Chroniques alexandrines 5
katondutick
Le temps pollué sur la belle capitale ,et qui dure, ne nous rend guère allègre ,nous vieillard quasi cacochyme, alors qu'on approche de la sempiternelle chasse aux oeufs dans les jardins. Temps trop froid ou trop sec disent les bulletins des préposés à la météo repris par les gazettes comme le choeur du messie d'Haendel.Allelluia.Une consolation ce faisant .Cette chanson célèbre de Leonard Cohen,le barde ,figure sur un disque qui devrait vous guérir de toutes les avanies post poker menteur dans les allées du pouvoir ,de sinistre ou de dextre.La merveille sonore porte le titre de Music for a while et dans notre cher et vieux pays le fait qu'elle soit en tête des charts peut laisser espérer des lendemains qui chantent.Au fait dans ce disque diaphane et incomparable que trouve-t-on? Des airs de Henry Purcell sur un tempo jazzy.Haute-contre et instruments d'époque contribuent à cette réussite qui mérite une flopée de diapasons d'or.En revanche il y a des gens qui méritent une volée de bois vert.Je veux parler de ceux qui concoctent les dossiers de presse. Surtout celui du zoo dit rénové de Vincennes.Que viens-je d'y apprendre? Au pays où chacun entend le soir venu, au fond des bois , boire un petit coup à la maison, avec pinard et saussiflard ,je lis ces lignes qui me laissent ébaubi.Elles concernent les rares quadrupèdes que comptera le zoo en question.Je cite:"Le Tamer des Girafes (du verbe anglais to tame "apprivoiser"est un astucieux aménagement reliant la loge à l'enclos".Fin de citation.Je vous épargne les lignes sur le "push rhino" qui concerne le dispositif pour peser un animal dont la corne est supposée redonner du tonus aux bipèdes mâles ,victimes d'un nouement de l'aiguillette.Comment ,dans un pays où les Déroulède en mal de bouquet mystère se mulltiplient, vont_ils réagir à ces emprunts linguistiques non garantis par l'Etat?Passe encore que les foyers où le galetas est la norme traitent le père de daron et les gendarmes de keufs ,mais que le courtisan rémunéré par la République ,inféodé aux ancêtres de la duchesse de Cambridge, ose utiliser ce sabir pour traiter de notre Sophie! Sophie, fleuron de l'économie nationale et dont le couinement ,est devenu fer de lance du rayonnement françois de Carthagène jusqu'en Terre Adélie. Sophie ,ainsi ravalée au rang de chair à"Tamer", il y a de quoi interpeller la Chambre des dépités en hurlant "que je tame".Il y a de quoi et sans délai proposer une motion de censure draconienne. Si le coupable est débusqué, peut-être du côté du golfe persique, qu'on l"arrache à ses royalties et autres gras émolûments pour le conduire devant le peuple et sa vindicte .Si Fouquier-Tinville n'est pas disponible ,pour cause de RTT, je me propose de servir d'accusateur public.Le châtiment du monstre, de l'infâme, du félon, du relaps ?Sans besoin de référendum,nous l'obligerons à effectuer dix longueurs dans ce qui reste de la piscine Molitor…L'inégalable talent de nos restaurateurs des bâtiments nationaux ,est tel qu'à la vue du saccage architectural ,l' homme polyglotte qui veut "tamer" Sophie ne coule à pic comme ce parc zoologique dont nous reparlerons la prochaine fois.Je conçois que je propose un châtiment d'une cruauté insigne, mais Sophie mérite le grandiose pour servir d'exemple!
Et c'est ainsi que Cadet Rousselle apprécie le vermicelle.