, les nuages? L'ensemble? Les mille détails? En arrivant à la plage de Paudex ce jour-là, nous avions failli rebrousser chemin. La pelouse était bondée. Mais nous avions eu si chaud dans le bus, que nous sommes restés. Une fois dans l'eau, je me suis aperçue que les gens restaient en grande majorité sur la plage; on avait toute la place. Il suffisait de tourner le dos au rivage, pour que mon regard ne croise que le bleu et quelques oiseaux. J'aurais déjà pu m'en apercevoir en arrivant, mais je m'étais concentrée sur autre chose. Ce n'est pas les gens qui bouchaient ma vue, c'est moi-même.

Je m'entraîne donc, quand quelque chose me contrarie, à porter mon attention ailleurs. Ma respiration, un détail en couleur, ou les mots employés. Et ça m'aide à dégonfler l'agacement, ainsi qu'à trouver d'autres solutions. https://nadiakara.com/