Chronique d’une année

Olivier Gucciardi

-      Un an déjà, une année qui est passé comme une lettre à la poste, 365 jours qui se sont enchaînés comme s'enchaînent les saisons. Les unes après les autres, les jours sont passés, entassés, mis en boîte, ressassés mais jamais oubliés. Un an fait de rencontre divers, de découverte et de lien qui se sont liés, déliés ou entremêlés.

-      Pourtant, chacun de son côté, nous sommes confrontés aux réalités qui fait de notre existence un enfer ou un paradis.

Pouvons-nous passer sous silence les méandres de notre existence afin de pouvoir se regarder en face ? Se faire face et accepter ce que les autres nous reprochent ou nous envies ?

-      Jours après jours, semaines après semaines, mois après mois, ce qui fait de notre vie notre quotidien  nous grandit et nous porte à maturité. Tout ce qui fait de nous des êtres vivant se voit au travers du regard de l'autre. Mais l'autre comment nous perçoit-il ? attachons-nous de l'importance à notre personnalité pour se faire accepter ? que de questions, que de questions…

-      Sur un an, quatre saisons sont passés. Automne, hiver, printemps, été, quatre saisons qui nous ont marqué et nous ont laissé pour seul souvenir des plis sur le visage. Signe de sagesse ou d'une existence sans but, le temps fait son œuvre.

Pour certain ce fût des découvertes, des rencontres, des accidents, des rendez-vous ratés, réussis, des révélations… etc.

Pour d'autres le quotidien, métro, boulot, dodo, un quotidien que seul certaines personnes savent faire toute leur vie. Personnellement je ne pourrais pas. Sans parler des évènements politique qui dirige notre façon de penser, parler, manger, rigolé et tout cela sans s'en rendre compte. La politique … que dire ? On m'a toujours dit qu'il y a trois choses sur lesquels il faut éviter de parler. La religion, la politique et les histoires de familles … Victor Hugo appelait cela l' « ANARKA », tout cela pour dire qu'une année c'est peu de chose sur toute une vie…

-      Un an déjà, cette année j'ai découvert une paire de lunette qui me permettais de voir au travers de mon passé, mon présent et mon avenir. Une année, 365 jours, quatre saisons et que des questions qui arrivent grâce aux réponses que l'on découvre quand on ouvre les yeux et que notre regard va au-delà de notre propre existence. Se regarder dans les yeux, aller au plus profond de son âme pour se remettre en question, sans se mentir, sans se cacher. C'est fascinant quand on peut se regarder dans un miroir sans baisser les yeux.

-      Une année c'est chouette quand on sait quoi faire, une année c'est chouette quand la personne qui partage votre vie est votre complément, une année c'est chouette quand on s'aperçoit que derrière chaque amitié se cache une personnalité. Quelle soit belle ou non, le fait de s'en apercevoir c'est une maturité qui nous embellit. La réalité dépasse souvent la fiction et à ce moment-là nous nous en voulons de ne pas l'avoir vu plus tôt. Trahison, cupidité, médiocrité et tous les adjectifs qui définit les personnes qui ne sont pas encore complet sur leurs individualités est aussi une réalité mais une triste réalité.

-      Une année est faite de bons et de mauvais moment. Ceci dit, tout dépend notre état d'esprit et notre façon de voir les choses. Un arbre reste un arbre mais selon l'angle où nous le regardons l'arbre se voit différemment. L'arbre reste enraciné de la même manière, dans la même terre avec les mêmes racines, seule la lumière change ce qui donnera à l'arbre un aspect beau ou laid. Mais notre regard reste le même. Nous avons deux yeux, mais qu'en faisons-nous ? Les utilisons-nous pour voir les choses que de leurs mauvais côtés ? En se forçant de voir ce qui peut embellir les choses, on se rend compte qu'à chaque problème il y a une solution ? A condition de changer d'angle dans notre façon de voir les réalités de la vie, nous pouvons tomber de bien haut.

-      Nous connaissons tous cette phrase : « Avant de Courir, il faut savoir Marcher », je dirais qu'  « avant de savoir Marcher, il faut savoir se Tenir Debout ». Se tenir debout… c'est important, garder son équilibre, que ce soit sur une ou deux jambes, tenir son équilibre est bien plus important que de savoir « Courir ». Garder son équilibre nous apprends aussi à voir les choses comme elles sont.

Nous possédons tous cinq sens, mais combien en utilisons-nous pour garder notre équilibre ? On peut apprendre à une personne à pêcher pour qu'elle ne meurt pas de faim mais « Nous » savons-nous réellement pêcher ?

Je me rends compte que derrière chaque regard, les choses les plus importantes, sont les choses qui ne se voient pas. D'ailleurs ne dit-on pas que « l'on connaît mieux une personne par les questions qu'elle pose que par ces réponses ? ».

-      Une année qui passe laisse dans son sillage des souvenirs. Au regard de ces souvenirs certains ravivent le bonheur d'être entendu, d'autres vous laissent un goût amer, des plaies ouvertes ou des cicatrices.

Sans amour la vie est bien maussade.

Trop d'émotion obscurci la raison. Un trop plein d'émotion … c'est comme un réservoir qui déborde. Et quand ça déborde … ça déborde et sa tâche.

Sa tâche les vêtements et les personnes qui vous entoures. Un trop plein d'essence, une étincelle … la catastrophe est inévitable.

-      L'amour, un mot fort aux accents poétique et physique. Mais qu'est-ce que l'amour ? l'amour véritable ?

-      On peut aimer le bien comme le mal, même les roses ont des épines pour se protéger.

-      Cette année fût une révolution, on reprend sa route avec ses propres repère et pour les moins méfiant, on croit que ce sentiment vous maintiendra la tête hors de l'eau. Seulement le poids de l'existence de chacun est différent et la définition que l'on donne à l'amour n'a plus les mêmes proportions. Même une fusée spatiale ne vole pas constamment à sa vitesse maximale. Trop d'essence dans une voiture et le moteur se noie.

Cette année mon moteur a dératé, trop tôt, trop vite.

Ma fusée a explosé en plein vol.

Au-delà de cette vision, l'amour continue à frapper à ma porte.

-      Chronique d'une année passée, période de ma vie taré.

Au bout de ces 365 jours de chasse gardé, j'entrevois mon avenir comme un souvenir s'évaporer avant même d'avoir commencé.

Aux travers différent situation vécu, je me demande : « Peut-on se fier aux sentiments partagés quand deux personnes aux passés troubles sont confrontés aux douleurs de leurs réalités ?? »

Une réputation construite sur plusieurs années peut disparaître en un instant quand la raison fait place à trop d'émotion.

En définitive, ce n'est pas sur une année que l'on peut exprimer ses seuls pensés. Peut-être, c'est ce que nous aurons laissé derrière nous qui démontrera notre vrai personnalité.

-      Ne nous trompons pas entre « aimer » et « posséder ».

-      Chronique d'une année passé.

 

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